Indications liturgiques
Il est coutume de fêter le futur époux le chabbat précédant le mariage. On lui donne parfois à lire la haftara [1].
Ce chabbat porte le nom de « chabbat ‘hatan » dans les communautés achkénazes, et celui de « chabbat kala » dans les commuanutés séfarades (le nom de « chabbat ‘hatan » étant alors réservé au chabbat qui suit la ‘houpa).
Dans les pays de rites ashkénaze et italien une coutume bien établie voulait qu’on lise non pas la haftara de la semaine si le chabbat précédant le mariage est un chabbat ordinaire, mais une haftara spéciale en l’honneur du futur époux. On lit alors le texte שׂ֧וֹשׂ אָשִׂ֣ישׂ(Yécha’yahou 61,10 -62,9) où des jeunes mariés sont mentionnés. Ce texte constitue un large extrait de la haftara lue pour la paracha Nitsavim (Yécha’yahou 61,10–63,9).
Tout le monde s’accorde cependant pour reconnaître que la haftara du ‘hatan n’a pas la force de repousser les haftarotes lues lors des chabbat spéciaux (disposant d’une Haftara spécifique – celle d’un jour de fête par exemple). Dans ce cas, c’est la haftara prescrite qui est lue[2]
Certains considèrent que la lecture de cette haftara du ‘hatan repousse l’extrait des prophètes lu un chabbat ordinaire, liée à la paracha de la semaine. D’autres considèrent que la haftara habituelle des chabbats ordinaires ne peut être ignorée, et une coutume s’est parfois imposée : les deux haftarotes sont lues, l’une après l’autre [3].
C’est le cas des communautés de rite italien qui lisent d’abord la haftara שׂ֧וֹשׂ אָשִׂ֣ישׂet la font suivre de la haftara de la semaine [4].
Notons que les Karaïtes conservent cette coutume et lisent une haftara spéciale pour le nouveau marié[5].