47* Ré-éh

 

 

 
47* RE-EH (Débarim 11, 26 – 16, 17)
רְאֵ֗ה– Vois
 
Résumé
 
Cette paracha est la suite du discours de Moché au peuple. Il poursuit ses admonestations : selon qu’Israël obéira ou non à la parole divine, la bénédiction ou la malédiction s’appliqueront. Lorsque le peuple aura traversé le Jourdain, l’une et l’autre seront proclamées dans le paysage suggestif des monts Garizim et ’Ebal.  
 
Cette paracha enseigne une cinquantaine de mitsvot. Elles concernent le service de Dieu (destruction de ce qui est voué à l’idolâtrie, 12,2 ; les enfants d’Israël devront se différencier des autres peuples par une alimentation pure (14,3-14) [1].
 
Tout le chapitre 13 insiste sur le fait qu’il ne faut rien ajouter ni retrancher à la Torah [2], ce qui implique de ne pas se laisser abuser par de faux prophètes qui voudraient changer la Torah ou l’interpréter de manière contraire à l’enseignement reçu au Sinaï. On ne les suivra pas, même s’ils devaient faire des miracles !

 

La paracha enseigne le prélèvement de la dîme de la  récolte (14,22-29). Elle mentionne les lois de la Chémita, l’année sabbatique qui, outre ses prescriptions relatives au repos de la terre, annule les dettes tous les sept ans (15,1-5). Elle indique qu’il faut aider les pauvres (15,7-11); et précise la conduite à ternir envers l’esclave hébreu (15,12-18). Il y est question des premiers nés des animaux qui doivent être consacrés à Hachèm (15, 19-23). La fin de la paracha présente les fêtes de Pessa’h (16,1-12) et Souccot (16,13-17).
 
La paracha veut nous montrer que le respect de la présence de Dieu « crée un ORDRE GLOBAL de respect des lieux, des choses, des rites et des êtres, ordre global qui se vit avec joie » [3][4]

 

 
 


[1]  Voir les drachot de la paracha Chémini sur les animaux purs et impurs.
 
[2] אֵ֣ת כָּל־הַדָּבָ֗ר אֲשֶׁ֤ר אָֽנֹכִי֙ מְצַוֶּ֣ה אֶתְכֶ֔ם אֹת֥וֹ תִשְׁמְר֖וּ לַֽעֲשׂ֑וֹת לֹֽא־תֹסֵ֣ף עָלָ֔יו וְלֹ֥א תִגְרַ֖ע מִמֶּֽנּוּ׃ « Toutes les choses que Je vous ordonne, vous prendrez garde à les pratiquer. Tu n’y ajouteras rien, et tu n’en retrancheras rien. » (Débarim 13, 1). R’ Dufour א’’שליטremarque : dans la Torah « la vérité divine à nous transmise est révélée seulement à celui qui se pose des questions sur un texte qui ne se dévoile que par là, selon des règles elles-mêmes transmises aux maîtres de la tradition… ». Les relectures de la Torah « à partir d'un présupposé nouveau (alliance nouvelle, prophète nouveau, gourou nouveau, thèse psychologique, historique, etc) ne sont que des supercheries intellectuelles » (Modia’, commentaire de la paracha A’haré mot,  consult. juin 2010 http://www.modia.org/tora/vayiqra/aharemote.html).
 
[3] R’ R. Y. Dufour א’’שליט écrit : « cet ensemble est le judaïsme : ordre-lieu-choses-rites-êtres-joie. Cet assemblage global et cohérent se nomme en hébreu un mikhlol (un ensemble qui contient le tout), un mannguénone (un dispositif d'ensemble), une maârékhète (un système ayant un but), une tirkovète (un complexe dynamique)». Modia’, sur la paracha, mars 2009 - - http://www.modia.org/tora/vayiqra/aharemote.html
 
[4] Autres orthographes pour Ré-éh: Rééh, Réé, Ree, Re'eh

 

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