Chapitre 3. Les syllabes. 3

 

3.3.  Exemples. Exerçons-nous

 

De ces règles il découle qu’une consonne portant un chéwa non prononcé ou d’un ‘hataf ne peut composer une syllabe à elle seule. Elle se rattache à la lettre précédente pour former une syllabe.

אֲשֶׁר - sous le א figure un ’hataf (cela vaut comme un chéwa mobile et cela signifie une absence de voyelle pour la recherche des syllabes). Donc le mot n’a qu’une seule syllabe : acher אֲשֶׁר ;

לִרְאוֹת֙- deux vraies voyelles donc deux syllabes: lir-ot  לִרְ־אוֹת ;

וְלִמְשֹׁל - deux vraies voyelles donc deux syllabes: vélim-chol וְלִמְ-שֹׁל. Le ל final (portant un chéwa invisible) fait partie de la deuxième syllabe. Le מ et le ו font partie de la première syllabe;

בְּרֵאשִׁית -  deux vraies voyelles sous le ר et sous le שׁ, donc deux syllabes : béré- chit בְּרֵא-שִׁית. Le ב initial et son chéwa mobile, font partie de la première syllabe. Le א qui suit le ר est une mère de lecture [1] et fait partie de la première syllabe (cela même si le א est un élément à part entière de la racine ראש). Le י qui suit le ש est une mère de lecture qui fait partie de la deuxième syllabe. Le ת final (ne comportant aucune voyelle ce qui correspond à un chéwa muet même s'il n'est pas indiqué) fait partie de la deuxième syllabe.

הַשָּׁמָיִם - quatre vraies voyelles, donc quatre syllabes hash-cha-ma-yim הַשְׁ-שָׁ-מָ-יִם. Le yod (י) est ici utilisé comme une consonne à part entière avec sa voyelle. Le ם final doté d'un chéwa immobile se rattache à la 4e syllabe. Le daguèch dans le שׁ double la consonne ; découper mentalement en première et deuxième consonne;

מוֹרֶה - deux syllabes ouvertes. מוֹ se termine par une voyelle ; רֶה par une mère de lecture (le n’est pas une consonne : il sert de support à la voyelle, la syllabe est de type Consonne + Voyelle (Cv) ;

עִבְרִית - Pour עִבְ, tout dépend de la nature du chéwa : s’il est vocalisé, la syllabe est ouverte. Ici, ce n’est pas le cas, le chéwa est na’h. C’est donc une syllabe de type Consonne + Voyelle+ Consonne (CvC); il en va de même pour רִית ;

כַּדּוּר - Pour ce mot le découpage en syllabes dépend de la nature du daguèch : est-il ou non un daguèch marquant le redoublement de la consonne dalet ? Ici, c’est un daguèch de redoublement et non un daguèch kal caractéristique de la consonne dalet (qui fait partie des בֶּגֶ"ד כֶּפֶ"ת). On doit donc compter une syllabe  כַּד et une autre syllabe דּוּר . Toutes deux sont du type : Consonne + Voyelle+ Consonne (CvC);

אָכְלָה - אָכְ est une syllabe fermée de type CvC; et לָה est une syllabe fermée de type Cv.

רָקִיעַ - La voyelle finale est un pata'h furtif, qui n'a pas un statut de voyelle. Donc deux syllabes : ra-kia' רָ-קִיעַ.  

 

 


[1] ertaines consonnes prolongent la voyelle précédente, tel le yod suivant le tséré ou le ‘hirik (voir tableau des voyelles, chapitre 5). On appelle ces consonnes dont le rôle est particulier : mères de lecture. Il s’agit des אֶהֱוִ״י (mnémonique contenant ces consonnes).

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