Sur l’inversion des lettres ‘aïn et pé dans la Méguilat Eikha  – ‘Hidouchim 

 

Sur l’inversion des lettres ‘aïn et 

dans la Méguilat Eikha  - ‘Hidouchim  [1]

 

par

Samuel Darmon [2]

 

Il nous a été donné d’entendre une dracha faisant le point sur la composition de la Méguilat Eikha (Lamentations) et sur les particularités des versets des cinq chapitres (comprenant respectivement 22, 22, 66, 22 et 22 versets) [3].

Vingt-deux, c’est le nombre des lettres de l’alphabet hébraïque et soixante-six est un multiple de vingt-deux. Il a été remarqué que les versets du premier chapitre commencent par des lettres correspondant à l’ordre alphabétique de aleph à tav ; que les versets des chapitres deux et quatre suivent aussi cet ordre alphabétique à l’exception d’une inversion, le verset commençant par venant avant celui commençant par ‘ayin ; que le chapitre trois contient des groupes de trois versets suivant l’ordre alphabétique avec la même exception, le venant avant le ‘ayin (enfin le cinquième chapitre ne suit pas l’ordre alphabétique tout en étant composé de vingt-deux versets. Il a été a expliqué : « ces acrostiches viennent faire allusion au fait que les Juifs ont transgressé la Torah ‘qui leur a été donnée au moyen des lettres de l’alphabet’ [4], depuis aleph jusqu’à taw c’est-à-dire de A à Z. Nous avons constaté l’inversion de l’ordre alphabétique du ‘ayin et du dans les chap. 2, 3 et 4. Dans le chapitre 2, l’inversion de l’ordre alphabétique fait que le verset commençant par patsouפָּצ֨וּ  (Eikha 2, 16) [5] précède celui commençant par ‘asa עָשָׂ֨ה  (Eikha 2, 17) [6]. L’ordre inverse des lettres פ et ע a été expliqué par la guémara [7]. Cela vient faire allusion au fait que les explorateurs ont dit avec leur bouche ce qu’ils n’avaient pas vu avec leurs yeux [8]. Selon une autre explication cela indique que les ennemis avaient lancé des diatribes contre Israël bien avant que Hachèm ne décrète la destruction [9] ».

Hillel Bakis a complété sa dracha en proposant une autre explication qui, a-t-il dit, « pourrait peut-être également convenir : il semble qu’il serait logique de comprendre l’inversion des lettres פ et ע, par le fait qu’Hachèm a tenté de susciter le repentir chez les Juifs. Pour cela il a retardé au maximum la destruction. S’Il avait agi selon l’ordre naturel des choses, Il aurait dû procéder à la destruction dès que des fautes graves étaient commises (et on aurait du avoir ici le verset commençant par ‘Hachèm a fait ce qu’Il avait résolu’  עָשָׂ֨ה יְיָ אֲשֶׁ֣ר זָמָ֗ם. Mais, dans Sa grande miséricorde, il a renversé l’ordre logique et a envoyé les prophètes avertir le peuple qu’il devait se repentir et revenir à la loi divine. Le verset commençant par פָּצ֨וּ témoigne du fait que Hachèm souhaite retarder au maximum les événements négatifs devant se produire dans l’histoire du peuple juif » [10].

 

Ces réflexions nous ont incité à considérer à notre tour les particularités des versets pour y déceler d’autres explications. Nous proposons donc ci-après plusieurs explications supplémentaires sur l’inversion des lettres aïn et  dans la Méguilat Eikha [11].

 

1

  • Il faut réfléchir avant de parler, et non parler avant de réfléchir : en effet, la notion de réflexion est liée à la lettre ‘Aïn qui a donné le mot ‘Iyoun, une réflexion attentive basée sur une observation profonde d’un sujet. La lettre Pé représente la bouche, la parole. Les explorateurs auraient dû mesurer toutes les conséquences de leurs actes, avant de s’exprimer en disant du mal de Erets Israël. De plus, ainsi qu’il est indiqué dans le Hovot halevavot [12]: tant que la parole n’est pas prononcée, son auteur reste maître de cette parole, mais une fois qu’elle est émise, il en devient son esclave.

 

2

  • Cette dernière phrase peut être traduite en « lettre » : la forme de la lettre  rappelle celle d’un caf et d’un vav. Le caf désigne la paume de la main, et le vav désigne une expansion, une propension à. A la base, la forme de la lettre  fait allusion à la retenue dans la parole : il faut ‘mettre sa main sur sa bouche’, pour retenir le flux de parole qui pourrait s’échapper. Si l’homme ne contrôle pas sa bouche [13], il en devient l’esclave [14].

 

3

  • La succession ‘Aïn Pé constitue une allusion à la colère divine : en effet, si l’on joint les trois lettres du Nom divin Hé, Vav, Yod aux deux lettres Aïn et Pé, on obtient le mot : Hophi’a, « Il est apparu ». Ceci constitue une allusion au verset du Psaume 94 : « D.ieu des vengeances, apparais ! » « E-l nekamot hophi’a ». Comme Israël n’a pas réalisé la volonté de Hachèm, il a entraîné l’exil de Sa Présence, représentée par la deuxième lettre du Nom divin. Il ne reste alors que la rigueur : les lettres restantes du Nom divin forment le mot Hoy ! « Hélas », « malheur », et elles viennent se combiner aux lettres Aïn et pour entraîner un dévoilement (hophi’a) de rigueur et la destruction du Temple.

 

4

  • Cette destruction avait été indiquée en allusion dans Chirat hayam (Cantique de la mer) [15], dans le verset qui parle précisément de la construction du Temple : makhon lechivtekha paalta H’, « Tu as agi, Hachèm, envers le Palais de Ta résidence ». Et de quelle manière ? Il s’agit là du secret du mot pa’alta, « Tu as agi », qu’il faut lire de la façon suivante : « Pé Aïn Lamed Tav» : ce qui exprime ceci : la succession des lettres Pé et Aïn [viennent] léTav « pour Signe ».

 

5

  • La succession des lettres selon l’ordre de l’alphabet est Aïn puis Pé.  Que signifie l’inversion de ces deux lettres dans trois chapitres de la Méguilat Eikha?  Il s’agit là du secret des mots : ‘ossé félé, « Qui fait un prodige ». Ces mêmes lettres se combinent pour former l’expression chééla pé-aïn. Il est écrit : « Mi camokha … nora téhilot, ‘ossé félé » : C’est une allusion : Si vous louez H’ (téhilot) avec crainte (nora), alors H’ fera pour vous des miracles, et sinon…  l’inversion des deux lettres Aïn puis  serait inévitable (comme avec le  suivi du et ‘aïn dans la Meguilat Eikha).   … Le mot félé fait allusion au début de la méguila : vatered pelaïm, elle est tombée de façon prodigieuse …

 

6

  • Cette succession des lettres est en relation directe avec la faute d’Adam harichon. En effet, il est d’abord écrit que ‘Hava a vu (‘ayin) le fruit défendu : taava la’énayim (‘énayim commence par la lettre ayin), et c’est seulement après qu’elle l’a mangé (- qui commence par la lettre pé). Les textes de la MéguilatEikha expriment la grande rigueur divine contre le peuple juif, rigueur qu’a prophétisée Jérémie. Si cette méguila avait comporté la classique succession ‘aïn pé, ceci aurait rappelé la faute d’Adam harichon et de ‘Hava.  Cela aurait entraîné une rigueur totale. Le prophète voulait donc éviter d’ajouter des arguments à l’accusateur. Pour adoucir ce din (jugement), l’ordre des lettres a été changé [16].

 

7

  • Après que Adam harichon ait fauté, D.ieu se dévoila à lui et lui dit : « Ayéca? » « Où es-tu ? ». Ce mot interrogateur a été commenté par les rabbanim : D. savait évidemment où se trouvait Adam, aussi, Sa question apporte des enseignements importants. Il semble possible d’établir un lien entre cette question posée à l’homme et celui de « Eikha » prononcé par le prophète Jérémie. « Ayéka » implique une démarche de réflexion de l’homme envers la propre conduite : « où en suis-je de ma vie ? » « Est-ce que je me conduis bien vis-à-vis de Hachèm qui m’accorde du bien en tout instant ? »  Si Israël avait su garder la démarche préconisée en allusion par la question divine « ayéka ? », le prophète n’aurait pas eu besoin d’annoncer les menaces divines contre les fautifs, ni de se lamenter sur Jérusalem avec le mot de eikha.  On a vu [17] que le dévoilement d’une forme de rigueur divine, fait appel aux lettres pé et aïdans le mot hophia’, et cela entraîne eikha, la lamentation.

 

8

  • L’expression de colère se dit « za’af », ce qui se lit זעפ  zé aïn pé. La lettre initiale du mot correspond à « zé » « c’est ». Les lettres suivantes sont les initiales des noms de ces deux lettres ‘aïn et pé. On peut comprendre de ce mot que les lettres aïn et pé, apparaissant dans cet ordre, expriment la colère. Mais, dans les chapitres 2, 3, et 4 de la Méguilat Eikha, le prophète Jérémie inverse l’ordre des lettres de l’alphabet en plaçant d’abord le pé suivi du aïn. En retournant les lettres en pé-‘aïn (au lieu de ‘aïn – pé), il contribue donc à adoucir l’expression de la colère divine.

 

9

  • Comme l’indique Rabbi Na’hman de Breslev dans le Likouté Moharan[18], les initiales des 4 éléments eau (mayim), feu (ech), air (roua’h) et terre (‘afar) sont aussi les initiales des mots du verset suivant : mashpil resha’im ‘adé arets. Dans le Psaume 147, on trouve à la fin du verset 6 les mots מַשְׁפִּ֖יל רְשָׁעִ֣ים עֲדֵי־אָֽרֶץ׃ « machpil recha’im adé arets » : il fait tomber les méchants jusqu’à terre. L’expression machpil recha’im comprend  les mêmes lettres que l’expression : משים פ לירש ע  « massim pé  lerech aïn » ce qui signifie : « il place la lettre pour dominer la lettre ‘ayin ». Cela fait allusion aux récha’im de la génération du 1er Temple que Hachèm a fait tomber en bouleversant l’ordre des lettres, la lettre ‘ayin étant en principe avant la lettre . Pour comprendre cette allusion il faut d’abord savoir que les initiales des mots cités מַשְׁפִּ֖יל רְשָׁעִ֣ים עֲדֵי־אָֽרֶץ׃ (Ps. 147, 6) sont aussi les initiales des mots désignant les quatre éléments : eau (מ mayim), feu ( אech), air (ר   roua’h) et terre ( ע‘afar) [19].

 

10

  • Voici le lien que l’on peut établir entre ce verset et la génération du 1er Temple : Les gens de la génération du 1er Temple furent coupables des trois fautes : idolâtrie, immoralité, crime. L’immoralité est en relation avec l’élément eau (les plaisirs sensuels). Le crime est en liaison avec l’élément feu (le déploiement de la rigueur, tout comme le feu qui consume, détruit tout et supprime la vie). L’idolâtrie est en liaison avec l’élément terre (les idoles de l’époque étaient souvent des statuettes en métal ou en terre cuite, l’élément terre représentant la matérialité par excellence). Cela entraîna le départ du Roua’h, la Présence divine…
  • Or, avant la destruction du premier Temple, le peuple était coupable des trois fautes : idolâtrie, immoralité, crime.  Cette allusion s’éclaire aussi à la lumière d’un sens des lettres et ‘ayin. La lettre signifie « bouche » et elle correspond ici au décret du Roi des rois qui émet un ordre. La lettre ‘Aïn signifie « œil » ; l’œil bienveillant et compatissant du Créateur, comme il est écrit: « Il ne dort ni ne sommeille, Celui qui est le gardien d’Israël » (Psaume 121, 4). Dans l’ordre habituel des lettres, le aïn précède le , car la miséricorde divine précède la rigueur de son décret, afin de l’atténuer, dès le départ. Par contre, les recha’im attirent sur eux la stricte justice, en raison de leur mauvais comportement : leur conduite éveille des rigueurs célestes, ce qui se traduit, dans le ciel, par une dissimulation de l’œil compatissant de D.ieu (aïn) et en conséquence, de la mise en application du décret de justice ().
  • En plaçant le avant le ‘Aïn, Hachèm a fait tomber les recha’im. En effet, la lettre qui signifie « bouche » correspond au décret du Roi des rois qui émet un ordre. Quant à la lettre ‘Aïn, elle signifie « œil » et relève de l’œil bienveillant et compatissant du Créateur, comme il est écrit (Psaume 121, 4) : « Il ne dort ni ne sommeille, Celui qui est le gardien d’Israël ». Dans l’ordre habituel des lettres, le ‘aïn précède le , car la miséricorde divine précède la rigueur de son décret, afin de l’atténuer, dès le départ. Par contre, les recha’im attirent sur eux la stricte justice, en raison de leur mauvais comportement : leur conduite éveille des rigueurs célestes, ce qui se traduit, dans le ciel, par une dissimulation de l’œil compatissant de D.ieu (‘aïn), en faveur du décret de justice qui passe alors au premier plan (le – « bouche » divine proclamant les décrets - apparaissant[20] puisque le ‘aïn est dissimulé).
  • En retour, ayant bouleversé l’ordre des lettres dans le ciel, ils sont punis en étant jetés à terre. La terre est aussi représentée par la lettre (la royauté divine s'exprime à travers le décret verbal : allusion de la lettre qui signifie la 'bouche' du Roi, et nous avons pour rôle, sur terre, de dévoiler cette Royauté). Il existe un œil (‘aïn) qui voit tout ce qui se passe sur terre (lettre ). Les récha’im ont relégué cet œil au second plan, et ont mis la terre (c’est-à-dire l’idolâtrie) au premier plan. Leur punition sera donc d’être abaissé jusqu’à terre…  

Autre explication :

La lettre  représente Israël, car Israël signifie יש רל״א, « il y a : 231 » car la valeur numérique de  רל״א   est  231. Quel est le sens de 231 ? 231 fait allusion aux 231 combinaisons de deux lettres de la langue hébraïque [21], ce qui représente la totalité du langage [22].

La lettre ‘Aïn (valeur numérique 70) représente les 70 nations. En inversant la lettre  et en la plaçant avant le ‘Aïn, Hachèm fait tomber les recha’im et fait triompher Israël.

En Egypte, Israël était sous l’emprise de pharaon (Par’o), c’est-à-dire Pé ra’, « bouche  mauvaise» qui en quelque sorte mettait des obstacles à la louange de Hachèm par Israël. Mais à  Pessa’h, Israël fut délivré. Pessa'h, c'est Pé sa'h, soit la bouche qui se met à parler. En effet, auparavant, la parole (Israël) était prisonnière de la nuque (ha'oref a les mêmes lettres que Par'oh, Phara'on). Les mots étaient bloqués du côté de la nuque, et il n'était pas possible de s'exprimer librement [23].

Ainsi, le (Israël) a pu retrouver sa liberté par rapport aux nations (‘aïn [24]). Cela pour louer et glorifier H’. Ainsi en sera-t-il aussi lors de la venue du Messie bientôt et de nos jours. Amen !

 

© Samuel Darmon et/ou © Hotsaat Bakish
Mis en ligne à Kiryat Ata, le 9 juillet 2019

 

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NOTES

[1] Je souhaite remercier Hillel Bakis, le Roch Makhon Yécha’ya Bakish, qui s’est intéressé a une première version de ce texte (août 2018) et l’a préparée pour l’édition.

[2] Traducteur et conférencier, Samuel Darmon a déjà publié trois livres originaux  - dont un de 'hidouchim sur la Torah - et plusieurs autres traduits à partir de l’hébreu. Il est l'auteur de plusieurs drachot. Voir sa présentation et les liens vers les textes qu'il a déjà publiés sur notre site: https://editionsbakish.com/1649  (note de l’éditeur).

[3] Hillel Bakis (2018), « Une note d’espoir dans la méguilat Eikha. L’inversion des lettres פ et ע témoignent de la bonté divine envers Israël », dracha pour le mérite des nouveaux époux, prononcée à l’occasion d’une cérémonie de chéva’ bérakhot (Ab 5778, Netanya). Voir la dracha a été reprise dans  : Hillel Bakis, Comprendre la haftara, chapitre II-44 (sur la paracha Dévarim), à paraître avec le volume Dévarim.

[4] Rabbi Yo’hanan (T. B Sanhédrin, 104b).

[5] פָּצ֨וּ עָלַ֤יִךְ פִּיהֶם֙ כָּל־אֹ֣יְבַ֔יִךְ שָֽׁרְקוּ֙ וַיַּֽחַרְקוּ־שֵׁ֔ן אָֽמְר֖וּ בִּלָּ֑עְנוּ אַ֣ךְ זֶ֥ה הַיּ֛וֹם שֶׁקִּוִּינֻ֖הוּ מָצָ֥אנוּ רָאִֽינוּ׃  « Tous tes ennemis ouvrent la bouche contre toi ; ils sifflent et grincent des dents ; ils disent : ‘Nous l’avons dévorée ; oui, c’est ici le jour que nous espérions! Nous l’avons trouvé, nous le voyons !’ »

[6] עָשָׂ֨ה יְיָ אֲשֶׁ֣ר זָמָ֗ם בִּצַּ֤ע אֶמְרָתוֹ֙ אֲשֶׁ֣ר צִוָּ֣ה מִֽימֵי־קֶ֔דֶם הָרַ֖ס וְלֹ֣א חָמָ֑ל וַיְשַׂמַּ֤ח עָלַ֨יִךְ֙ אוֹיֵ֔ב הֵרִ֖ים קֶ֥רֶן צָרָֽיִךְ׃  « Hachèm a fait ce qu’Il avait résolu ; Il a accompli Son arrêt qu’Il avait rendu dès les jours d’autrefois ; Il a renversé sans compatir, [Il a laissé] l’ennemi se réjouir à ton sujet ; Il a élevé la corne [l’orgueil] de tes oppresseurs ».

[7] Rabbah au nom de Rabbi Yo’hanan (T. B Sanhédrin, 104b).

[8] Bamidbar 13 ; Rachi T. B Sanhédrin, 104b.

[9] Rachi tel que compris par Le’hem Dim’a, cit. R’ Meir Zlotowitz (1991), p. 83.

[10] Hillel Bakis, dracha citée (Ab 2018).

[11] La première version de ce texte (éléments mis par écrit à partir d’une dracha orale) nous a été communiquée en juillet 2018. Il nous a semblé que les notes portant ces intéressants ‘hidouchim méritaient d’être éditées et portées à la connaissance des lecteurs de notre site afin de contribuer à leur étude de la Méguilat Eikha pendant la période qui s’étend du 17 Tamouz au 9 Av. Aussi ont-elles été re-rédigées avec les éclaircissements de l’auteur (note de l'éditeur).

[12] Ouvrage rédigé par le Dayan R’ Bahya ibn Pakuda à Saragosse, au 11ème siècle.

[13] Le mot hébreu Pakar (qui commence par un ) signifie : "se dérégler, s'affranchir (des règles)".

[14] Le mot hébreu ‘Eved (qui commence par la lettre Aïn) signifie « esclave ».

[15] Moché et les Enfants d'Israël ont chanté ce cantique après la traversée de la mer des Joncs. Il fait partie des prières du matin afin de célébrer D.ieu et de rappeler le miracle de l'ouverture de la mer.

[16] Du moins dans la majorité des chapitres de ce livre (3 sur 5). Note de l’éditeur.

[17] Voir ci-dessus, au paragraphe 3.

[18] Likouté Moharan,  I, enseignement n°8.

[19] R’ Na’hman de Breslev (Likouté Moharan, I, enseignement n°8).

[20] Il est évident que lors de la venue du Machiah, nous aurons accès à une nouvelle compréhension de la Torah, en particulier au niveau des passages durs et tristes, qui seront réinterprétés en événements joyeux. Autrement dit, comme on le dit dans la prière, béroguez ra’hem tizkor, au sein de la colère, Tu te souviendras de la miséricorde. Cela signifie qu’au cœur du passage dur et triste (la colère) se trouve enfouie la miséricorde, la promesse d’un meilleur avenir, et tout l’espoir du monde… Mais, comme le Baal Chem Tov le note, zo (de gam zo létova, est aussi pour le bien) a pour valeur numérique 13, ahava. A un niveau ultime, la rigueur procède aussi de la bonté du Créateur. Nous le saurons pleinement dans un proche avenir. Amen !

[21] Pour Rabbi Moché Cordovéro, le nombre 231 fait allusion aux combinaisons de deux lettres de l'alphabet (Pardess Rimonim, cha’ar 30, cha’ar hatserouf cha’ar 5).

[22] On trouve dans le Sépher yétsira une autre mention du nombre 231 avec une allusion à la totalité des lettres de l’alphabet hébraïque : « vingt-deux lettres fondamentales fixées à la sphère par 231 portiques » (Sépher yétsira 2, 4).  Voir le commentaire de R' Yéhouda Ibn Malka, La consolation de l’expatrié spirituel, trad. P. Fenton, 2008, pp 157-158 (note de l’éditeur).

[23] Voir : Likouté Moharan tome 1, Torah 163 pour plus de détails.

[24] A cette époque, l’Egypte était la puissance dominante des 70 nations.

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