2013 – Un autre mandat pour le Rabbin Didier Kassabi

 

Cet article est paru dans le n°1253 d'Actualité juive (mercredi 1er Mai 2013, Rubrique Régions, page 40). Nous reproduisons ci-après une version intégrale de ce texte avec l'autorisation de Sandrine Szwarc-Boucharel, Chef de la rubrique Régions. Cette restitution est nécessaire, car la version imprimée a été dépouillée au montage d'une phrase de transition et de la conclusion. 

 

 

Après Montpellier

Un autre mandat pour le Rabbin Didier Kassabi 

par Hillel Bakis 

 

Né en décembre 1977, le rabbin Didier Kassabi est un beau fruit du Séminaire Israélite de France. Cela faisait plusieurs semaines que la nouvelle était attendue après neuf ans de présence intense dans métropole languedocienne. Mais l’annonce publique devait attendre la signature du contrat. C’est chose faite à présent.

Les fidèles réunis ont entendu le rabbin annoncer sa nomination au poste de Rabbin de la communauté de Boulogne, dès juillet prochain : « Montpellier est une communauté de province, mais qui a tout d’une grande. On y trouve toutes les structures nécessaires : école, collège, mikvé, synagogues, alimentation cachère, ‘hévra kadicha, sans oublier les associations cultuelles, culturelles ou celles tournées vers la vie de la Cité. C’est un terrain très propice pour qu’un rabbin s’investisse pleinement. Je tiens à vous remercier pour votre accueil chaleureux, la confiance que vous m’avez tous accordée et le soutien sans faille du Conseil d’Administration de l’ACIM ». Il a formulé des souhaits pour l’avenir espérant que chacun saura préserver l’harmonie communautaire en attendant la nomination de son successeur.

Depuis cette annonce les témoignages fusent, alliant regret et compréhension devant une évolution somme toute naturelle. On rappelle l’attention qu’il a su accorder à chacun (enfant ou adulte, fidèle régulier ou occasionnel), ainsi que la qualité des relations tissées avec les familles. D’autres regrettent déjà sa lecture précise et harmonieuse de la Torah, ses cours de halakha ou de Talmud.

Les membres de l’Association juive du temps libre rappellent par exemple, la récente conférence donnée devant une soixantaine de personnes, retraités pour plupart.  Il y avoir rappelé que tout ce qui arrive émane exclusivement de la volonté divine, il a demandé : quelle est l’attitude juive lorsque survient la maladie ? Faut-il se résigner devant la maladie et la souffrance? En se soignant, ne va-t-on pas  contre ce qui paraît être la volonté divine ?  Dans un style et un ton parfait, le rabbin Kassabi a construit les réponses dans la suite de son intervention. Il a démontré à partir des textes de notre tradition que tout patient avait l’obligation de recourir aux meilleurs soins et que le médecin, pour sa part, avait le devoir de soigner au mieux de ses possibilités. Mais, expliqua-il en conclusion, si le médecin soigne, c’est D.ieu seul qui guérit.

Pourtant, ce n’est pas le regret qui prédomine dans les commentaires entendus ici ou là. C’est la satisfaction de voir reconnue la valeur de cette personnalité respectée de tous. Le sentiment général a été exprimé par Jean-Didier Lévy (Président de l’ACIM) qui a dit comprendre « qu’un jeune rabbin doivent évoluer après neuf ans de dévouement de tous les instants » ; après lui a publiquement souhaité mazal tov,  il a remarqué que Montpellier a été un terrain favorable pour l’expérience des rabbins qui y sont passés. Il a rappelé que sont aujourd’hui en poste dans de grandes communautés les grands rabbins Alain Senior (Créteil) et Laurent Berros (Val d’Oise).

Quant à Ozias Guedj (Hévra Kadicha), il a confié qu’il  regretterait le rabbin mais également sa sympathique  famille, ajoutant catégorique : « A Boulogne, ils ne savent pas encore la chance qu’ils ont ! »

 Hillel Bakis

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