(c) Hillel Bakis - Ouvrage en cours de rédaction. Texte non définitif (draft)
II-12* Chabbat WAY’HI
Indications liturgiques
Toutes les communautés ont la coutume de lire le même extrait des prophètes, tiré du chapitre 2 de Mélakhim (I Rois 2, 1-12) : Sépharades [1], Ashkénazes [2], Yéménites [3], Italiens [4]. [5]
Way’hi - Haftara commune aux différentes coutumes
(I Mélakhim 2,1-12)
וַיִּקְרְב֥וּ יְמֵֽי־דָוִ֖ד
Les instructions du roi David à son fils Chélomo
La paracha relatait la mort du patriarche Ya’akob et les bénédictions qu’il a données à ses enfants.
Le rapport est direct avec la présente haftara qui relate une situation comparable vécue par le roi David avant de quitter ce monde [7].
Comme Ya’akob, David indique que l’heure est venue pour lui de quitter ce monde. אָֽנֹכִ֣י הֹלֵ֔ךְ בְּדֶ֖רֶךְ כָּל־הָאָ֑רֶץ « Je vais sur la route de toute la terre » [8] (I Mélakhim 2, 2).
Car telle est la règle : le moment de quitter ce monde arrive pour chacun. Mais David ajoute : וְחָֽזַקְתָּ֖ « Renforce-toi », et וְהָיִ֥יתָֽ לְאִֽישׁ׃ « sois homme ! » (I Mélakhim 2, 2). Car la situation va exiger que Chélomo soit fort en tant que fils et en tant que prochain roi. Le fils doit savoir que la mort n’est pas une fin véritable. La paracha de cette semaine a relaté la mort du patriarche Ya’akob ; pourtant, elle a pour nom « Way’hi » - une forme conjuguée du verbe « vivre ». Nous avons déjà appris un enseignement comparable dans une des premières parachas de la Torah : dans « ‘Hayé Sarah » était racontés le décès de l’épouse d’Abraham et les démarches de ce dernier pour acquérir un tombeau des habitants du pays. C’est que le mot hébraïque « vie » se dit « ‘hayim », mot doté de la terminaison « im » qui est la marque du pluriel. La vie c’est en fait « les vies », nous dit le mot hébraïque, le mot de la langue sainte qui exprime la susbstance des choses et notions et non pas simplement une suite de sons servant à identifier telle chose ou notion.
Cette introduction, grave, marque l’importance des mots qui vont suivre. David va commencer son testament paternel et politique en le concentrant sur l’essentiel.
Deux versets posent la nécessité du respect de la Torah. וְשָֽׁמַרְתָּ֞ אֶת־מִשְׁמֶ֣רֶת ׀ יְיָ ﭏהֶ֗יךָ לָלֶ֤כֶת בִּדְרָכָיו֙ לִשְׁמֹ֨ר חֻקֹּתָ֤יו מִצְו͏ֹתָיו֙ וּמִשְׁפָּטָ֣יו וְעֵֽדְו͏ֹתָ֔יו כַּכָּת֖וּב בְּתוֹרַ֣ת מֹשֶׁ֑ה לְמַ֣עַן תַּשְׂכִּ֗יל אֵ֚ת כָּל־אֲשֶׁ֣ר תַּֽעֲשֶׂ֔ה וְאֵ֛ת כָּל־אֲשֶׁ֥ר תִּפְנֶ֖ה שָֽׁם׃ « Garde les instructions de Hachèm ton D.ieu, en marchant dans Ses voies, pour accomplir Ses statuts, Ses commandements, Ses lois et Ses préceptes, comme c’est écrit dans la Torah de Moché, afin que tu réussisse en tout ce que tu feras, en tout ce vers quoi tu t’engageras » (I Mélakhim 2, 3). Les conséquences d’un tel comportement sont exposées ensuite. לְמַעַן֩ יָקִ֨ים יְיָ אֶת־דְּבָר֗וֹ אֲשֶׁ֨ר דִּבֶּ֣ר עָלַי֮ לֵאמֹר֒ אִם־יִשְׁמְר֨וּ בָנֶ֜יךָ אֶת־דַּרְכָּ֗ם לָלֶ֤כֶת לְפָנַי֙ בֶּֽאֱמֶ֔ת בְּכָל־לְבָבָ֖ם וּבְכָל־נַפְשָׁ֑ם לֵאמֹ֕ר לֹֽא־יִכָּרֵ֤ת לְךָ֙ אִ֔ישׁ מֵעַ֖ל כִּסֵּ֥א יִשְׂרָאֵֽל׃ « pour que Hachèm réalise Sa parole qu’il m’a dite, à savoir : « Si tes fils sont attentifs à leur voie pour marcher devant Moi en vérité, de tout leur cœur et de toute leur âme, Je te le dis: Pas un de tes descendants ne sera dépossédé du trône d’Israël » (I Mélakhim 2, 4). Ce sont de bons conseils, tels que ceux qu’a pu délivrer Ya’akob à ses enfants lorsqu’il a délivré ses dernières recommandations dans la paracha.
Par rapport aux derniers instants de Ya’akob, le contenu, mais aussi la forme, sont très différents : Ya’akob parle devant tous ses fils et devant les deux aînés de Yossef qui deviendront également chefs de tribus ; il bénit ses fils dans une prophétie aux tons poétiques où le rôle de chaque tribu est mis en valeur.
Au contraire de Ya’akob, le roi n’a qu’un de ses fils devant lui, Chélomo, qu’il a choisi pour être son successeur, car il en est seul digne. On le comprend quand on connaît l’histoire mouvementée et tragique des enfants de David [9]
- Amnon l’aîné a été assassiné sur l’ordre d’Abchalom [10] ;
- Abchalom a conduit une révolte contre son père sept ans plus tard, à partir de Hébron l’ancienne capitale [11]. David a dû fuir un temps devant les insurgés, quittant Jérusalem pour se réfugier au-delà du Jourdain. Mais David reprit le dessus par sa victoire militaire de la "forêt d'Éphraïm". Ses troupes défaites, Abchalom, se prit les cheveux dans la végétation en fuyant. Le général Yoab l’exécuta alors malgré l’ordre de clémence de David ;
- ‘Adoniyahou s’est dressé contre son père, n’acceptant pas la nomination de Chélomo comme successeur désigné [12].
Contrairement aux paroles de Ya’akob, les derniers mots de David sont courts et amers. Loin de la poésie, ce sont des conseils pratiques : après un court préambule spirituel que l’on a rappelé, les recommandations qu’il formule peuvent surprendre. Comme le dit R’ J. H. Hertz זצ"ל: Aucun admirateur du caractère magnanime de David peut lire sans étonnement « qu’il passa de la vie à l’éternité avec la vengeance au cœur et sur ses lèvres » [13].
C’est que ce texte peut être compris au moyen d’une lecture historique (un roi va décéder dans un contexte de lutte pour sa succession). David, approchant de la mort donne ses derniers conseils à Chélomo qu’il a confirmé comme devant être son successeur. Ces conseils sont d’autant plus utiles pour l’héritier que la passation de pouvoirs s’effectue dans un contexte de coup d’Etat, Adoniya fils de David tentant de prendre le pouvoir, appuyé sur le Kohen gadol et l’ancien chef de l’armée royale (I Mélakhim chap. 1). Aussi, ce texte présente des conseils tactiques que l’on n’attendrait pas dans la bouche d’un tsadik tel que le roi David, l’auteur des Téhilim (Psaumes), le roi qui a préparé la construction du bet hamikdach.
Mais c’est le stratège qui parle et il donne des consignes plutôt difficiles à entendre : il réclame la mise à mort de certains de ses adversaires qu’il a dû ménager pendant son propre règne. Comme l’explique R’ Schwzarz: « David a des préoccupations d’un autre ordre » que celles qu’avait Ya’akob : « il assume, lui, des responsabilités politiques qui étaient étrangères au patriarche. Il n’a pas, lui, à prendre soin seulement de la continuité d’une famille, mais d’un royaume » [14].
Cette haftara est-elle un simple texte historique ? On pourrait le croire lorsqu’on lit les versets suivants. David rappelle des événements et des personnages pour transmettre ses conseils à leur propos :
- sur Yoab (ou Yoav) - ce neveu de David, longtemps général en chef du royaume, a tué de sang froid ses rivaux. Au moment où David vit ses derniers instants, il soutient la révolte de ‘Adoniyahou contre son père. וְגַ֣ם אַתָּ֣ה יָדַ֡עְתָּ אֵת֩ אֲשֶׁר־עָ֨שָׂה לִ֜י יוֹאָ֣ב בֶּן־צְרוּיָ֗ה אֲשֶׁ֣ר עָשָׂ֣ה לִשְׁנֵֽי־שָׂרֵ֣י צִבְא֣וֹת יִ֠שְׂרָאֵל לְאַבְנֵ֨ר בֶּן־נֵ֜ר וְלַֽעֲמָשָׂ֤א בֶן־יֶ֨תֶר֙ וַיַּ֣הַרְגֵ֔ם וַיָּ֥שֶׂם דְּמֵֽי־מִלְחָמָ֖ה בְּשָׁלֹ֑ם ... . « Et tu sais aussi ce que m'a fait Yoab fils de Sérouya ; ce qu’il a fait aux deux chefs des armées d’Israël, à Abner fils de Ner [15] et à ‘Amassa fils de Yétèr [16]. Il les a tués, versant le sang de la guerre, pendant la paix.... וְעָשִׂ֖יתָ כְּחָכְמָתֶ֑ךָ וְלֹֽא־תוֹרֵ֧ד שֵֽׂיבָת֛וֹ בְּשָׁלֹ֖ם שְׁאֹֽל׃ « Agis [envers lui] selon ta sagesse, mais tu ne permettras pas à sa vieillesse de descendre en paix dans la tombe » (I Mélakhim 2, 5-6) ;
- sur les enfants de Barzilay - וְלִבְנֵ֨י בַרְזִלַּ֤י הַגִּלְעָדִי֙ תַּֽעֲשֶׂה־חֶ֔סֶד וְהָי֖וּ בְּאֹֽכְלֵ֣י שֻׁלְחָנֶ֑ךָ « Par contre, aux fils de Barzilay le Guil’adi tu feras une grâce: ils seront parmi ceux conviés à ta table [17] » (I Mélakhim 2, 7). Il explique la raison des faveurs qu’il préconise : כִּי־כֵן֙ קָֽרְב֣וּ אֵלַ֔י בְּבָרְחִ֕י מִפְּנֵ֖י אַבְשָׁל֥וֹם אָחִֽיךָ׃ « Car, ils ont été près de moi lors de ma fuite devant Abchalom, ton frère » (I Mélakhim 2, 7). Dans cette période difficile vécue par David, Barzilay et les siens ont soutenu David [18] qui trouvait donc juste (et de bonne politique) de toujours considérer favorablement ce clan qui méritait d’être récompensé. C’est une leçon politique à l’intention de son fils ; c’est aussi une application du principe selon lequel il faut exprimer sa gratitude pour le bien reçu ; c’est le principe de moussar qui exprime littéralement : « reconnaissance pour le bon » (Hakarat hatov). Pour le bon qui vous a déjà été fait [19] ;
- sur Chim’i fils de Guéra - וְהִנֵּ֣ה עִ֠מְּךָ שִֽׁמְעִ֨י בֶן־גֵּרָ֥א בֶן־הַיְמִינִי֮ מִבַּחֻרִים֒ וְה֤וּא קִֽלְלַ֨נִי֙ קְלָלָ֣ה נִמְרֶ֔צֶת « Tu as dans ton entourage Chim’i ben Guéra le Binyamini de Ba’hourim. Lui m'a maudit d'une malédiction insolente le jour où je me sauvais à Ma’hanayim [20].... » וָֽאֶשָּׁ֨בַֽע ל֤וֹ בַֽיְיָ לֵאמֹ֔ר אִם־אֲמִֽיתְךָ֖ בֶּחָֽרֶב׃ Mais « je lui ai juré par Hachèm de ne pas le mettre à mort par l’épée ». Considérant que son fils ne sera pas tenu par sa propre promesse [21], David conseille à Chélomo d’agir avec sagesse et de le mettre à mort (I Mélakhim 2, 8-9).
Après quoi, David s’étend avec ses pères et est enterré dans la « ville de David » [22].
Enfin, la haftara indique : que David a régné 40 ans sur Israël, d'abord à partir de Hébron sa première capitale (pendant 7 ans), puis de Jérusalem (pendant 33 ans)[23].
Le dernier verset indique que Chélomo s’est assis sur le trône de son père David [24].
La sagesse de David
Au-delà de ce récit d’une succession, au-delà de conseils dont certains peuvent sembler cruels, est-il possible de déceler dans les dernières consignes données à Chélomo, une strate de signification révélant la sagesse de David et de son fils ? En résumé, David enseigne à son successeur la recette pour assurer son pouvoir : récompenser ses partisans et impitoyablement punir ceux qui ont tenté de lui nuire. Composant avec la réalité de l’exercice du pouvoir, David a-t-il abandonné ses idéaux et ses exigences éthiques ?
Lorsque David parlait, il faisait appel à la sagesse de Chélomo pour choisir le moyen de punir Yoab et Chim’i. Il dit ainsi à propos de Chim’i : וְעַתָּה֙ אַל־תְּנַקֵּ֔הוּ כִּ֛י אִ֥ישׁ חָכָ֖ם אָ֑תָּה Et maintenant ne l’innocente pas car tu es un homme sage. Et il ajoute : וְיָֽדַעְתָּ֙ אֵ֣ת אֲשֶׁ֣ר תַּֽעֲשֶׂה־לּ֔וֹ , tu sauras comment agir envers lui[25] (I Mélakhim 2, 8-9).
Mais on peut se demander : pourquoi donc n’avait-il pas, lui-même agit contre eux ? Yoab n’a pas respecté ses ordres en assassinant les généraux Abner[26] et ‘Amassa[27] en temps de paix. Il avait aussi exécuté Abchalom malgré les ordres de clémence du roi[28] et la grande peine qui en résulta pour David, au point que le peuple n’osa pas commémorer la victoire sur les insurgés[29]. En fait, la priorité de David a été d’asseoir son royaume contre les ennemis intérieurs (lutte contre Ich-Bochèt proclamé roi par la maison de Chaoul[30] ; lutte contre Abchalom son fils[31], lutte contre Chéba ben Bikhi le Bényaminite [32]), et contre les nombreux peuples voisins : Moab[33], Amalek[34], Aram de Damas[35], les Syriens de Soba[36], les fils d’Ammon[37], les Philistins[38]. David ne pouvait donc se permettre de punir un général dont il avait grand besoin pour défendre le royaume ; Yoab était d’autant plus indispensable qu’il avait éliminé ses rivaux potentiels ‘Amassa et Abner (qui s’était rallié à David (qui s’était pourtant rallié à David et ne présentait plus aucun danger pour le roi[39]).
Mais le temps passé au service de David n’a pas bonifié Yoab. Au moment où le roi était mourant, Yoab venait de choisir son camp parmi les prétendants au trône : celui de ‘Adoniyahou qui refusait le choix paternel de Chélomo.
Lorsque Chim’i l’a maudit, David ne pouvait imaginer qu’un tel sage en Torah pouvait maudire de sa propre initiative. Il pensait que la malédiction qui lui était adressée venait de Hachèm[40]. D’où sa décision et sa promesse de ne pas attenter aux jours de Chim’i. Mais David a pu se rendre compte ensuite que cette malédiction n’était pas un « message » envoyé par Hachèm.
La sagesse de Chélomo va être illustrée par sa manière de se conformer aux directives de David. Cela fait l’objet de la fin du chapitre 2.
En accédant au pouvoir, Chélomo s’est contenté d’assigner Chim’i à résidence, à Jérusalem. Il savait que l’être humain est ainsi fait qu’il désire l’interdit[41] : « Le fait d'être contraint à faire une chose va à rencontre de la nature humaine, laquelle tend à chercher à s'affranchir de toute pression extérieure, même lorsqu'elle émane de l'autorité divine » [42]. Et ce qui devait arriver arriva : Chim'i sortit de Jérusalem et a donc été la cause directe de son exécution [43] . C’est déjà une manifestation de la sagesse de Chélomo : il a attendu la faute de Chim’i.
Mais la sagesse de Chélomo s’est manifestée de manière encore plus subtile : il avait assuré un lien entre la faute initiale de Chim'i contre de David et sa faute contre Chélomo. R’ Yitss’hak Di Arama enseigne : Si Chim’i avait fait téchouva de sa faute contre David, il aurait obéi à Chélomo comme le lui prescrivait la Torah [44]. Mais, par sa désobéissance envers le nouveau roi, Chim’i démontre une fois de plus qu'il n’a aucune crainte envers Hachèm : « et c'est de cela en réalité qu'il sera puni » [45].
Pour conclure, ce ne sont pas les conseils politiques de David qui vont retenir notre attention mais ses directives spirituelles. Elles s’appliquent en effet non seulement à un futur roi, mais à tout homme.
וְשָֽׁמַרְתָּ֞ אֶת־מִשְׁמֶ֣רֶת ׀ יְיָ ﭏהֶ֗יךָ לָלֶ֤כֶת בִּדְרָכָיו֙ לִשְׁמֹ֨ר חֻקֹּתָ֤יו מִצְו͏ֹתָיו֙ וּמִשְׁפָּטָ֣יו וְעֵֽדְו͏ֹתָ֔יו כַּכָּת֖וּב בְּתוֹרַ֣ת מֹשֶׁ֑ה לְמַ֣עַן תַּשְׂכִּ֗יל אֵ֚ת כָּל־אֲשֶׁ֣ר תַּֽעֲשֶׂ֔ה וְאֵ֛ת כָּל־אֲשֶׁ֥ר תִּפְנֶ֖ה שָֽׁם׃ « Garde les instructions de Hachèm ton D.ieu, en marchant dans Ses voies, pour accomplir Ses statuts, Ses commandements, Ses lois et Ses préceptes, comme c’est écrit dans la Torah de Moché, afin que tu réussisse en tout ce que tu feras, en tout ce vers quoi tu t’engageras » (I Mélakhim 2, 3).
C’est que l’on souhaite à chacun.
************
NOTES
[1] Séfer hahaftarot de l’Institut Or ha’hayim, pp. 299-301.
[2] R' J. Schwarz (1996), pp. 102-105; J. Kohn (1999), pp. 45-47; Séfer hahaftarot de l’Institut Or ha’hayim, pp. 299-301.
[3] Séfer hahaftarot de l’Institut Or ha’hayim, pp. 299-301.
[4] סדר תפלות כמנהג איטאלייאני, 2010, ירושלים, p. 67 (p. 76 de l’édition Hebrew books de ce Sidour de coutume italienne).
[5] [6] Autres orthographes pour Way’hi: Vay’hi, Vaï’hi, Waï’hi, Vayyechi.
[7] Avec la haftara d’aujourd’hui, nous revenons à la suite d’un sujet abordé avec la haftara וְהַמֶּ֤לֶךְ דָּוִד, commune aux différentes communautés, et lue la semaine de ‘Hayé Sarah (I Mélakhim 1,1-31; 2,46).
[8] R' J. Schwarz (1996) traduit: “Je vais emprunter le chemin de tout un chacun sur cette terre”; “JG. Pell (2003) traduit: “je vais où va toute chose terrestre”, Rachi sur I Mélakhim, Galia, Jérusalem, p. 17.
[9] Naissance de six enfants à Hebron : Amnon fils d’Ahino‘am l’Izre‘élite ; Khilab d’Abigaïl ; Abchalom de Ma‘akha fille du roi de Gueshour; ‘Adonyahou fils de Haguit; Shephatyah fils d’Abital; Itre‘am fils de ‘Ègla (II Chémouel 3,2-5). Il eut ensuite Chéolom fils de Bat Chéva.
[10] Qui agissait pour venger sa sœur Tamar (II Chémouel 13, 28).
[11] C’était après la naissance de Chélomo destiné à succéder à son père.
[12] I Mélakhim 1,1-31.
[13] R’ J. H. Hertz (1962), Soncino, Londres, p. 192.
[14] R’ J. Schwarz (1996), Paris, p. 102.
[15] C’était le chef de l’armée d’Israël (I Mélakhim 2, 32). Quittant Chaoul, il donna son soutien à David (I Mélakhim 3,12).Mais Yoab l’assassina en temps de paix.
[16] C’était le chef de l’armée de Yéhouda (I Mélakhim 2, 32). Voir : II Chémouel 20, 8-10.
[17] Littéralement : « les mangeurs à ta table ».
[18] C’était alors que David avait fui Jérusalem, menacé par l’armée levée par son fils Abchalom. Sur la révolte d’Abchalom, voir : II Chémouel 15,1 - 18,17.
[19] Ce principe est compris aussi de manière plus large dans une perspective de gratitude envers Hachèm, quelles que soient les conditions. Même celui qui a connu un revers quelconque doit reconnaître le bien qui vient de Hachèm et dont il continue à bénéficier : il a perdu son travail, mais reste entouré par sa famille ; il est malade, mais reste lucide ; il a perdu un bien mais il lui en reste d’autres, etc...).
[20] II Chémouel 20, 1-22.
[21] « Le roi dit à Chim‘i: ‘Tu ne mourras pas’. Et le roi le lui jure » (II Chémouel 19, 24).
[22] וַיִּשְׁכַּ֥ב דָּוִ֖ד עִם־אֲבֹתָ֑יו וַיִּקָּבֵ֖ר בְּעִ֥יר דָּוִֽד׃ (I Mélakhim 2, 8-9).
[23] וְהַיָּמִ֗ים אֲשֶׁ֨ר מָלַ֤ךְ דָּוִד֙ עַל־יִשְׂרָאֵ֔ל אַרְבָּעִ֖ים שָׁנָ֑ה בְּחֶבְר֤וֹן מָלַךְ֙ שֶׁ֣בַע שָׁנִ֔ים וּבִירֽוּשָׁלִַ֣ם מָלַ֔ךְ שְׁלֹשִׁ֥ים וְשָׁלֹ֖שׁ שָׁנִֽים׃ (I Mélakhim 2, 11).
[24] וּשְׁלֹמֹ֕ה יָשַׁ֕ב עַל־כִּסֵּ֖א דָּוִ֣ד אָבִ֑יו וַתִּכֹּ֥ן מַלְכֻת֖וֹ מְאֹֽד׃ (I Mélakhim 2, 12).
[25] R’ Schwarz traduit: “ce qu’il y a lieu de lui faire”.
[26] II Chémouel 3, 27.
[27] II Chémouel 20, 10.
[28] II Chémouel 18,14.
[29] II Chémouel 19,1-5.
[30] Et défendu par le général Abner qui soutint les prétentions d’Ich-Bochèt pendant deux ans, le faisant régner sur Guil’ad, Ephrayim, Binyamin, « et tout Israël », pendant que la tribu de Yéhouda est, elle, derrière David (II Chémouel 2,8-32 ; II Chémouel 3,1).
[31] II Chémouel 15,1 - 18,17.
[32] C’était le chef de l’armée de Yéhouda (I Mélakhim 2, 32). Voir : II Chémouel 20, 8-10.
[33] II Chémouel 9.
[34] II Chémouel 8,12.
[35] II Chémouel 10.
[36] II Chémouel 8,12.
[37] II Chémouel 10.
[38] II Chémouel 21, 15.
[39] II Chémouel 3, 6-21.
[40] וְהִנֵּה עִמְּךָ שִׁמְעִי בֶן-גֵּרָא בֶן-הַיְמִינִי, מִבַּחֻרִים, וְהוּא קִלְלַנִי קְלָלָה נִמְרֶצֶת, בְּיוֹם לֶכְתִּי מַחֲנָיִם « Tu as aussi dans ton entourage Séméi, fils de Ghêra, le Benjamite, de Ba’hourim: celui-là m'accabla des plus cruels outrages lorsque je me suis retiré à Mahanaïm » (1 Mélakhim 2, 8). Quelles étaient ces insultes proférées par Chim’i ? Le Talmud les découvre dans les lettres formant le mot נִמְרֶצֶת: נִ pour נואף (noef adultère), מְ pour מואבי (Moabite), רֶ pour רוצח (rotséa’h, assassin), צֶ pour צורר (tsorer persécuteur) et ת תועבה pour (to’eba abomination) - רב אחא בר יעקב אמר (מלכים א ב) והוא קללני קללה נמרצ"ת נוטריקון נואף הוא מואבי הוא רוצח הוא צורר הוא תועבה הוא ר"נ T.B. Chabbat 105a. On retrouve ici le procédé d’interprétation dit notarikon (voir dans la série La voix de Jacob, le tome 6 Interpréter la Torah, chapitre 8 section 1).
[41] Trait de caractère que la Torah a pris en compte (voir dracha de La Voix de Jacob, début de la paracha Ki titsé) ; mais dont rendent compte aussi les contes populaires ou littéraires (voir Barbe bleue par exemple).
[42] J. Kohn (1997), p. 46.
[43] Rav Haïm Chmoulevitz enseigne que c’est l'interdiction prononcée par Chélomo qui a poussé Chim’i à sortir de Jérusalem (Si'hot moussar, p. 83, cit. J. Kohn, 1997, p. 46)
[44] Rambam, Hilkhot melakhim 3, 8.
[45] Dans 'Akédat Yitss’hak (cha'ar 82) de ce rabbin espagnol du 15ème s. - cit. J. Kohn (1997), p. 46.
mis en ligne le 5 décembre 2013