36* Béha’alothekha

 

 

36* BEHA’ALOTEKHA (Bamidbar 8, 1 –12, 16)
 
בְּהַעֲלֹֽתְךָ– Lorsque tu feras monter
 
Résumé
 
Une partie de Chémot, tout Wayikra et le début de Bamidbar jusqu’au début de cette paracha, ont été consacrés au Sanctuaire, à la réunion de ses matériaux, à sa construction, à son fonctionnement. Dans cette paracha, Hachèm commande à Aharon d’allumer les lampes de la ménora (8, 1-4). Il explique aux Lévites la manière d’accomplir leur service : après leur purification et leur rasage complet, ils inaugurent leurs fonctions (8, 5-26). Une seconde célébration de Pessa’h (Pessa’h chéni) est instituée pour ceux qui en auraient été empêchés au moment fixé (9, 8-14). Les Hébreux connaissaient la valeur des mitsvot et revendiquaient leur observance (וַֽיִּקְרְב֞וּ  9,7). La prescription du Pessa’h chéni vient en réponse à un groupe de personnes qui n’avaient pu offrir le sacrifice de Pessa’h en son temps pour cause d’impureté [1] (9, 6-7) mais ils ne voulaient pas pour autant, se trouver dispensés du sacrifice pascal  לָ֣מָּה נִגָּרַ֗ע לְבִלְתִּ֨י הַקְרִ֜יב אֶת־קָרְבַּ֤ן יְהוָה֙ בְּמֹ֣עֲד֔וֹ בְּת֖וֹךְ בְּנֵ֥י יִשְׂרָאֵֽל׃ « Pourquoi serions-nous privés d’approcher le sacrifice de Hachèm à son rendez-vous, au milieu des enfants d’Israël ? » (9,7).  On voit ici que ces Hébreux, quoique dispensés de cette prescription par la halakha tenaient à ne pas manquer la moindre occasion pour observer une mitsva!
 
Cette paracha marque un moment important dans l’histoire des enfants d’Israël : après avoir campé un an près du Mont Sinaï, ils semettent en marche vers le pays donné aux patriarches. Hachèm fait connaître à Moché les prescriptions relatives aux déplacements et aux campements.  Sont décrites : l’alternance de nuée le jour et de feu la nuit sur le sanctuaire (9, 15-23) ; les sonneries de trompettes (10, 1-10) ; la description du départ du camp pour l’étape suivante et le voyage de l’arche devançant le peuple de trois jours (10, 35-36). Moché demande à Yitro de l'accompagner pour la suite du voyage (Chap. 10).
Une partie de la paracha aborde aussi un moment critique: les gens qui s’étaient joints au peuple hébreu lors du départ d'Egypte expriment leur nostalgie pour la vie qu’ils menaient en Egypte. Ils réclament de la viande alors que la nourriture ne manquait pas du fait de l’approvisionnement miraculeux en pain céleste (la manne). Hachèm envoie alors des cailles s’abattre autour du camp, fournissant la viande tant désirée dans des volumes impressionnants. Une sévère sanction divine frappe les rebelles (11,33-34).
Moché désigne 70 hommes des anciens du peuple, pour l’assister dans la direction du peuple. Il les réunit autour du sanctuaire. Hachèm transfère une émanation de l’esprit qui était sur Moché sur les 70 anciens (11,24-29).
La personne de Moché est interpellée par sa famille (Myriam et Aharon) à propos de son épouse ; en conséquence la lèpre (tsa’arat) frappe Myriam et Moché prie pour sa guérison. Au terme des sept jours de purification de Myriam hors du camp, les Hébreux reprennent leur marche et établissent leur nouveau campement dans le désert de Paran (Chap. 12). [2]
 


[1] Il s’agissait des porteurs des ossements de Yossef.
[2] Autres orthographes pour Béha’alotékha : Béhaalotékha, Behaalosecha

 

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