VOULEZ-VOUS PARTICIPER À LA CONSTRUCTION DE JÉRUSALEM ?
בס"ד
Trois questions au Dayan Rav Chim'on Balouka chlita,
Fondateur de l’association Ménorat hamaor de Névé Yaakov Mizra'h, Jérusalem
Propos recueillis par Eliyahou Bakis, 31 octobre 2016
Le beth hamidrach n'a pas encore de fenêtre alors que l'hiver approche (oct. 2016)
Les fidèles d’une grande synagogue séfarade de Jérusalem sont entrés dans leurs nouveaux locaux le mois dernier. C’est un événement pour le quartier de Névé Ya'akov Mizra'h situé au nord de la ville, à proximité de Pisgav Zeev. En effet, jusque-là, toutes les synagogues séfarades étaient abritées dans des locaux préfabriqués.
Le bâtiment dont le gros œuvre est terminé n’est pas entièrement opérationnel. A l’approche de l’hiver tous s’interrogent: quel sera l’avenir de cette communauté alors que les finitions restent à faire et que les fonds manquent ?
Le Dayane, Rav Chim'on Balouka chlita a accepté de répondre à nos questions afin de présenter son action au public francophone.
Quand et comment a commencé l’histoire de « Ménorat hamaor » ?
Le quartier de Névé Ya'akov Mizra'h compte aujourd’hui environ mille deux cent familles d’origine séfarade (au sens large), soit à peu près la moitié de la population. L’association Ménorat hamaor a commencé ses activités dans des préfabriqués dès la création de quartier de Jérusalem, il y a une vingtaine d’années. Nos démarches administratives auprès de la municipalité ont permis d’obtenir un terrain. Notre difficulté vient du fait que nous n’avons jamais reçu de subventions financières, ni de la municipalité ni de tout autre gros donateur. Nous devons nous contenter des sommes versées par les fidèles - de faibles montants car la population est modeste.
La synagogue et le Bet hamidrach Ménorat hamaor. Le projet achevé (oct. 2016)
Quelles sont les activités actuelles de Ménorat hamaor et comment voyez-vous le futur de votre institution ?
Actuellement, la synagogue offre aux habitants du quartier les services cultuels dont ils ont besoin : prières quotidiennes, cours, centre d’étude… Une trentaine d’hommes mariés étudient au Beth hamidrach en soirée ou le chabbat, étudiant seuls, en binômes ou en petits groupes. Il y a un réel besoin au niveau du quartier d’un complexe de cette envergure pour répondre aux besoins communautaires du public séfarade.
Grâce à D.ieu nous avons réussi à unifier toutes les communautés séfarades : Algériens, Marocains, Tunisiens mais également Irakiens, Iraniens et d'autres encore, tous prient ensemble dans l’harmonie en apportant chacun sa touche personnelle. Le niveau de connaissances religieuses des fidèles varie : nous comptons plusieurs dayans et rabbins, des élèves de yéchivot et des étudiants avrékhim se consacrant à la Torah à temps plein, mais aussi des personnes dont le bagage en Torah est plus modeste mais qui ont une réelle volonté d’avancer dans l'étude. Chacun a trouvé sa place et chacun apporte son expérience au service de la communauté.
Trois niveaux sont déjà construits, B’’H. Au niveau supérieur se trouve aujourd’hui l’espace des femmes et plusieurs salles (classes, bureaux). L’étage médian sert pour l’étude et les offices (synagogue et beth hamidrach de 200 places avec possibilité d’extension à 400 places). La priorité, c’est d’assurer les finitions de ces deux niveaux. Dès que cette étape sera terminée, il sera possible de fonder une yéchiva principalement dédiée à l’intention des jeunes du quartier et un kollèlpour adultes. Le gros œuvre du niveau inférieur, terminé, est destiné à l’aménagement d’une salle polyvalente de 250 places. Pour le moyen ou long terme, en fonction des besoins et des ressources, un étage supérieur pourra être aménagé de plain-pied avec le niveau de la rue, destiné à l'extension des espaces dédiés à l’étude et aux offices.
Hékhal actuel et vue du paysage vers Pisgat Zeev (oct. 2016)
La communauté juive de France est très sollicitée par diverses institutions françaises et israéliennes. Pourquoi participer à ce projet plutôt qu’à un autre ?
Nous donnons la possibilité aux Juifs de France d’acquérir le mérite de construire Jérusalem (au sens propre du terme) et de participer au développement de ses institutions spirituelles. Les Juifs habitant en dehors d’Israël pourront à juste titre se sentir liés à une communauté qui sera heureuse de les accueillir lors de leurs passages ou installation en Israël. Aujourd’hui, nous avons besoin d’aide. Nous avons réuni le budget nécessaire sous après sous, mais cela ne suffira pas et tout don sera le bienvenu. Car la population de notre quartier est composée de familles nombreuses qui n’ont pas la possibilité de faire de gros dons et nous n’avons jamais eu de donateur offrant une somme qui aurait fait avancer notre projet de façon significative.
Contact
- Pour aider (€ ou shékels) : Compte de Ménorat Hamaor, n°305405, Israël Discount Bank, Agence 109 (Ramat Eshkol, Jérusalem).
- Dayan, Rav Chim'on Balouka chlita : balouka4@gmail.com
Le Dayan Rav Chim'on Balouka chlita devant l'hékhal de la synagogue de Ménorat Hamaor (oct. 2016)
Mise en ligne: 3 novembre 2016 sur editionsbakish.com, site d'Hotsaat Bakish