Poissons

 

Poissons

On trouve une affirmation qui témoigne d’une connaissance complète et parfaite de toutes les créatures aquatiques. On sait cela de la manière de déduire la cacherout des poissons. Les poissons sont kachers s'ils ont, à la fois, des nageoires et des écailles:

אֶת־זֶה֙ תֹּֽאכְל֔וּ מִכֹּ֖ל אֲשֶׁ֣ר בַּמָּ֑יִם כֹּ֣ל אֲשֶׁר־לוֹ֩ סְנַפִּ֨יר וְקַשְׂקֶ֜שֶׂת בַּמַּ֗יִם בַּיַּמִּ֛ים וּבַנְּחָלִ֖ים אֹתָ֥ם תֹּאכֵֽלוּ׃

« Ceci, vous mangerez parmi tout ce qui est dans les eaux : tout ce qui a nageoire et écaille [1] dans les eaux, dans les mers et dans les fleuves, vous en mangerez » (Vayikra 11, 9) [2].

 

Si l’on a constaté l’existence de nageoires, il faut poursuivre la vérification en recherchant des écailles. Si on en trouve, le poisson peut être déclaré kacher et être consommé [3]. Au contraire, si l’on a trouvé d’abord des écailles, il est inutile de poursuivre la vérification en recherchant également des nageoires comme preuve de cacherout : le poisson examiné est consommable.

Aujourd’hui comme autrefois, il convient d’être vigilant sur les « filets » de poisson sans peau, malgré les noms de poissons kachers imprimés sur les emballages ou les étiquettes des poissonniers, RIEN ne garantit que le poisson est bien celui dont le nom est porté sur l’étiquette.

Il en va de même pour les diverses préparations à base de chair de poisson (en croquettes, bâtonnets, beignets, etc) pour lesquelles il est impératif de vérifier si contrôle rabbinique il y a. Le plus simple est encore de s’informer des listes de poissons autorisés par le rabbinat [4]. [5]

 

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Notes

[1] Noter les signes musicaux (azla guérech) qui lient ensemble les mots סְנַפִּ֨יר וְקַשְׂקֶ֜שֶׂת.

[2] Voir aussi: Dévarim 14, 9-10.

[3] Attention aux homonymes. Le loup est un autre nom du bar, mais le loup de mer est une espèce interdite ce qui suffit à rendre tous les filets douteux. Contrairement au saumon, la saumonette est interdite. La carpe est permise, mais la « carpe à cuir » est  interdite.

[4] Voici les noms de quelques poissons autorisés par le rabbinat français: Ablette, Aiglefin, Albacore, Anchois, Athérine, Bar, Barbeau, Barbue (ne pas confondre avec le turbot, interdit), Bonite, Brême, Brochet, Cabillaud, Capelan, Carpe (mais : Carpe à cuir, interdite, et Carpe miroir : vérifier la présence d’écailles), Carpion, Carrelet, Chinchard, Colin, Colinot, Dorade (grise, rose, royale, ou sébaste), Eglefin, Eperlan, Empereur, Flet, Flétan, Gardon (ou Rosse), Germon (Thon blanc), Goujon, Grenadier, Grondin, Hareng, Julienne, Liche, Lieu, Limande (et Limande-Sole, Limande-Plie), Loup (mais filets de loup, interdits, et Loup de mer, interdit), Maquereau, Merlan, Merlu (ou Merluche), Merluchon, Mérou, Morue, Mostelle, Mulet (ou Muge), Ombrine, Orphie, Pageot, Pagre, Patudo, Perche, Plie, Prêtre, Rascasse, Rouget, Sandre, Sar (doré, ou Sargue), Sardine, Saumon (ne pas confondre avec Saumonette, interdite), Sole, Sprat, Tacaud, Tanche, Thon, Truite, Truite saumonée, Vieille, Vivaneau, Vive (ou Dragon de mer).

[5] RACONTER- On peut raconter la fable de Rebbi Méïr, sur le renard et les poissons in Hillel Bakis, Renard et le loup et autres fables d’Israël, ER Jeunesse, 2000.

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