Haft. 0 Les Sources

(c) Hillel Bakis, 2009-..... 

 

Références

Sources 

 

Les ouvrages consacrés à la compilation des haftarotes lues au cours de l’année juive, sont innombrables.

 

Compilations d’extraits des prophètes  -

La plupart de ces ouvrages réunissent des textes hébraïques mis en ordre selon le calendrier synagogal (seder hahaftarot). Parfois, un même extrait des prophètes est lu par toutes les communautés, quelles que soient leurs origines géographiques. Cependant des extraits différents sont souvent choisis. On sait qu’il existe plusieurs rites (minhaguim ; minhag au singulier) qui se traduisent par des livres de prières distincts. Parmi les pricipaux rites, citons : ceux des communautés originaires des Pays du Rhin, d’Italie, d’Europe orientale ou centrale (Sfardes); d’Espagne, du Maghreb et d’Orient (Séfarades)[1] ; du Maghreb ou d’Orient.

Si les choix des extraits des prophètes sont parfois identiques à l’intérieur de chaque tradition, il existe parfois des différences : des variations existent à l’intérieur d’une coutume, comme celles des Algériens, Djerbiens ou Tunisois, à l’intérieur de la coutume sépharade ; ou encore celles des communautés de Francfort à l’intérieur de la coutume achkénaze.

Il n’y a pas de différences notables dans le choix des haftarotes séléctionnées à la fois par les coutumes sfardes (Europe centrale et orientale)[2]  et ‘hassidiques et celles des communautés achkénazes (judéo-allemandes)[3]. Nous indiquerons parfois les haftarotes de la ‘hassidout ‘Habad[4] en principe représentatives du noussa’h hassidique et du noussa’h sfarde.

 

Principales coutumes européennes

Coutume ashkénaze[5]

Coutume ashkénaze de Frankfort-sur-Main[6]

Coutume sfarde[7] [8]

Coutume des ‘Hassidé ‘Habad[9]

Coutume italienne (מנהג איטאליאני)[10]

 

Coutumes des Séfarades (séfaradim) 

Coutumes de la majorité des séfarades[11] (séfaradim : de l’exil d’Espagne)

 Dont – coutume algéroise [12]

Dont – coutume tunisienne  de Tunis

Dont – coutume tunisienne  de Djerba

 

Principales coutumes orientales (mizra’him)

Coutume syrienne[13]

Coutume irakienne (dite de Bagdad, ou mésopotamienne) [14]

Coutume  yéménites (témanim) [15]

 

Notons que la coutume sépharade est parfois considérée comme témoignant d’une des plus anciennes coutumes quant à la fixation du séder des haftarot[16]. Parfois, c’est certaines coutumes vont selont non pas le choul’hane ‘aroukh mais de décisionnaires antérieurs tels Rambam.

Par ailleurs, on sait que les Karaïtes issus du judaïsme au 8ème siècle, ne respectent que la loi écrite et donc sont étranger au judaïsme rabbinique pour lequel la loi orale est inséparable de la loi écrite. Les Karaïtes lisent des haftarotes selon un autre ordre qui semble leur être spécifique[17]. Mais nous ne nous intéresserons pas à ce type de haftarotes, puisque nous centrons notre propos sur les rites orthodoxes[18].

De nombreux livres présentent plusieurs coutumes, et notamment celles concernant les achkénazes et les séfarades[19]. Le séfer hahaftarot de l’Institut Or ha’hayim de Yérouchalayim (dirigé par le Dayan R’ Réouben Elbaz א’’שליט) recense les différents textes (pp. 6-7) en précisant quels sont les principaux rites qui les ont adoptés (sépharade, yéménites, européens).

 

 

Ouvrages de commentaires (parfois accompagnés de traductions)

Parmi eux, certains présentent également la traduction de ces textes, traduction souvent complétée par quelques notes ou des analyses facilitant leur compréhension.  D’autres ouvrages offrent la mise par écrit de drachot rabbiniques avec des commentaires (פירושים על ההפטרות). Nous avons ici utilisé principalement : le commentaire de Rachi sur les Prophètes ; et les commentaires spécialement consacrés aux haftarotes de R’ Ch. Aviner (2003)[20], R’ J. Kohn (1997), et R’ J. Schwarz (1996)[21] ; Rosenberg (2001), R’ Wasserman ; etc. On trouve aussi des développements sur les haftarotes, placés à la suite d’explications sur la paracha dans plusieurs ouvrages[22].

 Le présent ouvrage sur les haftarotes suit le calendrier religieux de l’année juive. Il propose la compilation de notes d’étude, à partir des enseignements rabbiniques traditionnels du judaïsme orthodoxe, dont les sources sont indiquées[23].

 


[1] Le séfer hahaftarot de l’Institut Or ha’hayim de Jérusalem (dirigé par le Dayan R’ Réouben Elbaz א’’שליט) recense les différents textes (pp. 6-7) en précisant quels sont les principaux rites qui les ont adoptés (sépharade, yéménites, européens). Voir aussi : Institut Ich Matslia’h, Tikoun Soferim ; Les haftarot avec les halakhot du R’ Obadia Yossef א’’שליט, Gallia, Jérusalem, 1992, 331 p. 

[2] Quelques différences toutefois ; ainsi, la haftara Béréchit des communautés sfardes serait différente de celle lue généralement par les communautés achkénazes mais identique à celle des Sépharades.

[3] X, (1728), הפטרות מכל השנה, פרנקפורט דאדרה, Frankfort, 56 p., http://www.hebrewbooks.org/42331;  Zélinsberg Mordékhaï ‘Hayim  זליגסברג, מרדכי חיים  (1863) אור תורה חלק ג - על ההפטרות, Franctfort (פראנקפורט), 1863 (תרכג), 273 p. http://www.hebrewbooks.org/44613.

[4] Le rite ‘Habad est présenté par : ספר ההפטרות , Karnei Hod Torah Lubavitch קה''ת (1995), http://hebrewbooks.org/15844 New York, 239 p. ; ou par R’ Chaïm Miller (2006), Gutnick Edition of the Chumash - Book of Haftaros: According to Chabad, Ashkenazic and Sefardic Custom With a Commentary Anthologized from Classic Rabbinic Texts and the Works of the Lubavitcher Rebbe.

[5] X, (1682), הפטרות מכל השנה, Amsterdam, 64 p. [5] http://www.hebrewbooks.org/42112; X, (1728), הפטרות מכל השנה, פרנקפורט דאדרה, Frankfort, 56 p., http://www.hebrewbooks.org/42331.

[6] Voir par exemple : Zélinsberg Mordékhaï ‘Hayim   (1863).  

[7] X, (1914), שער בת רבים-הפטרות א, Varsovie (ווארשא), 147 p., A.Y.Heshel Reisman http://www.hebrewbooks.org/39546. Pour les fêtes nous avons consulté le Ma'hzor hachalem Choméa' téphila, Nosa'h sfard, Brooklyn, N.Y, 5755.

[8] Le plus souvent, les Sfardes suivent la coutume achkénaze.

[9] Le ‘Houmach Safra précise « sauf avis contraire, les ‘hassidei ‘habad suivent la coutume ashkénaze » (2011, p. 1198).

[10] Voir les pages 67-69 dans סדר תפלות כמנהג איטאלייאני, 2010 (תשעא),  ירושלים, 205 p. (pp. 76-78 de l’édition en ligne : http://www.hebrewbooks.org/46130). A propos des rites juifs d’Italie : les différences d’origine se traduisaient par la diversité des rituels et des mélodies. Des synagogues distinctes cultivaient cette diversité (dans une même ville trois synagogues coexistaient : la scola italiana, la scola tedesca (achkénaze), la scola spagnola (sépharade). A Rome, le rite sépharade se pratiquait différemment dans deux synagogues : la scola catalano-aragonese et la scola spagnola. A Asti, Fossano et Moncalvo (Piémont) un vieux rituel médiéval français a été longtemps préservé: le Minhag apam. Ce rite suit son propre livre de prières. D’après Arnaldo Momigliano (1985), Juifs d'Italie, L’Eclat. Le rite italien, est pratiqué par les juifs arrivés en Italie dès la seconde destruction du temple de Yérouchalayim par Titus en 70 ap. J. C. 

[11] Séfer hahaftarot de l’institut Or ha’hayim, Jérusalem, 2001, voir : « Tables des haftarot des chabbats et des fêtes », pp 6-7 et p. 241.

[12] La coutume algéroise pour la haftara lue les après-midi du jeûne du 9 ab est différente de celle des autres communautés sépharades et elle est identique à celle que lisent les Achkénazes.

[13] Voir Behar-Bé’houkotay.

[14] Voir par exemple : la haftara du neuf Ab selon le rite de Bagdad : X (1864), הפטרת תשעה באב, http://hebrewbooks.org/37226, Livourne

[15] Voir par exemple :   אלטביב, יחיא בן סלימאן  (1950), הפטריות לכל השנה, ירושלים,  http://hebrewbooks.org/31942, 298 p.

[16] The “Sephardim often have the older custom” (Rosenberg, pp. 65-66).  

[17] Hervé Krief (2008), Les grands courants de la spiritualité juive, Peter Lang SA, Berne, p. 65.

[18] Remarquons que, dans la semaine de la paracha wayéra, les Karaïtes se distinguent une fois de plus du judaïsme rabbinique en choisissant l’extrait d’un autre livre que toutes les autres communautés qui lisent le chapitre 4 de II Mélakhim du verset 1 au verset 23 ou 37, selon les rites ; les Karaïtes lisent pour leur part Yécha’yahou 33,17-35,10. Il y est question d’un déluge de feu et de soufre qui témoigne de la colère de Hachèm (allusion à la mission de l’un des anges apparus à Abraham et à la destruction des villes péchresses - Béréchit Ch. 19).

[19] Parmi les ouvrages des 17ème et 18ème siècles, voir:

הפטרות מכל השנה, Hebrewbooks_org_42112,  Amsterdam, 1682,  64 p. toutes coutumes

הפטרות מכל השנה, imprimé à  Franctfort (פרנקפורט דאדרה), 1728 (תפח), 53 p. (Pour la paracha Chémot, les deux coutumes sont présentées tour à tour, p. 10, http://www.hebrewbooks.org/42331).

הפטרות מכל השנה כמנהג קהילות האשכנזים והספרדים עם פירוש המילות, imprimé à  Amsterdam  en 1793 (תקנג), 96 p. http://www.hebrewbooks.org/43054 (coutumes achkénazes, sépharades et italiennes, comme pour la paracha ki tissa, - A. pp. 29-30 ; S et I. pp. 30-31)

[20] R' Chelomo Aviner (5763), Haftaroth. Pensée juive sur la haftarah, Sifriat Hava, Jérusalem.

[21] Ils sont relativement peu nombreux dans le monde francophone. On doit ajouter cependant, des commentaires sur quelques haftarot, tel celui de  R’ Yehoshua Ra'hamim Dufour (v. 2008), « Consolez mon peuple: les 7 haftarotes de consolation envers la terre et le peuple d'Israël », http://www.modia.org; ou des commentaires diffusés sous forme d’enregistrements audio ou vidéo, notamment sur Internet (dont : Dalsace, R’ Goldman....).

Voir aussi (reférences en fin d’ouvrage): Chiel (1971); Selig, Harris L (1948;  les commentaires du Rav Teboul, Dayan de Lyon (heb.).

[22] Tels ceux de et R’ A. Goldman (2001) qui n’analyse pas les haftarot des fêtes ; R’ C. Brahami (2003-2008) ; R’ N. Dahan (vers 2009); le 'Houmach E. Safra (Artscroll, 2011). Les références précises sont indiquées en fin d’ouvrage.

[23] Pour les questions halakhiques, est-il besoin de préciser que chacun doit consulter un Rav ? 

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