Mise en page de l’Alphabeta (Ps. 119)

 

Notre mise en page de l'Alphabéta 

(Ps. 119, 1-176)

 

La mise en page a été élaborée par nos soins à partir de la version hébraïque [1] dans le but de faciliter une lecture correcte restectant le rythme du texte.

 

Rien ne remplace le texte lui-même. Nous commencerons par la présentation du texte hébraïque original tel que transmis par la tradition sépharade (pp. 41-59). Une différence cependant : chaque verset est présenté sur deux lignes afin d’aider le lecteur à respecter le rythme choisi par le Psalmiste et imposé par le signe mélodique* disjonctif du milieu de verset. Chaque mot est reproduit avec ses voyelles*, ses accents mélodiques* et, s’il y a lieu, la mention des ga’yot [2]. L’accent tonique* est indiqué par la mise en gras de la syllabe* tonique.

La traduction française (pp. 59-70) et la transcription phonétique (pp. 71-83) rendent la ponctuation par des espacements et non par les signes d’usage courant tels que virgules et points. En cela, nous nous inscrivons à la suite de l’innovation lancée par le Pr. Henri Meschonnic dans sa traduction des méguilot (1970) et des Psaumes (2001): « j’ai voulu rendre et je crois qu’on ne l’avait jamais tenté, les accents et les pauses dont la hiérarchie complexe fait la modulation du verset biblique, son rythme et parfois même son sens. Le rythme est le sens profond d’un texte » [3]. C’est ce « mouvement de la parole dans l’écriture » [4] que nous avons tenté de refléter en restituant la diction voulue par le Psalmiste et transmise par la tradition massorétique par les accents mélodiques* et leur hiérarchie. Incorporer ces « blancs » dans la traduction permet en effet de rendre pauses et silences significatifs du texte original. 

 

Après la reproduction, à chaque fois d’un seul tenant, du texte, de la traduction et de la transcription phonétique les 176 versets seront reproduits tour à tour dans 22 « chapitres » correspondant aux 22 groupes de huit versets.

Le détail de nos précisions (sur la manière de lire avec exactitude, sur les remarques grammaticales, sur les diverses manières choisies par les traducteurs pour rendre un mot ou une expression) suivra dans les notes infrapaginales accompagnant les versets.

Certaines de ces notes seront spécifiquement consacrées à la compréhension du sens tel que précisé par les commentateurs ayant transmis la tradition rabbinique. Car évidemment, les Téhilim ne sont pas une matière textuelle ordinaire à comprendre à partir du vocabulaire, de la syntaxe et de la grammaire des mots et phrases ; c’est un texte du Tanakh, c’est-à-dire incompréhensible si l’on occulte les enseignements de la Torah orale et de la transmission rabbinique à son propos [ 5].

Voir les explications de l'abrégé grammatical en fin d’ouvrage pp. 256-274.

 

Abréviations - Voir les précisions données en fin d’ouvrage, au début de la section Références, p. 281.

 


[1] Nous avons utilisé le texte massorétique tel qu’il est diffusé par l’Institut Mamré (http://www.mechon-mamre.org/c/ct/c0.htm).

[2] Petit trait vertical à proximité de la voyelle* sous la lettre. Au singulier : ga’ya (on parle aussi de méteg ou de ma’amid). Lorsque la ga’ya* manquait dans l’édition de l’Institut Mamré, nous l’avons ajoutée chaque fois qu’elle est présente dans le texte de bonnes éditions sépharades : ainsi en est-il pour: וְֽתוֹרָֽתְךָ֥   (119, 29) ou תְּ֝שׁ֥וּעָֽתְךָ֗  (119, 41). En effet, ce signe diacritique est utile pour une bonne distinction de l’accent tonique lors de l’audition. Sur la différence entre les versions sépharades et la version yéménite le Webmaster de l’Institut Mamré explique :: « nous Yéménites avons reçu déjà une tradition de Babylone antérieure à celle des Massorètes de Tibériade. Nous avons adopté la tradition de Tibériade mais l’avons cependant quelque peu adaptée à nos habitudes. La tradition yéménite pour le meteg [ga’ya*] est très différente de ce que l’on trouve dans les manuscrits de la tradition de Tibériade » (message à l’auteur de Shelomo, Webmaster, 9 mars 2014 : mtr@mechon-mamre.org).

[3] H. Meschonnic (2001), p. 15.

[4] Comme le dit Gerard Manley Hopkins, cit. H. Meschonnic (2001), p. 15.

[5] Sur la traduction de la Torah, voir Interpréter la Torah. Traditions et méthodes rabbiniques, tome 6 de notre série La voix de Jacob,  pp. 21-36, Institut R' Yésha'ya Bakish, Editions Bakish, Montpellier, 2013.

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