18b * IM KESSEF TALWE (Chémot 22,24 - 24,18)
אִם־כֶּ֣סֶף ׀ תַּלְוֶ֣ה - Si tu prêtes de l'argent
Résumé
Selon une tradition plus que millénaire qui s'enracine dans les coutumes de Barcelone, Alger et Tunis, la paracha Michpatim est divisée en deux sections hebdomadaires différentes. Cette tradition est encore respectée par quelques communautés et, comme telle, elle mérite d’être signalée et expliquée ici. Elle tend cependant à disparaître [1]
. Elle est utilisée par des Richonim:
- l'auteur du Séfer ha'hinoukh, recensant les 613 commandements dans l'ordre des parachas hebdomadaires, indique "Im kessef talwé" parmi ces dernières entre Michpatim et Térouma;
- Rabénou Bé'hayé זצ"ל a également mentionné de cette tradition [2]
.
[1] Synthèse du R’ David Settbon, ‘Alé hadass, 2006, pp. 215-221. Aujourd’hui comme hier, la décision de diviser ou non Michpatim en deux en année Ha'of relève des autorités rabbiniques: R’ Méïr Mazouz tranche que les synagogues tunisiennes en diaspora ont le droit de perpétuer cette coutume (Solet Nékiya cit. R’ D. Settbon, ‘Alé hadas, 2006). R’ Y. 'H. Sofer s'est montré très favorable au maintien de cet usage, contrairement à R’ M. Eliyahou זצ"ל(cit. R’ D. Settbon, ‘Alé hadas) et au R' 'O. Yossef. Les fidèles sont gênés par le décalage de six mois par rapport aux autres synagogues, craignant de perdre la lecture d'une paracha, s' ils ont à participer à l'office d'une synagogue suivant un autre séder - crainte infondée car l'obligation de lire toutes les parachas incombe à une communauté, et non à chaque individu (R’ D. Settbon, 2006). Les voyageurs peuvent entendre deux fois la même paracha, comme cela est arrivé à R’ Askénazi (Manitou) זצ"ל, venu à Ottawa immédiatement après la fête de Chabouot : après avoir entendu à Ottawa la paracha qu'il avait entendue en Israël le chabbat précédent, il dit : 'Je peux vous assurer que c’est toujours la même Torah !' » - Anecdote rapportée par Y. S. Maser, 2008.
[2] D'après l'éditeur du Min'hat 'hinoukh (Edition du Makhon Yérouchalyim).