13* LEKH LEKHA (Béréchit 12, 1 - 17, 27)
לֶךְ־לְךָ֛ - Va vers toi
וַיְהִ֗י בִּימֵי֙
אַמְרָפֶ֣ל מֶֽלֶךְ־שִׁנְעָ֔ר אַרְי֖וֹךְ מֶ֣לֶךְ אֶלָּסָ֑ר כְּדָרְלָעֹ֨מֶר֙ מֶ֣לֶךְ עֵילָ֔ם וְתִדְעָ֖ל מֶ֥לֶךְ גּוֹיִֽם׃ עָשׂ֣וּ
מִלְחָמָ֗ה.. (Béréchit 14,1)
« Et ce fut au temps d’Amrafèl roi de Shinhar, ... qu’ils firent la guerre ... ».
La paracha raconte que quatre rois mésopotamiens (Amraphèl de Chin’ar, Aryokh d'Ellasar [1], Kédorla’omèr de ‘Elam [2], et Tid’al de Goyim [3]), joignirent leurs forces pour combattre cinq rois cananéens : Béra de Sédom, Bircha’ de ‘Amora (Gomorrhe), Chineab d'Adma, Chémeéber roi de Tséboyim et le roi de Béla’ (Tso’ar) [4].
Le motוַיְהִ֗י annonce parfois des épisodes malheureux : ainsi en est-il avant le déluge : וַיְהִ֧י הַמַּבּ֛וּל אַרְבָּעִ֥ים י֖וֹם עַל־הָאָ֑רֶץ (Béréchit 7, 17). Les mots וַיְהִ֗י בִּימֵי֙ indiquent toujours des jours malheureux [5]. Ainsi, les mots וַיְהִ֗י בִּימֵי֙ אַמְרָפֶ֣ל (Béréchit 14,1) sont suivis de עָשׂ֣וּ מִלְחָמָ֗ה « il firent la guerre » (Béréchit 14,2) : c’est la guerre dite des « quatre rois contre les cinq » [6]. La bataille eut lieu dans la vallée des Calcaires (עֵ֖מֶק הַשִּׂדִּ֑ים) qui était située à l’emplacement de la mer Morte actuelle [7]. Dans cette paracha, on voit une tentative des royaumes cananéens pour s’affranchir de la domination des royaumes orientau[8].
Le personnage important de cette coalition, c’est Amraphel que la Bible connaît aussi sous le nom de Nimrod. En fait, Nimrod avait déjà affronté Abram [9] et il semble que sa motivation (à l’origine de la guerre décrite ici) était de prendre le contrôle d’Abram qui, après avoir quitté Our Kasdim et ’Haran, s’était établi dans le pays que Kéna’an était en train de conquérir. Nimrod l’idolâtre ne pouvait tolérer qu’Abram continue à affirmer l’existence d’un Dieu unique. Devant ce conflit idéologique, Nimrod a une solution : éliminer Abram. De fait, sa coalition eut le dessus sur les rois de Kéna’an et il parvint à capturer un homme qui résidait à Sedom : Lot. Or, cet homme ressemblait à Abram et Nimrod crut avoir atteint son objectif. Abram se trouva confronté ici à quatre puissants royaumes victorieux, mais grâce à son Dieu, il l’emporta, préfigurant le futur d’Israël, rédempteur de l’humanité [10].
Ce même chapitre peut être lu à un autre niveau de sens, שְׁתֵּ֤ים עֶשְׂרֵה֙ שָׁנָ֔ה עָֽבְד֖וּ אֶת־כְּדָרְלָעֹ֑מֶר וּשְׁלֹשׁ־עֶשְׂרֵ֥ה שָׁנָ֖ה מָרָֽדוּ׃ « Pendant douze ans, ils servirent Kédorla‘omèr. Et la treizième année, ils se révoltèrent » (Béréchit 14, 4). Les cinq rois cananéens ont été assujettis à Kédorla‘omèr pendant 12 ans et se sont révoltés la 13ème année.
La tradition enseigne que, pendant les douze premières années de l’enfant, le mauvais penchant est seul présent, comme il est dit : לַפֶּ֖תַח חַטָּ֣את רֹבֵ֑ץ "au seuil de la porte le péché guette" (Béréchit 4, 7 [11] ). Le penchant au bien n’apparaît qu’avec la treizième année. Cela ne veut pas dire que l’enfant est mauvais : le mauvais penchant n’ayant pas d’adversaire n’a aucun besoin d’apparaître[12]. Ce n’est que lorsque les forces spirituelles de l’âme se développent que le mauvais penchant utilise ses armes, et la guerre éclate à partir de la quatorzième année [13]. Il est précisé que la 14ème année, les rois mésopotamiens se sont mis en campagne, battant les Rephaïm à ‘Achtérot-Karnayim, les Zouzim à Ham, ainsi que les Émim à Chavé-Kiryatayim [14].
Tous ces noms peuvent sembler inutiles à un lecteur superficiel. C’est une erreur de penser cela : car tout fait sens dans
- aux riches qui délaissent le culte divin : רְפָאִים֙ fait allusion à l’idée de faiblesse (rech pé hé) ; בְּעַשְׁתְּרֹ֣ת fait allusion à richesse (‘ain waw chin rech) ; קַרְנַ֔יִם fait allusion au capital financier – un mot de la famille de keren[17]) [18];
- aux pauvres (וְאֶת־הַזּוּזִ֖ים l’argent, zouz) : le mauvais penchant laisse entendre aux pauvres que, parce qu’ils sont préoccupés par la recherche d’argent, ils peuvent échapper à l’étude de
- aux orgueilleux « qui terrorisent » (d’après « peur », sens déduit de הָֽאֵימִ֔ים) [20].
Les cinq rois cananéens font allusion au corps qui tombe au pouvoir du mauvais penchant [21] : עָשׂ֣וּ מִלְחָמָ֗ה אֶת־בֶּ֨רַע֙ מֶ֣לֶךְ סְדֹ֔ם וְאֶת־בִּרְשַׁ֖ע מֶ֣לֶךְ עֲמֹרָ֑ה שִׁנְאָ֣ב ׀ מֶ֣לֶךְ אַדְמָ֗ה וְשֶׁמְאֵ֨בֶר֙ מֶ֣לֶךְ צְבֹיִ֔ים וּמֶ֥לֶךְ בֶּ֖לַע הִיא־צֹֽעַר׃ « Ils [les rois mésopotamiens] firent la guerre contre Béra, roi de Sédom, et contre Bircha’, roi de ’Amora, [contre] Chineab, roi d’Adma, et [contre] Chèm-Chémeéber roi de Tséboyim, et [contre] le roi de Béla’, qui est Tso’ar » (Béréchit 14, 2).
Sans entrer dans le détail des explications de R’ Ya’akob Abouatsira זצוק"ל (dit Abir Ya’akob), indiquons qu’elles démontrent que les noms des cinq rois (ou royaumes) cananéens auxquels Abraham apporta son soutien après leur attaque par les rois babyloniens font allusion (remez) à la tentation de l'être humain par le mauvais penchant. Chaque nom fait allusion à l'un des sens: סְדֹ֔ם Sédom (Sodome) c’est le cœur qui convoite [22] ; עֲמֹרָ֑ה ‘Amora (Gomorrhe) c’est l’œil qui voit [23] ; צְבֹיִ֔ים évoque la bouche [24] ; בֶּ֖לַע Béla’ évoque les mains qui ont le pouvoir de détruire [25]; אַדְמָ֗ה Adma renvoie aux oreilles[26]. Développons l'analyse pour ce nom: le tsadik révèle qu'il fait allusion à l'audition. Il utilise conjointement la méthode de permutation AB-GD puis la guématria. Dans un premier temps, אדמה est remplacé par בהנו. Dans un second temps, il considère la valeur numérique des lettres substituées : les lettres בהנו correspondent à 63 [27] ce qui est aussi la valeur du mot oreille [28].
Il est question ici des diverses portes d’entrées par où le mauvais penchant entre dans l’être humain. Ces coups frappent aux diverses portes ouvertes sur l’extérieur qui correspondent à l’un des sens (les sens). Le Midrach Tan’houma précise : « Le cœur et les yeux sont les explorateurs du corps et ils lui proposent des mauvaises actions : l'œil voit, le cœur désire, et le corps accomplit la faute » [29].
Le Rav explique que le mauvais penchant s’approprie alors les mitsvot faites auparavant au moyen de tous les organes : וַ֠יִּקְחוּ אֶת־כָּל־רְכֻ֨שׁ (« ils prirent tout le bien »), ainsi que leur vitalité (וְאֶת־כָּל־אָכְלָ֖ם) (Béréchit 14, 11) [30]. Alors, l’homme perd ses étincelles de sainteté et « c’est pourquoi les impies, dans leur vie, s’appellent morts » [31].
Ce chapitre commence par וַיְהִ֗י (Béréchit 14, 1-2). La guémara dit : « partout où est mentionné ‘et ce fut’ [dans l’Ecriture], il ne s’agit que de l’expression d’une tristesse » [32]. R’ Ya’akob Abouatsira זצוק"ל enseigne que ce mot annonce le malheur, à l’homme qui suit son mauvais penchant et se perd dans les vanités de ce monde [33]. Ce fut le cas pour Lot fils de ’Haran frère d’Abram, qui, ayant choisi d’habiter Sédom, fut capturé et ses biens furent pillés.
Abram porta secours à Lot avec ses « 318 fidèles. » [34] Il poursuivit les ravisseurs jusqu’à Dan, au nord du pays, et fut victorieux. Abram était doublement concerné par cette guerre : il était concerné puisque son neveu avait été capturé ; mais il était concerné aussi, et au premier chef, car c’est lui que Kédorla‘omèr voulait capturer, et pour cela qu'il a mené le combat: son intention était de prendre Abram, dissident qui avait tenté de répandre dans son royaume la foi en un Dieu unique. Capturant Lot, il crut détenir Abram à cause de leur ressemblance physique. Abram poursuivit les rois mésopotamiens et eut le dessus (Béréchit 14, 4-5).
Au-delà du sens littéral (pechat), une fois de plus, on trouve des allusions (remez) derrière les noms employés. וַ֠יִּקְחוּ אֶת־כָּל־רְכֻ֨שׁ סְדֹ֧ם וַֽעֲמֹרָ֛ה וְאֶת־כָּל־אָכְלָ֖ם וַיֵּלֵֽכוּ׃ «Ils [les rois mésopotamiens] prirent tout le bien de Sédom et de ‘Amora et toutes leur nourriture et s’en allèrent » (Béréchit 14, 11). Mais le bon penchant ayant convaincu les organes qu’ils devaient suivre ses conseils, les étincelles de sainteté (וּרְכֻשׁוֹ֙) réintègrent leur place [35]. Les rois libérés par Abram renvoient à l’homme libéré par le yétser hatov. וַיָּ֕שֶׁב אֵ֖ת כָּל־הָֽרְכֻ֑שׁ וְגַם֩ אֶת־ל֨וֹט אָחִ֤יו וּרְכֻשׁוֹ֙ הֵשִׁ֔יב וְגַ֥ם אֶת־הַנָּשִׁ֖ים וְאֶת־הָעָֽם׃ « Il fit retourner tout l’acquis: il fit aussi retourner Lot, son frère, et son acquis avec aussi les femmes et le peuple » (Béréchit 14, 16).וַיֵּצֵ֣א מֶֽלֶךְ־סְדֹם֮ לִקְרָאתוֹ֒ אַֽחֲרֵ֣י שׁוּב֗וֹ מֵֽהַכּוֹת֙ אֶת־כְּדָרְלָעֹ֔מֶר וְאֶת־הַמְּלָכִ֖ים אֲשֶׁ֣ר אִתּ֑וֹ אֶל־עֵ֣מֶק שָׁוֵ֔ה ה֖וּא עֵ֥מֶק הַמֶּֽלֶךְ׃ « Et après son retour, après avoir frappé Kédorla’omer et les rois qui étaient avec lui, le roi de Sédom sortit à sa rencontre dans la vallée de Chavé, qui est la vallée du roi » (Béréchit 14, 17). A partir du moment ou le coeur (Sédom) revient vers le yetser hatov (אַֽחֲרֵ֣י שׁוּב֗וֹ), les forces qui sont avec lui (וְאֶת־הַמְּלָכִ֖ים אֲשֶׁ֣ר אִתּ֑וֹ) suivent son exemple et marchent dans le chemin de Hachèm (עֵ֥מֶק הַמֶּֽלֶך « la vallée de Dieu » ) [36]. Il y a là une technique de téchouva : dompter les sens.
[1] Il s’agirait de la cité de Larsa (sud de la Babylonie)..
[2] Il s’agit de
[3] Nom d’un lieu nommé ainsi parce que de nombreux peuples avaient pris un seul roi (Tid‘a). Midrach Raba cit. Rachi.
[4] Sedom, ‘Amora et Tso’ar étaient au sud de la mer Morte, leurs sites ayant été recouverts par les eaux de cette mer. C’était une région très riche avant la punition divine.
[5] Ici, le temps futur est transformé en un temps au passé par le waw conversif. R’Achi a dit : « Certains וַיְהִ֗֙ annoncent des épisodes heureux alors que d’autres indiquent des épisodes malheureux. Cependant la redondance des mots וַיְהִ֗י בִּימֵי֙ indique toujours des épisodes malheureux » (T.B. Méguila 10b) : אמר רב אשי כל ויהי איכא הכי ואיכא הכי ויהי בימי אינו אלא לשון צער חמשה ויהי בימי הוו ויהי בימי אחשורוש ויהי בימי שפוט השופטים ויהי בימי אמרפל (ישעיהו ז) ויהי בימי אחז (ירמיהו) ויהי בימי יהויקים – Une explication psychologique : les mots וַיְהִ֗י בִּימֵי֙ annoncent des épisodes malheureux. Lorsque le temps au futur devient un temps au passé, cela peut n’annoncer rien de bon car « l’homme qui regrette le passé est moins disponible pour son présent ; alors, il risque de ne plus se projeter vers son futur » (R’ Didier Kassabi א’’שליט, dracha, Montpellier, mars 2005).
[6] אַרְבָּעָ֥ה מְלָכִ֖ים אֶת־הַֽחֲמִשָּֽׁה׃ « quatre rois contre les cinq » (Béréchit 14, 9).
[7] כָּל־אֵ֨לֶּה֙ חָֽבְר֔וּ אֶל־עֵ֖מֶק הַשִּׂדִּ֑ים ה֖וּא יָ֥ם הַמֶּֽלַח׃ « Tous ceux-là s’étaient réunis dans la vallée des Calcaires qui est la mer du Sel » (Béréchit 14, 3).
[8] On peut faire une lecture géopolitique de cette guerre. L’histoire du Proche-Orient connaît des constantes, la terre d’Israël étant placée entre deux grandes puissances régionales, l’une à l’est (centrée sur la Babylonie ou la Perse), l’autre à l’ouest (l'Egypte). Selon les périodes, l’une ou l’autre dominait. Lorsqu'elles s'équilibraient, les petites nations parvenaient à s’affirmer (Royaume de David et Salomon par exemple). Généralement, ces petites nations dominées devait subir les prétentions des puissances orientales ou celle de l’Egypte. Cette lecture laisse la possibilité d'une lecture religieuse: Hachèm décidant du niveau des puissances régionales en fonction de Ses desseins.
[9] Ce Nemrod avait condamné Abram à être brulé dans un four. R’ E. Munk, Kol hatorah, Genèse, 1998, p. 137.
[10] Ramban, cité par R’ Elie Munk, Kol hatorah, vol. I, p. 137.
[11] Sur la lutte du penchant au mal et du penchant au bien, voir : « Et Abram entendit que son frère avait été fait prisonnier » (Béréchit 14, 2). Midrach hanéélam, Lekh lékha 24a-26b. Zohar, T. 1, (1981), Verdier.
[12] Voir : T.B. Nédarim 32b, cité par R’ Elie Munk,
[13] « Mais voici qu’arrive le yétser hatov qui va défendre l’homme et contre lequel le yétser hara’ va être contraint de déployer tous ses moyens ». D’après R’ Y. Abouatsira, Pitou’hé ‘Hotam, p. 97. Par ailleurs, notons que, à la notion de mauvais penchant et de bon penchant présents en même temps chez tout être humain selon le judaïsme, correspondent, dans la théorie psychanalytique, les notions de pulsion de vie (énergie vitale positive) et de pulsion de mort (énergie vitale destructive). Le dualisme pulsionnel freudien a donc retrouvé le dualisme des tendances opposées que le judaïsme enseignait depuis plusieurs millénaires.
[14] וּבְאַרְבַּע֩ עֶשְׂרֵ֨ה שָׁנָ֜ה בָּ֣א כְדָרְלָעֹ֗מֶר וְהַמְּלָכִים֙ אֲשֶׁ֣ר אִתּ֔וֹ וַיַּכּ֤וּ אֶת־רְפָאִים֙ בְּעַשְׁתְּרֹ֣ת קַרְנַ֔יִם וְאֶת־הַזּוּזִ֖ים בְּהָ֑ם וְאֵת֙ הָֽאֵימִ֔ים בְּשָׁוֵ֖ה קִרְיָתָֽיִם׃ « La quatorzième année, Kédorla‘omèr vient avec les rois qui sont avec lui: ils frappent les Réphaïm à ‘Achtérot-Karnayim, les Zouzim à Ham, les Émim à Chavé-Kiryatayim » (Béréchit 14, 4-5). D’après R’ Ya’akob Abouatsira, Pitou’hé ‘Hotam, pp. 97-98.
[15] Pitou’hé ‘Hotam, pp. 95-96 et 99-100.
[16] Equivalence en guématria de Kédorla’omèr כדרלעמר et de יצר רע mauvais penchant. Kédorla’omèr כדרלעומר(avec waw) = 20 + 4 + 200 + 30 + 70 + 40 [+ 6 ]+ 200= 570. Mauvais penchant יצר רע - yetser ra’ - (écrit sans le hé de yétser hara’) = 10 + 90 + 200 + 200 + 70 = 570. Merci à mon fils Eliyahou נ"י pour cette explication.
[17] Ainsi : Keren Kayémet léYisrael (littéralement : Fonds pour l’existence d’Israël créé au 5ème Congrès sioniste (Bâle).
[18] D’après R’ Ya’akob Abouatsira, Pitou’hé ‘Hotam, pp. 97-98.
[19] D’après R’ Ya’akob Abouatsira, Pitou’hé ‘Hotam, pp. 97-98.
[20] D’après R’ Ya’akob Abouatsira, Pitou’hé ‘Hotam, pp. 97-98.
[21] D’après R’ Ya’akob Abouatsira, Pitou’hé ‘Hotam, pp. 95-96 et 99-100.
[22] « ’Homed » selon la guématria du mode AT-BACh. R’ Ya’akob Abouatsira, Pitou’hé ‘Hotam, pp. 94-95. Le Rav affirme qu’il y a équivalence « en guématria du mode aleph-tav bet-chin » (utilisation conjointe de la permutation d’une lettre ?).
[23] Le mot עֲמֹרָ֑ה est composé de : עֲ (‘ayin=œil) et מֹרָ֑ה (mora) qui, écrit מורה avec un waw, a pour sens « indique / montre » (R’ Ya’akob Abouatsira, Pitou’hé ‘Hotam, pp. 94-95).
[24] צְבֹיִ֔ים exprime la volonté (R’ Ya’akob Abouatsira, Pitou’hé ‘Hotam, pp. 94-95).
[25] R’ Ya’akob Abouatsira, Pitou’hé ‘Hotam, pp. 94-95.
[26] Pitou’hé ‘Hotam, pp. 94-95. Voir, notre annexe 2, pages sur les permutations (tome 3).
[27] בהנו = 2+5+50+6 = 63.
[28] האזן= 5+1+7+50 = 63.
[29] Cit. Rachi sur Bamidbar 15, 39
[30] R’ Ya’akob Abouatsira, Pitou’hé ‘Hotam, p. 100. Le verset est traduit par A. Chouraqui : « Ils prennent tout acquis de Sedôm et d’‘Amora, tout leur manger, puis s’en vont. »
[31] R’ Ya’akob Abouatsira, Pitou’hé ‘Hotam, p. 100.
[32] ויהי בימי אחשורוש אמר רבי לוי ואיתימא רבי יונתן דבר זה מסורת בידינו מאנשי כנסת הגדולה כל מקום שנאמר ויהי אינו אלא לשון צער. (T.B. Méguila 10b).
[33] R’ Ya’akob Abouatsira, Pitou’hé ‘Hotam, pp. 94-95.
[34] Voir guématria sur les 318 fidèles de Abram : « Eli’ezer était seul, mais la guématria de son nom est 318 » (1+30+10+70+7+210) - Rachi (sur : Béréchit 14, 14) d’après Midrach Béréchit Raba 42, 2 et T.B. Nédarim 32a. A propos Eli’ézer de Damas (le serviteur d’Abraham) et ’Og roi du Bachan, voir la note infra-paginale dans les drachot de la paracha Bakak.
[35] « Abram vient alors affranchir les cinq rois qui représentent dans ce passage « les cinq facteurs de l’âme » : d’après R’ Ephraïm Luntchitz, cit. R’ Elie Munk,