(c) Hillel Bakis - ouvrage en cours de préparation
Dernières modifications: 8 juin 2012
II-36 Béha'alotekha
et 08* ’Hanouka, premier chabbat
Haftara commune aux différentes coutumes
proximité retrouvée avec Hachèm et construction du deuxième Temple
Les prophètes ont annoncé la prochaine restauration du Temple et du service des Kohanim.
Dans la première partie de haftara de cette semaine Zakharia hanabi (Zakharia 2, 14-17) annonce que le peuple d'Israël retrouvera sa proximité passée avec Hachèm. רָנִּ֥י וְשִׂמְחִ֖י בַּת־צִיּ֑וֹן "Réjouis toi! Sois dans l'allégresse, fille de Tsion!" כִּ֧י הִנְנִי־בָ֛א וְשָֽׁכַנְתִּ֥י בְתוֹכֵ֖ךְ "Car Me voici, J'arrive, Je demeurerai au milieu de toi!" (Zakharia 2, 14). Il annonce bien plus encore que cette proximité retrouvée avec Hachèm.
Ce jour-là, de nombreuses nations du monde se rallieront à Hachèm et toutes formeront Son peuple[1]. On lit cependant: וְשָֽׁכַנְתִּ֣י בְתוֹכֵ֔ךְ וְיָדַ֕עַתְּ כִּֽי־יְהוָ֥ה צְבָא֖וֹת שְׁלָחַ֥נִי אֵלָֽיִךְ׃ . Il bien est précisé que "c'est au milieu de toi que Je demeurerai" (Zakharia 2, 15): le rôle de la tribu de Yéhouda (royauté, Messie) est maintenu, ainsi que le choix de Jérusalem (Zakharia 2, 16). Le monde entier fera silence, se rendant compte alors de la Présence divine, "car il sera sorti de sa sainte demeure"[2]. Ce qui était voilé pour que le libre arbitre humain ait un sens, sera dévoilé: la présence de Hachèm sera évidente pour tous.
La deuxième partie de la haftara (Zakharia 3, 1-10) relate une autre vision du prophète, au sujet de Yéhochoua’ (Josué), qui fut Kohen gadol après le retour de l'exil de Babylone. La haftara évoque une sorte de miracle : la possibilité de la téchouva peut être considérée comme une sorte de miracle en soi, débouchant sur la rédemption et le pardon[3] des êtres humains.
Le texte tiré du livre du prophète Yé’hézkèl présente une sorte de procès : celui de Yéochoua’ Kohen gadol. Satan, le procureur, accuse[4] le Kohen gadol présenté comme "vêtu de vêtements sales". וִֽיהוֹשֻׁ֕עַ הָיָ֥ה לָבֻ֖שׁ בְּגָדִ֣ים צוֹאִ֑ים וְעֹמֵ֖ד לִפְנֵ֥י הַמַּלְאָֽךְ׃ « Et Yéhochoua’ était vêtu de vêtements sales, et se tenait devant l’Ange » (Zakharia 3, 3). Cela implique que Yéochoua' le Grand-prêtre était fautif, mais la nature de sa faute n'est pas expliquée par le verset. Elle n'est d'ailleurs pas claire[5]. . Selon le Targoum Yonathan « il lui était reproché de n’avoir pas réprimandé ses fils pour avoir épousé des femmes étrangères » [6]. A cette époque il était peu probable que les enfants d'un Kohen gadol ne restent pas dans la tradition de leur père, allant jusqu'à épouser des femmes étrangères. Le reproche du Targoum Yonathan doit donc être compris dansle contexte historique de la haftara.
L'empereur Khorech (Cyrus) a permis la reconstruction du Temple de Jérusalem. Zéroubabel, petit-fils de Yéhoyakim[7], l'avant-dernier roi du Royaume de Yéhouda [8] quitte Babel et monte à Jérusalem suite à la parole de Hachèm transmise au prophète 'Hagay (Aggée)[9]. Il s'agissait d'entreprendre la reconstruction du Temple, avec les descendants des Judéens exilés à Babel qui le suivraient. Les Judéens avaient été partiellement déportés vers Babylone après la défaite du roi Yéhoyakim (v. 597 AEC) face à Néboukhadnètsar[10] qui détruisit le Temple de Yérouchalayim. C’est l’élite du pays qui fut déportée. Onze ans plus tard une révolte éclata contre l’empire de Babel pendant le règne du roi Sidkiyahou (Sédécias) Yérouchalayim fut alors entièrement rasée, et une partie de la population judéenne qui vivait encore dans le pays fut exilée. Cinq ans plus tard, de nouveaux contingents furent déportés et prirent le chemin de Babel. Au total, le pays fut dépourvu de tous les personnages qui avaient de l'importance tant aux niveaux politique et économique, mais aussi religieux (Yirméyahou 52, 28-30).
Après que les Perses prirent le pouvoir à Babylone sur la dynastie assyrienne qui avait détruit Jérusalem, le roi Korech[11] permit aux Juifs de retourner dans leur pays car il souhaitait les voir reconstruire le Temple[12] (v. 538 AEC[13]). Trois ‘montées’ vers Yérouchalayim, se sont faites à quelques années de distance. La première a été menée par Zeroubabel et la deuxième par Sheshbasar prince de Yéhouda[14]. Quant à la troisième, elle fut menée par ‘Ezra (Esdras) sur l'ordre du roi Artahshasta[15]. Zéroubabel devait entreprendre la reconstruction du Temple de Yérouchalayim[16] et la restauration de l'autel des holocaustes. De descendance davidique, il a été considéré comme le Messie attendu par les prophètes Hagaï (Aggée) et Zékharya (Zacharie). Plusieurs dizaines de milliers de descendants des exilés[17] montèrent et s’établirent sur la Terre de leurs pères. Les livres de ‘Ezra et de Né’hémia fournissent la « description de leur établissement dans le pays, de la reconstruction des remparts, des maisons et du Temple est criante de vérité »[18]
Ceci dit, on va pouvoir replacer dans le contexte le reproche fait à Yéhochoua', rappelé plus haut, à savoir que ses fils avaient épousé des femmes étrangères. Une fois rentrés au pays, les nouveaux 'olim [19] se rendirent compte que les habitants (les « gens du pays ») ne partageaient pas avec eux une même conception de la religion. A cette époque, outre les Israélites non déportés, des populations non-juives habitaient le pays. Ces dernières qu'on appelle Chomronim (Samaritains) avaient été installées par les Assyriens dans ce qui était l'ancien royaume israélite vaincu. Ils avaient été forcé d'adopter certaines coutumes d’Israël, rapporte la tradition, car le pays rejette ceux qui ne respectent pas la sainteté de cette terre. Mais malgré un semblant de culte commun la différence était profonde (le texte leur servant de Torah contient des différences, par exemple) et ils n'avaient jamais été régulièrement convertis ni instruits dans toutes les mitsvot. Leurs filles pouvaient donc être considérées à juste titre comme "étrangères". Une autre partie des « gens du pays » étaient des Israélites non déportés, puisque c'est surtout l'élite politique, culturelle et économique qui avait été exilée. Ceux qui étaient restés, s’étaient progressivement éloignés de la religion de Moché, admettant par exemple les mariages avec des Samaritaines. De la sorte, le mariage des 'olim ou de leurs enfants avec les populations israélites non déportées par les Assyriens aussi bien qu'avec des Samaritains, ne pouvait être valide. Ce n'était pas qu'une question de pratiques religieuses éloignées de ce qui constituait le judaïsme authentique aux yeux des déportés ; c'était aussi une question d'appartenance à ce qui constituait alors le peuple hébreu véritable dans ses filiations. Le prophète Né’hémia a d'ailleurs interdit les mariages mixtes entre les descendants des exilés à Babel et toutes les populations autochtones (y compris les Judéens non déportés).
Accusé par le Satan, Yéochoua' Kohen Gadol était cependant défendu par Hachèm Lui-même qui dit à l’accusateur : וַיֹּ֨אמֶר יְהוָ֜ה אֶל־הַשָּׂטָ֗ן יִגְעַ֨ר יְהוָ֤ה בְּךָ֙ הַשָּׂטָ֔ן וְיִגְעַ֤ר יְהוָה֙ בְּךָ֔ "Hachèm te repousse, ô, accusateur, Oui, Il te repousse!" (Zakharia 3,2). Deux arguments sont avancés: Hachèm proclame qu'il a fait le choix de Jérusalem[20], et il compare le Kohen gadol à ‘un tison sauvé du feu‘[21].
Les versets suivants fournissent l’indication que Hachèm lui a pardonné sa conduite: וַיַּ֣עַן וַיֹּ֗אמֶר אֶל־הָעֹֽמְדִ֤ים לְפָנָיו֙ לֵאמֹ֔ר הָסִ֛ירוּ הַבְּגָדִ֥ים הַצֹּאִ֖ים מֵֽעָלָ֑יו וַיֹּ֣אמֶר אֵלָ֗יו רְאֵ֨ה הֶֽעֱבַ֤רְתִּי מֵֽעָלֶ֨יךָ֙ עֲו͏ֹנֶ֔ךָ וְהַלְבֵּ֥שׁ אֹֽתְךָ֖ מַֽחֲלָצֽוֹת׃ « Et [l’Ange] prit la parole et parla à ceux qui se tenaient devant lui, disant : Ôtez de dessus lui les vêtements souillés. Et il lui dit : Regarde, j’ai fait passer de dessus toi tes péchés, et je te revêts d’habits de d'apparat » (Zékharia 3, 4). וָֽאֹמַ֕ר יָשִׂ֛ימוּ צָנִ֥יף טָה֖וֹר עַל־רֹאשׁ֑וֹ וַיָּשִׂימוּ֩ הַצָּנִ֨יף הַטָּה֜וֹר עַל־רֹאשׁ֗וֹ וַיַּלְבִּשֻׁ֨הוּ֙ בְּגָדִ֔ים וּמַלְאַ֥ךְ יְהוָ֖ה עֹמֵֽד׃ « Et je [le prophète] dis : Qu’ils mettent une tiare pure sur sa tête ; et ils mirent la tiare pure sur sa tête, et le revêtirent des vêtements [du grand prêtre] et l’Ange de Hachèm se tenait toujours là » (Zékharia 3, 4-5).
En d’autres termes, c'est affirmer que le pardon lui est accordé (Rachi)[22]. Cela parce qu’il a été « pris dans la fournaise de l’exil physique et du néant spirituel et ne peut donc être condamné pour le passé » [23]. Une condition est mise cependant : אִם־בִּדְרָכַ֤י תֵּלֵךְ֙ וְאִ֣ם אֶת־מִשְׁמַרְתִּ֣י תִשְׁמֹ֔ר וְגַם־אַתָּה֙ תָּדִ֣ין אֶת־בֵּיתִ֔י וְגַ֖ם תִּשְׁמֹ֣ר אֶת־חֲצֵרָ֑י « Si tu marches dans Mes raies et si tu gardes Mon observance, toi aussi tu administreras Mon Temple et garderas également Mes parvis, Je te donne- ni accès parmi ceux qui sont là, debout» (Zékharia 3,7). Bien plus : וְנָֽתַתִּ֤י לְךָ֙ מַהְלְכִ֔ים בֵּ֥ין הָעֹֽמְדִ֖ים הָאֵֽלֶּה׃ « Je te donnerai accès parmi ceux qui sont là, debout» (Zékharia 3,7). C’est-à-dire parmi les anges[24].
Ce texte prophétique nous apprend donc « qu’il n’est pas de domaine où Hachèm ne puisse nous sauver miraculeusement. Le message de ‘Hanouka est qu’il n’y a jamais place pour le désespoir, et que Hachèm peut à tout instant nous gratifier d’un miracle et de Son pardon » [25].
Cependant pour être considéré comme valable, le repentir doit être de qualité. Les conditions sont exprimées dans cette haftara: אִם־בִּדְרָכַ֤י תֵּלֵךְ֙ וְאִ֣ם אֶת־מִשְׁמַרְתִּ֣י תִשְׁמֹ֔ר "Si tu suis Mes voies, si tu suis Mes instructions" (Zakharia 3, 7). Alors, וְגַם־אַתָּה֙ תָּדִ֣ין אֶת־בֵּיתִ֔י וְגַ֖ם תִּשְׁמֹ֣ר אֶת־חֲצֵרָ֑י "tu seras toujours digne de rendre la justice dans ma maison et d'être le gardien de mes parvis" (Zakharia 3, 7). Bien plus! On lit à la fin du même verset une parole s'adressant à Yéochoua' Kohen gadol וְנָֽתַתִּ֤י לְךָ֙ מַהְלְכִ֔ים בֵּ֥ין הָעֹֽמְדִ֖ים הָאֵֽלֶּה׃. Mais cette parole semble indiquer qu'au repenti est réservée "une place parmi les êtres célestes " (Zakharia 3, 7) .
Et, en fonction du principe qui ennonce: Mida kénéguèd mida "une mesure comme une mesure", le retour du repenti (ou du peuple) vers Hachèm entraînera un rapprochement de Hachèm par rapport au repenti (ou au peuple).
Il en découle plusieurs conséquences:
- la venue du Messie - cela apparaît ici: שְֽׁמַֽע־נָ֞א יְהוֹשֻׁ֣עַ ׀ הַכֹּהֵ֣ן הַגָּד֗וֹל אַתָּה֙ וְרֵעֶ֨יךָ֙ הַיֹּֽשְׁבִ֣ים לְפָנֶ֔יךָ "Ecoute donc Yéochoua' Kohen gadol, toi et tes compagnons qui sont assis devant toi". Et le verset poursuit: כִּֽי־הִנְנִ֥י מֵבִ֛יא אֶת־עַבְדִּ֖י צֶֽמַח׃ "car voici, je ferai venir mon serviteur, Tséma'h (le Germe)". (Zakharia 3, 7). Ce qui fait allusion à la restauration de la royauté de la Maison de David comme le précise le verset: הִנֵּ֨ה יָמִ֤ים בָּאִים֙ נְאֻם־יְהוָ֔ה וַהֲקִֽמֹתִ֥י לְדָוִ֖ד צֶ֣מַח צַדִּ֑יק וּמָ֤לַךְ מֶ֨לֶךְ֙ וְהִשְׂכִּ֔יל "Voici, les jours viennent, harangue de Hachèm, où j’élèverai pour David un germe juste. Il régnera, le roi, il sera perspicace" (Yirméyahou 23,5);
- l'achèvement de la construction du Temple (Zakharia 3, 9) ce à quoi fait allusion le verset suivant כִּ֣י ׀ הִנֵּ֣ה הָאֶ֗בֶן אֲשֶׁ֤ר נָתַ֨תִּי֙ לִפְנֵ֣י יְהוֹשֻׁ֔עַ עַל־אֶ֥בֶן אַחַ֖ת שִׁבְעָ֣ה עֵינָ֑יִם הִנְנִ֧י מְפַתֵּ֣חַ פִּתֻּחָ֗הּ נְאֻם֙ יְהוָ֣ה צְבָא֔וֹת וּמַשְׁתִּ֛י אֶת־עֲו֥͏ֹן הָאָֽרֶץ־הַהִ֖יא בְּי֥וֹם אֶחָֽד׃ Car voici, la pierre [d'angle] que j’ai placée devant Yéochoua'; sur cette seule pierre, [il y aura] sept yeux ; voici, je vais permettre qu'elle soit complétée" (Zakharia 3, 9)
- le bénéfice de la paix, comme il est écrit: בַּיּ֣וֹם הַה֗וּא נְאֻם֙ יְהוָ֣ה צְבָא֔וֹת תִּקְרְא֖וּ אִ֣ישׁ לְרֵעֵ֑הוּ אֶל־תַּ֥חַת גֶּ֖פֶן וְאֶל־תַּ֥חַת תְּאֵנָֽה׃ "En ce jour-là, dit Hachèm des armées, à nouveau vous vous inviterez l'un l'autre sous la vigne et sous le figuier" (Zakharia 4,7). Cela dans un contexte de paix, comme le précise Yirméyahou hanabi: בְּיָמָיו֙ תִּוָּשַׁ֣ע יְהוּדָ֔ה וְיִשְׂרָאֵ֖ל יִשְׁכֹּ֣ן לָבֶ֑טַח "En ses jours, Yéhouda sera sauvé, Israël demeurera en sécurité" (Yirméyahou 23,5).
La haftara se poursuit par une nouvelle vision du prophète Zakharia: il voit une ménora très particulière. Une ménora entièrement en or (מְנוֹרַת֩ זָהָ֨ב כֻּלָּ֜הּ), portant un réservoir d’huile à son sommet (וְגֻלָּ֣הּ עַל־רֹאשָׁ֗הּ), et sept lampes, ainsi que sept conduits approvisionnant d’huile les sept lampes (וְשִׁבְעָ֤ה נֵֽרֹתֶ֨יהָ֙ עָלֶ֔יהָ שִׁבְעָ֤ה וְשִׁבְעָה֙ מֽוּצָק֔וֹת לַנֵּר֖וֹת אֲשֶׁ֥ר עַל־רֹאשָֽׁהּ׃). (Zakharia 4,2) Près de la ménora, il vit deux oliviers disposés là pour alimenter la ménora en permanence וּשְׁנַ֥יִם זֵיתִ֖ים עָלֶ֑יהָ אֶחָד֙ מִימִ֣ין הַגֻּלָּ֔ה וְאֶחָ֖ד עַל־שְׂמֹאלָֽהּ׃. (Zakharia 4,3)
Au-delà d’un sujet bien dans l’esprit de la paracha béa’alotekha ou de la fête de ‘hanouka, c’est un précieux enseignement sur les bienfaits de Hachèm que délivre ici Zakharia hanabi. Car s’il a vu à côté de la ménora les oliviers chargés de l’alimenter en huile, c’est parce qu’il a suivi l’injonction de l’ange. Le même ange que celui apparu précédemment à Zakaria vint l’éveiller. וַיָּ֕שָׁב הַמַּלְאָ֖ךְ הַדֹּבֵ֣ר בִּ֑י וַיְעִירֵ֕נִי כְּאִ֖ישׁ אֲשֶׁר־יֵע֥וֹר מִשְּׁנָתֽוֹ׃ « il revint, l’ange qui m’avait parlé, il me réveilla comme un homme qu’on réveille de son sommeil » (Zakharia 4,1) L’ange s’adressa à lui de nouveau: וַיֹּ֣אמֶר אֵלַ֔י מָ֥ה אַתָּ֖ה רֹאֶ֑ה « » (Zakharia 4,2) ויאמר (וָאֹמַ֡ר) רָאִ֣יתִי ׀ « » (Zakharia 4,2) Et c’est alors que le prophète vit la ménora que l’on vient de décrire.
Le symbole est clair. Les besoins de l’être humain sont assurés par Hachèm[26] : « pour peu que Dieu le veuille, les montagnes les plus infranchissables se transforment en plaines accueillantes » [27]. Mais encore faut-il que l’être humain accède à la foi en se réveillant de son sommeil spirituel. Il ouvrira alors les yeux et comprendra.
Alors le peuple louera Hachèm en reconnaissant Sa justice יְהוָ֥ה ׀ צִדְקֵֽנוּ׃ [28].
[1] וְנִלְווּ֩ גוֹיִ֨ם רַבִּ֤ים אֶל־יְהוָה֙ בַּיּ֣וֹם הַה֔וּא וְהָ֥יוּ לִ֖י לְעָ֑ם (Zakharia 2, 15).
[2] הַ֥ס כָּל־בָּשָׂ֖ר מִפְּנֵ֣י יְהוָ֑ה כִּ֥י נֵע֖וֹר מִמְּע֥וֹן קָדְשֽׁוֹ׃ (Zakharia 2, 17).
[3] J. Kohn (2009), « Un tison sauvé de flammes », téchouvot.com, 6 Déc .=, Messages: 2422.
[4] Il est dans son rôle traditionnel: faire fauter l'être humain puis accuser ceux qui ont suivi leur tendance au mal.
[5] Comme le remarque Stephen Gabriel Roemberg (2000), The haftara cycle. A Handbook to the Haphtaroth of the Jewish Year, Jason Aronson Inc., p. 147
[6] Cit. J. Kohn (2009), « un_tison_sauve_des_flammes », téchouvot.com.
[7] Nom souvent traduit par Joakim, Joiakim, Joaquin, ou Elyakim.
[8] Et fils de Chéaltiel gouverneur de Yéhouda.
[9] בִּשְׁנַ֤ת שְׁתַּ֨יִם֙ לְדָֽרְיָ֣וֶשׁ הַמֶּ֔לֶךְ בַּחֹ֨דֶשׁ֙ הַשִּׁשִּׁ֔י בְּי֥וֹם אֶחָ֖ד לַחֹ֑דֶשׁ הָיָ֨ה דְבַר־יְהוָ֜ה בְּיַד־חַגַּ֣י
[10] נְבֻֽכַדְנֶאצַּֽר c'est Nabuchodonosor.
[11] Souvent assimilé à Cyrus II.
[12] « Qui d’entre vous, parmi tout Son peuple, que Son Dieu soit avec lui, et qu’il monte à Jérusalem, en Yéhouda, qu’il bâtisse la maison de Hachèm... à Jérusalem. » (‘Ezra 1, 3).
[13] On sait que les conceptions divergent entre la datation des historiens et la datation de la tradition rabbinique. Les universitaires s’appuient sur une chronologie décalée de plusieurs siècles par rapport à la chronologie transmise par nos Sages חז"ל : 160 ans inexistants sont ajoutés à la chronologie de la Perse (Kountrass, n° 29, 1991)
[14] Il obtint le titre de gouverneur de la ce qui était alors la province perse de Yéhouda et avait pour mission de rebâtir le Temple. Il récolta des fonds important mais rassembla peu de volontaires pour l'alia. Les travaux n'ont pas été conduits à leur terme. Voir: 'Ezra 1, 7-8.
[15] Le roi ordonna à ‘Ezra et aux volontaires du peuple d’Israël, d'aller à Jérusalem ('Ezrra 7,1-13).
[16] בִּשְׁנַ֨ת חֲדָ֜ה לְכ֣וֹרֶשׁ מַלְכָּ֗א כּ֣וֹרֶשׁ מַלְכָּא֮ שָׂ֣ם טְעֵם֒ בֵּית־אֱלָהָ֤א בִֽירוּשְׁלֶם֙ בַּיְתָ֣א יִתְבְּנֵ֔א אֲתַר֙ דִּֽי־דָבְחִ֣ין דִּבְחִ֔ין וְאֻשּׁ֖וֹהִי מְסֽוֹבְלִ֑ין רוּמֵהּ֙ אַמִּ֣ין שִׁתִּ֔ין פְּתָיֵ֖הּ אַמִּ֥ין שִׁתִּֽין׃ "En l’an un du roi Korèsh, le roi Korèsh a donné un ordre: "La maison d’Eloha, à Jérusalem, la maison sera bâtie, un lieu où sacrifier des sacrifices. Ses fondations seront consolidées" ('Ezra 6,3).
[17] Selon une estimation prudente il y en aurait eu plus de soixante mille (cit. A. Chouraqui, La Bible, Trad., Liminaires pour ‘Ezras Néhemia.
[18] A. Chouraqui, La Bible, Trad., Liminaires pour ‘Ezras Néhemia.
[19] Terme désignant ceux qui vont en Israël (ils montent vers une terre spirituellement supérieure aux autres).
[20] הַבֹּחֵ֖ר בִּירֽוּשָׁלִָ֑ם (Zakharia 3,2).
[21] הֲל֧וֹא זֶ֦ה א֖וּד מֻצָּ֥ל מֵאֵֽשׁ׃ (Zakharia 3,2).
[22] Cit. J. Kohn (2009), « un_tison_sauve_des_flammes ».
[23] ‘Houmach Safra, commentaire de la haftara, p. 1250.
[24] Les anges, selon une tradition, n’ont pas de genoux et ne peuvent donc plier ces derniers : cela explique que selon une coutume sépharade, on ne plie pas les genoux lors de l’a’mida (18 bénédictions) car à ce moment celui qui prie est comme un ange, dans la proximité de Hachèm. Les anges sont aussi appelés “créatures immobiles” parce que, contrairement aux être humains, ils n’ont ni libre-arbitre ni possibilité d’évoluer : ils accomplissent les ordres que Dieu leur donne.
[25] J. Kohn (2009), « un tison sauvé des flammes ».
[26] Voir notre dracha « L'être humain, comme la ménora... » sur la paracha Beha’alotekha (La voix de Jabob).
[27] ‘Houmach Safra, commentaire de la haftara, p. 1251.
[28] וְזֶה־שְּׁמ֥וֹ אֲֽשֶׁר־יִקְרְא֖וֹ יְהוָ֥ה ׀ צִדְקֵֽנוּ׃ (Yirméyahou 23,5).