Réponses au Quizz ‘Pour bien se préparer à Tou Bichvat’ par Eliyahou Bakis

 בס"ד 

 

POUR BIEN SE PREPARER A TOU BICHVAT

QUIZZ & REPONSES

par Eliyahou Bakis

אליהו בקיש

© Hotsaat Bakish, Kiryat Ata, Israël, 5776 /  2016.  Tous droits réservés.

L’éditeur permet les photocopies comportant le nom de l’auteur et celui de l’éditeur pour usages pédagogiques.

 

Le document suivant présente une série de questions sur Tou Bichvat, et leurs réponses[1]. Les éléments halakhiques mentionnés ci-après n’ont pas pour but de fixer la halakha. Il s’agit uniquement d’attirer l’attention. Cela permettra à chacun d’interroger son Rav qui lui indiquera concrètement comment se comporter (halakha léma’assé).

Pour faciliter le travail des étudiants, les questions de ce quizz ont été imprimées dans un document ne comportant pas de réponse, mais signalant la source où une réponse pourra être trouvée.

Cependant nous présentons dans ce document pdf, le quizz avec les réponses aux questions. Cela pourra faciliter le travail du maître ou celui de l’étudiant solitaire.

• QUESTIONS: A- Pourquoi les hakhamim ont-ils fixes la date du 15 chvat spécifiquement? B- Y a-t-il un autre avis sur la date du nouvel an des arbres ? C- Cet avis est-il retenu ?

Réponses :

A- Car la majorité des pluies sont tombées à cette date-là.
B- Beth Chamay retient la date du 1er Chvat afin d’uniformiser avec les trois autres débuts d’année fixés au 1er du mois
C- Cet avis n’est pas retenu, tout comme la grande majorité des cas où l’on tranche comme Beth Hillel contre l’avis de Beth Chamay.

 

• QUESTIONS:  A- Lors d’une année embolismique (ou il y a deux Adar), la majorité des pluies n’est pas encore tombée à Tou Bichvat, doit-on décaler Tou Bichvat au 15 adar 1 ? [‘Hazone ‘Ovadiya sur 15 chvat page 1]. B- Pourquoi ?

Réponses :

A- On ne décale pas.
B- Afin que la même date soit retenue toutes les années.

 

 

• QUESTIONS : A- Quelle différence (à propos des ma’asserot-dimes) y a-t-il entre les années 1, 2, 4, 5 et 3, 6 du cycle de chemita ? B- Quel est le moyen mnémotechnique pour s’en souvenir ?

Réponses :

A- Lors des années 1, 2, 4, 5, on devait donner le Ma’asser chéni et les années 3 et 6 le ma’asser ‘ani.
B- אבדה  « Avéda » ; גו « Go ».

 

• QUESTION: La date du 15 chvat a-t-elle une incidence entre les années 1 et 2 ou 4 et 5 ? [Choul’hane ‘Aroukh Yore De’a 331/57]

Réponse :

Oui car les prélèvements de chaque année doivent être faits séparément.  Ainsi, même lors des années 1 et 2 (où on prélève le ma’asser chéni) la date du 15 chvat délimitera les fruits relevant de la première année et ceux de la deuxième année. 

 

• QUESTION: De façon générale, en fonction de quel stade de maturation du fruit le rattache-t-on à l’année précédente (ou suivante)?

Réponse :

A partir du moment où on reconnait un fruit même très petit (‘Hanata[2]) et jusqu’à ce que ce fruit atteigne le tiers de sa maturation, il sera rattaché à l’année suivante.

• QUESTION: La date du 15 chvat a-t-elle une incidence sur un autre sujet en dehors des ma’asserot (dîmes) ? [Yalkout Yossef, Ed. en hébreu sur les halakhot ‘orla pages 125 et 129]

Réponse :

Oui, sur les années de ‘orla.

 

• QUESTIONS : A- D’après les sources citées ci-dessus considérez-vous Tou Bichvat comme une fête ? B- Quel était le rôle de Tou Bichvat ? C- De nos jours cette date a-t-elle toujours la même fonction ?

Réponses :

A- Non !
B- Une date fiscale.
C- Oui, mais elle a également la fonction de fête des fruits avec une dimension mystique : en cette date, les arbres sont jugés (comme les êtres humains à Roch Hachana en Tichri). Les Juifs jouent donc le rôle d’avocats des arbres auprès de Hachèm, en bénissant les fruits des arbres. 

 

• QUESTION : Comment cette date fiscale est-elle devenue une fête ?

Réponse :

Comme on compare l’homme à un arbre[3], et que ce jour est le jour du jugement des arbres, c’est aussi en quelque sorte, un jour de jugement de l’homme. Les Juifs font donc des bérakhot (et téchouva) autour d’un séouda pour témoigner sa foi en un jugement clément (à l’instar de Roch Hachana).

 

• QUESTIONS : A- De façon générale y a-t-il une véritable obligation halakhique (interdiction des travaux interdits comme chabbat ; changement dans la prière comme a ‘hanouka, roch ‘hodech…) ou tout autre minhag obligatoire (festin comme à pourim) qui rendrait « fauteur » celui qui ne fêterai pas Tou Bichvat ? B- Quelle est la « conséquence pratique » (nafka mina) liée à la réponse précédente ?

Réponses :

A- Non.
B- Si quelqu’un (enfant ou adulte…) pour une raison ou une autre ne veux pas spécialement fêter ce jour, personne ne doit le pousser à le faire, cette petite fête étant facultative[4].

 

• QUESTION : Y a-t-il malgré tout quelque changement par rapport aux autres jours ? [Choul’hane ‘Aroukh O. H. 131/6  et Halakha Beroura, vol. 7, p. 47]

Réponse :

Oui. Il est interdit de jeûner, on ne dit pas de supplications en ce jour ni de hespédim. On a la coutume de faire un bon repas et de consommer des fruits.

 

• QUESTION : Pourquoi ces « changements » sont-ils appliqués à Tou Bichvat et non aux autres « roch hachana » (à l’exception du le 1er Tichri) ? [Sefer hatoda’a, p. 381]

Réponse :

Ces changements sont appliqués au nouvel an des arbres et non pour les « roch hachana » de Nissan et d’Eloul car la date de Tou Bichvat est liée à la louange de la Terre d’Israël. Ce à quoi on accorde beaucoup d’importance.

• QUESTION : Que doit-on faire concrètement à Tou Bichvat ?

Réponse :

On doit se réjouir pour tout le bien que D.ieu nous accorde, et le remercier en faisant des bénédictions sur des fruits.

• QUESTION : A- Doit-on faire la se’ouda de Tou Bichvat le soir ou le matin ? [« Hazone ‘Ovadiya 15 chvat page 4]. B- Pourquoi ?

Réponses :

A- De préférence le soir.
B- En vertu du principe « Zérizin makdinim lémitsvot » les gens zélés accomplissent les mitsvot dès qu’elles se présentent à eux.

 

• QUESTION : A- Qu’a répondu le président Mitterrand au Rav Emanuel Chouchena qui lui demandait s’il valait mieux comparer les hommes à la fraise ou aux noix ? B- A quel « fruit » est réellement comparé à Israël ? [Lettre du Grand Rabbin Chouchena à l’auteur de Katamar Yifra’h, Hagada de Tou Bichvat, page VIII]

Réponses :

A- La fraise.
B- La noix, qui est tendre à l’intérieur, mais avec une protection à l’extérieur.

 

QUESTION : Quel minhag y avait-il en Turquie pour Tou Bichvat ?  [Sidra de la semaine Sifte Meir parachat bechala’h, 5770]

Réponse :

Le père de famille bénissait sur le blé, car il est responsable de la Parnassa. La mère bénissait sur les raisins, comme il est dit : « la femme, comme la vigne fertile… ». Les garçons sur les olives, comme il est dit : « afin que tes fils ressemblent à des plants d’oliviers ». Les filles sur les noix ou les grenades pour symboliser la pudeur (le fruit est comme caché derrière l’écorce). Les enfants en bas âge sur des pommes dans le miel, comme il est dit : « car sous le pommier je t’ai éveillée, miel et lait sous la langue ».

• QUESTION : A Tou Bichvat est-ce bien de prier pour mériter un bel étrog au prochain soukot ? [Bene Yissakhar/ rav ‘Hayim Kanievsky ; Katamar Yifra’h, Hagada de Tou Bichvat, pp. 122-125] (Voir à la fin des questions la prière à prononcer).

Réponse :

Oui, selon de nombreux rabbanim (Béné Yissakahr, Ben Ich ‘Haï, R’ Na’hman de Bresslev, etc.).
Cependant, tel n’est pas l’avis de R’ Kanievski chlita qui rappelle que les FRUITS sont jugés à chavou’ot et non à Tou Bichvat qui est le jugement des arbres.
On pourrait dépasser cette controverse en priant pour la bonne santé de l’arbre qui portera notre futur étrog[5].

 

• QUESTIONS : A- A Tou Bichvat est-ce bien de prier pour la hatsla’ha de ses enfants ? B- D’où l’apprend-on ? [Dévarim 20/19 כִּ֤י הָֽאָדָם֙ עֵ֣ץ הַשָּׂדֶ֔ה]. C- Pour quelle « hatsla’ha » spirituelle ou matérielle ?

Réponses :

A- >Oui.

B- On l’apprend de la comparaison biblique entre l’homme et l’arbre. Puisqu’on juge les arbres, on juge aussi les hommes en quelque sorte et les enfants sont comparés aux « fruits » de ses parents.
C- Les deux à la fois. Mais principalement pour que les enfants aient le mérite d’étudier la Torah et d’acquérir l’amour et la crainte de D.ieu.

 

• QUESTION : Que faisait Rav ‘Ovadia Yossef pour Tou Bichvat ? 

Réponse :

Il faisait des brakhot sur les fruits mais ne lisait aucun des textes institués dans les sédarim.

Cela ne signifie pas qu’il n’est pas bon de lire les textes du séder de Tou Bichvat. Mais, vu ses nombreuses obligations, il était plus important pour le Rav de ne pas investir trop de temps dans ce minhag facultatif, fin de pouvoir retourner étudier pour rendre des décisions halakhiques de grande utilité pour le ‘am Yisrael. Il faut savoir que les Baté dinim lui envoyaient, pour décision, les questions difficiles qu’ils n’avaient su résoudre). [Réponse que nous a transmise le Dayane Rav Yéhouda Naki chlita, élève et secrétaire de Rav ‘Ovadiya Yossef].

 

• QUESTION : Quelles sont les sujets halakhiques ou minhagim développés par les auteurs a’haronim liés à la fête de Tou Bichvat ?

Réponse 

Cette fête donne l’occasion de développer les sujets suivants :

Halakhot bérakhot (lois sur les bénédictions à faire) ;
la cacheroute et plus précisément la vérification de l’absence d’insectes dans les fruits ;
Bal Tach’hit (l’interdiction de gaspiller la nourriture ou de détruire un arbre fruitier).

 

 

Halakhot Bérakhot

• QUESTION : Quels sont les trois « ingrédients » d’une belle berakha ? [Halikhot Mo’ed, page 89 ; Choul’hane ‘Aroukh O.H. 206/3]

Réponse :

Prononcer la bérakha « à voix haute » (c’est-à-dire au minimum pour s’entendre soi-même. Faire attention à ne pas déranger les autres).
Savoir quelle bénédiction s’applique à chaque aliment (étude des halakhot et réflexion avant consommation).
Ne pas être occupé par quelque chose d’autre au moment où l’on prononce la bérakha.

• QUESTION : D’après le ‘Hida, ou est-il fait allusion dans la Torah qu’il faut bénir à voix haute ? [Na’hal Kedoumim sur parachat Béréchit du ‘Hida voir Ben Ich ‘Hay année 1 parachat mass’é 14]

Réponse :

בקול רם אברך שם י"י תמיד (traduction : je prononcerai toujours le nom d’Hachèm -dans mes bénédictions- à voix haute).

 

• QUESTIONS : A- Quel est le conseil du Pélé Yo’ets pour une berakha réussie ? B- Et celui du Rav Yehouda Tsadka ?

Réponses :

A- Parler à D.ieu (par notre bérakha) avec (au minimum) autant de respect qu’on aurait accordé à un homme (cela implique : d’articuler ; de ne pas faire autre chose en même temps ; de se concentrer…)
B- De « découper » la bénédiction en trois parties : 1. Baroukh ata Hachèm ; 2. Elékeinou mélekh ha’olam ; 3. Fin de la bérakha – par exemple « chaakol ni’hya bidvaro » ou « Boré miné Mézounot ».

 

• QUESTIONS : A- A-t-on le droit de faire « chéhakol » sur tous les aliments ? B- Si quelqu’un l’a fait doit-il refaire une autre berakha ? [Michna Berakhot 6/2. T.B. Berakhot 35a et le pirouch du Aboudaram ; Chou’hane ‘Aroukh O. H, 204/1 et 206/1 (M.B. 5)].

Réponses :

A- Non. « Chéakol » est une bérakha très générale et a priori, il ne faut pas l’utiliser lorsqu’on peut bénir de façon plus précise avec la bérakha appropriée. Toutefois, si, après avoir étudié les halakhot, a un doute sur la bérakha à faire, il pourra faire « chéakol »[6].
B- Non. Bédiavad on est acquitté.

 

• QUESTION : Que peut provoquer celui qui fait ses bénédictions avec joie et intensité ? [Histoire de la bibliothécaire et de la Birkat Hamazone « lo nevoch velo nikalem velo nikachel» ; Halikhot mo’ed, pages 95-98 au nom de Rav Yits’hak Zilberstein ; Touvekha Yabi’ou, vol. 2, pages 265-268].

Réponse :

Réponse : Il peut influencer son entourage à devenir meilleur et parfois mêle sauver la vie spirituelle de quelqu’un comme cela a été le cas dans un cas (voir l’histoire vraie que nous exposons en note[7]).

 

• QUESTION : Quelles sont les significations de la bérakha « boré néfachot rabot vé’héssronane » ? [Tour chap. 207 ; Michna Béroura 207 (5) ; Kaf ha’hayim 207 (4)]

Réponse :

« boré néfachot rabot vé’héssronane » - On remercie D.ieu d’avoir créé les hommes et les alimlents de base qui donnet la vitalité à ceux qui les consomment (pain, eau…).
 ‘al ma chébarata – On continue de remercier D.ieu pour les aliments utiles à l’homme, bien que non indispensables pour vivre (comme les fruits et légumes…)
Léha’hayot bahen néfech kol ‘hay baroukh ‘hey ha’olamim – Ces choses-là permettent aux hommes de bien vivre, et pour cela, on dit que « D.ieu est la sources de bénédiction et de vie de tous les mondes ».

 

• QUESTION : A- Quelles sont « les sept espèces » d’Israël ? B- Y a-t-il une différence si ces fruits ont poussé en Israël ou en dehors ?

Réponses :

A- Le blé, l’orge, la vigne, la figue, la grenade, l’olive, la datte
B- Non : même s’ils ont poussé en dehors d’Israël, ils ont le statut de « fruit d’Israël ». Toutefois, il y aura une différence pour la bérakha A’harona (Pérot/ Pérotéah)

 

 

• QUESTION : Y a-t-il une différence de « berakha a’harona » entre celui qui a mangé des raisins ou celui qui a mangé des bananes ? [Choul’hane ‘Aroukh Ora’h ‘Hayim, chap. 207/1]

Réponse :

Oui. Après consommation de fruits d’Israël, on fera la bénédiction « Mé’en chaloch, et pour tous les autres fruifs, on fera « boré néfachot ». (Dans les cas où on aura consommé la quantité nécessitant une bérakha a’harona).

 

• QUESTION : Reouven participe à son premier seder de Tou Bichvat et se trouve devant un grand nombre de fruits d’Israël ou d’ailleurs. Doit-il commencer par les fruits d’Israël ? (de façon générale ; plus de détails viendront dans les prochaines questions). [Choul’hane‘Aroukh Ora’h ‘Hayim chap. 211/4. Halikhot Mo’ed Tou Bichvat pages 114-119].

Réponse :

Oui !

• QUESTION : Après avoir compris qu’il faut commencer par une espèce d’Israël, Reouven reste malgré tout perplexe ! En effet devant lui se trouvent raisins, dattes, olives, grenades et figues… Pouvez-vous lui indiquer par quoi commencer ?

Réponse :

Voir le tableau suivant construit à partir du verset suivant :  

 ]

Dans le verset qui cite les sept espèces, le mot ERETS (qui fait référence à la Terre d’Israël) est écrit deux fois. L’espèce inscrite au plus proche du mot ERETS devra être consommée en priorité. Toutefois, les espèces proches du premier mot ERETS auront priorité sur celles inscrites à proximité du deuxième mot ERETS. L’ordre est donc le suivant :

BLE– 1er mot après le premier ERETS  - חִטָּה֙

OLIVE– 1er mot placé après le 2ème ERETS - זֵ֥ית שֶׁ֖מֶן

ORGE– 2ème mot après le 1er ERETS - וּשְׂעֹרָ֔ה

DATE - 2ème mot après le 2ème ERETS - וּדְבָֽשׁ

VIGNE– 3ème mot après le 1er ERETS - וְגֶ֥פֶן

FIGUE – 4ème mot après le 1er ERETS -  וּתְאֵנָ֖ה

GRENADE – 5ème mot après le 1er ERETS - וְרִמּ֑וֹן

Moyen mnémotechnique pour se souvenir de l’ordre de consommation des fruits d’Erets Israël[8] :

1 – l’olive n’a qu’un seul noyau

2- La datte a un noyau fendu au milieu : ce noyau a deux parties

3- Chaque grain de raisin a en principe 3 pépins

4- La figue a plus de grains que le raisin, mais moins que la grenade

5- La grenade a un grand nombre de grains.

 

 

• QUESTION : Est-il conseillé de commencer son repas de Tou Bichvat par du pain (Motsi) ? [Hagada Katamar Yirfra’h, page 71][9]

Réponse :

Non. Afin d’éviter d’entrer dans un conflit d’avis halakhiques au sujet des bérakhot. Et également afin d’avoir de l’appétit pour les fruits.

• QUESTION : Qu’appelle-t-on « ‘haviv » ? Ce qu’on préfère manger en général ou ce qu’on préfère au moment même ? [Choul’hane‘Aroukh Ora’h ‘Hayim chap. 211/1. Halikhot Mo’ed page 118. Rambam, halakhot Bérakhot 8/13].

Réponse :

Il existe une discussion halakhique (makhlokète) à ce sujet.

Selon un avis on va d’après ce qu’on préfère en général. Toutefois, le Rambam tranche qu’on va d’après ce qu’on préfère au moment même. Michna béroura (10, 11,13) indique que l’on peut s’appuyer sur le Rambam pour consommer le fruit qu’on préfère.

Par contre, pour les fruits autres que les sept espèces, un autre principe des halakhot bérakhot entre en jeu ici. Le principe est le suivant : Chalem ‘adif mi’haviv. Cela signifie qu’il vaudra mieux faire la bérakha sur un aliment entier (chalem) (une pomme entière par exemple), que sur un aliment morcelé (une tranche de pomme par exemple). Donc, même si le consommateur préfère la pomme à la poire, si la poire est entière alors que l’on ne dispose que de la moitié d’une pomme, c’est la poire qui devra être consommée en premier.  

• QUESTION : Miriam préfère[10] les raisins aux olives ; doit-elle malgré tout commencer par les olives, sachant que la mention des olives vient juste après le 2ème mot ERETS dans le verset alors que la vigne (raisin) ne vient qu’après le 3ème après le premier ERETS ?  [Choul’hane ‘Aroukh Ora’h ‘Hayim chap. 211/1. Halikhot Mo’ed page 114].

Réponse :

Myriam devra suivre l’ordre du verset et respecter l’ordre indiqué (les olives sont en principe consommées avant les raisins). Mais si elle préfère les raisins, elle pourra cependant les consommer en premier selon le principe halakhique du Rambam sur la consommation du fruit qu’on préfère.

• QUESTION : Yedidya a le choix : soit commencer par des tomates (Haadama) soit par une grenade. Lui-même préfère les tomates. Peut-il commencer par faire haadama sur les tomates ? (espèces d’Israël ou préférence personnelle lorsque les berakhot sont différentes-‘Ets/Hadama) [Choul’hane ‘Aroukh, Ora’h ‘Hayim chap. 211/1-3. Halikhot Mo’ed page 115].

Réponse :

Le Choul’hane ‘Aroukh rapporte trois avis à ce sujet.

Il peut choisir de commencer par l’aliment de son choix.
Il faudra commencer obligatoirement par ce qu’il préfère.
Il faut commencer par ‘ETS puis ADAMA.

Le Michna Beroura (9) tranche qu’il faut impérativement suivre le 2ème avis.

• QUESTION : Avant de consommer les fruits d’israël, sarah prefererait manger un gâteau[11] fait à partir d’une céréale (avoine, seigle, épeautre) autre que blé ou orge qui sont également des espèces d’Israël. (mézonot). Peut-elle faire cela ? (mezonot ou espèces d’Israël). [Choul’hane‘Aroukh Ora’h ‘Hayim chap. 211/6. Halikhot Mo’ed page 116].

Réponse :

Cela fait l’objet d’une discussion halakhique. Selon le Maguen Avraham (8 ; 13) il faudra commencer par les fruits d’Israël. Selon le Levouch, le Michna Béroura (211/25 ; 35) et le Kaf ha’Hayim (17) il faudra commencer par mézonot.

• QUESTION : Ya’akov a le choix, soit faire la berakha sur une moitié d’olive, soit sur une datte entière. Quel est le mieux ? (plus proche du mot « erets » ou aliment entier-chalem) [Halikhot Mo’ed, page 114 ; Michna Beroura 211/(4)].

Réponse :

L’aliment cité dans le verset qui est le plus proche du mot ERETS est prioritaire, même s’il n’est pas entier.

• QUESTION : Au moment où Reouven s’apprête à faire « bore péri Ha’ets » sur une olive, il voit devant lui une bonne bouteille de vin et se demande s’il ne vaudrait pas mieux faire d’abord « hagefen » sur le vin ? Qu’en pensez-vous [Choul’hane‘Aroukh (Rama) Ora’h ‘Hayim chap. 211/4. Halikhot Mo’ed page 117].

Réponse :

Bien que, dans le verset, l’olive est citée avant le raisin, il faudra faire HAGEFEN puis HA’ETS. En effet, l’olive passe avant le raisin, mais pas avant le vin qui est plus important puisqu’il a une bérakha qui lui est propre.

• QUESTION : Au sujet du vin… A- Peut-on de nos jours prononcer la bénédiction « hatov vehametiv » sur un deuxième vin ? B- sous quelles conditions ? C- Quelle est la fête où l’on peut très facilement prononcer cette berakha ? [Choul’hane ‘Aroukh Ora’h ‘Hayim chap. 175 avec commentaire du Halakha Beroura, vol.9]

 

Réponses :

A- OUI !

B- Pendant une séouda où a été fait MOTSI ; s’il reste du premier vin ; si le 2ème vin, même s’il n’est pas meilleur, ne soit pas moins bon que le premier ; si le 2ème vin est un vin d’une catégorie différente (par exemple un vin blanc suivi d’un rouge); si au moins deux personnes boivent ensemble (de plus ils doivent boire les même vins, dans le même ordre). Si le vin est en libre-service pour ceux qui veulent faire la bérakha (par exemple, le propriétaire du vin les pose sur la table et invite chacun à se servir). A l’exception des chabbats, il vaut mieux ne pas faire cette bérakha hatov vehametiv entre le 17 tamouz et le 9 av (pendant les 3 semaines de Ben hametsarim).

C- A Pourim ! On pourra prononcer un grand nombre de fois cette bérakha, à condition qu’à partir de la 3ème bouteille, les bouteilles ne soient pas sur la table au moment où on prononce la bénédiction sur les autres vins.

L’illustration précédente présente le récapitulatif des conditions pour prononcer la berakha « Hatov Vehametiv » - Halakha Beroura vol. 9 page 166.

 

• QUESTION : Au sujet du pain…A-Si on a le choix entre un pain à base de farine de blé ou un pain à base de farine de blé complet. Peut-on faire la berakha sans différence sur l’un ou l’autre ? B-Idem si on a une ‘hala grande et une petite ? [Choul’hane‘Aroukh Ora’h ‘Hayim chap. 168/2-4. Halikhot Mo’ed page 119]. C- peut-on faire motsi sur un petit pain si on veut congeler ensuite le grand pain pour éviter le gaspillage ?

Réponse :

A- Pain fait avec de la farine blanche avant celui fait avec de la farine complète (sauf si celui fait avec de la farine complète est plus ‘haviv pour celui qui fait la bérakha).
B- Grand pain avant petit pain.

• QUESTION : Peut-on répondre « amen » à la berakha d’un petit ? [Réponse du Dayane Rav Yehouda Naki chlita, élève et secrétaire de Rav ‘Ovadiya Yossef].

Réponse :

Tout dépend quel âge il a. Vers quatre ou cinq ans, lorsqu’ il sait véritablement ce qu’il fait on peut répondre.
J’ai ensuite demandé : « Que faire lorsque l’enfant demande pourquoi on ne répond pas à ses berakhot ? » Réponse : « Moi je disais à mes enfants la vérité « parce que tu es petit, lorsque tu seras grand je répondrai amen à tes berakhot ». Les enfants comprennent qu’il y a des différences entre les grands et les petits ».
J’ai ensuite demandé : « J’ai entendu une autre solution (au nom de Rav Ben-tsion Aba-Chaoul) : dire le passouk de tehilim « baroukh H’ lé’olam amen vé amen », en disant tout à voix basse et le dernier « amen » à voix haute. N’est-il pas préférable de procéder ainsi ? » Réponse : « J’ai entendu cette solution, mais je n’aime pas faire des ruses. Plus on dit la vérité aux enfants et mieux c’est ».

 

 

 

Vérifications- Halakhot Tola’im

• QUESTION : Quels dommages peut engendrer Tou Bichvat ?

Réponse :

Celui qui ne fait pas attention peut consommer des aliments interdits (insectes). Dans ce triste cas, il aura transgressé des interdictions de la Torah (lavim) afin de respecter une simple coutume (minhag). Evidemment il aurait mieux valu ne pas célébrer Tou bichvat dans un tel cas !

 

 • QUESTION : D’où apprend-t-on l’interdiction de tolaim dans la Torah ?

Réponse :

Vayikra chapitre 11 (Voir également Devarim 14).

מא וְכָל־הַשֶּׁ֖רֶץ הַשֹּׁרֵ֣ץ עַל־הָאָ֑רֶץ שֶׁ֥קֶץ ה֖וּא לֹ֥א יֵֽאָכֵֽל׃ מב כֹּל֩ הוֹלֵ֨ךְ עַל־גָּח֜וֹן וְכֹ֣ל ׀ הוֹלֵ֣ךְ עַל־אַרְבַּ֗ע עַ֚ד כָּל־מַרְבֵּ֣ה רַגְלַ֔יִם לְכָל־הַשֶּׁ֖רֶץ הַשֹּׁרֵ֣ץ עַל־הָאָ֑רֶץ לֹ֥א תֹֽאכְל֖וּם כִּי־שֶׁ֥קֶץ הֵֽם׃ מג אַל־תְּשַׁקְּצוּ֙ אֶת־נַפְשֹׁ֣תֵיכֶ֔ם בְּכָל־הַשֶּׁ֖רֶץ הַשֹּׁרֵ֑ץ וְלֹ֤א תִֽטַּמְּאוּ֙ בָּהֶ֔ם וְנִטְמֵתֶ֖ם בָּֽם׃ מד כִּ֣י אֲנִ֣י יְיָ ﭏהֵיכֶם֒ וְהִתְקַדִּשְׁתֶּם֙ וִֽהְיִיתֶ֣ם קְדֹשִׁ֔ים כִּ֥י קָד֖וֹשׁ אָ֑נִי וְלֹ֤א תְטַמְּאוּ֙ אֶת־נַפְשֹׁ֣תֵיכֶ֔ם בְּכָל־הַשֶּׁ֖רֶץ הָֽרֹמֵ֥שׂ עַל־הָאָֽרֶץ׃ מה כִּ֣י ׀ אֲנִ֣י יְיָ הַֽמַּעֲלֶ֤ה אֶתְכֶם֙ מֵאֶ֣רֶץ מִצְרַ֔יִם לִֽהְיֹ֥ת לָכֶ֖ם לֵֽאלֹהִ֑ים וִֽהְיִיתֶ֣ם קְדֹשִׁ֔ים כִּ֥י קָד֖וֹשׁ אָֽנִי׃

• QUESTION : Dans le passage cite ci-dessus, quel lien y a-t-il entre le dernier qui mentionne la sortie d’Egypte et les autres qui parlent de cacheroute ? [Rachi sur Vayikra 11/45 au nom de Rabi Yichma’el]

Réponse :

A l’école de Rabbi Yichma’el on a enseigné qu’Hachèm a dit : « Si Je n’avais fait sortir les Béné Yisrael d’Egypte que pour qu’ils ne consomment pas les aliments interdits, ça aurait été une raison suffisante ».

• QUESTION : Quelqu’un qui mange un insecte par inadvertance (oness gamour) souille-t-il son âme ? [Kacherout Lamehadrin, Cheela 8. Au nom du Ben Ich ‘Hay. Bayit hayeoudi vol. 9]

Réponse :

D’après le Ben Ich ‘Hay, si on a mangé un aliment interdit par inadvertance, l’âme n’est pas souillée. Toutefois il reste à définir ce qui est considéré comme «inadvertance[12].

• QUESTION : Combien d’interdictions transgresse-t-on en consommant un « ver aquatique », une fourmi, une abeille ? [Bedikat hamazone kehilkheta vol. 1 page 96 au nom de T.B. pessa’him 24a; tola’at chani, vol.1 pages 17-18]

Réponse :

Un ver aquatique – 4 interdictions de la Torah
Une fourmi ou ce qui marche ou rampe par terre - 5
Une abeille ou ce qui vole – 6. Noter qu’on va toujours selon l’état de l’insecte sur le moment : en consommant une chenille on transgresse donc 5 interdictions mais 6 pour un papillon.

• QUESTION : Est-on obligé de vérifier tous les aliments avant consommation ?

Réponse :

Non. Cela dépend si l’aliment est touché ou non (infesté ou susceptible d’être infecté ou non). Plusieurs facteurs influencent l’état des aliments : température ; mode de production en fonction du strict respect ou non des règles de l’hygiène ; qualité de la conservation depuis la production (qualité de l’emballage), etc.. Il faut donc ouvrir les yeux et se renseigner car il existe des listes de fruits selon les pays.

• QUESTION : Y a-t-il des aliments qu’il est interdit de manger même après vérification?

Réponse :

Non : si la vérification a été faite par un expert (qui sait quoi et comment chercher après avoir étudié le sujet) il n’y a pas d’interdiction. Toutefois, il existe des aliments tellement difficiles à vérifier que même un expert recommandera de ne pas les consommer.

• QUESTION : (suite de la question précédente) « Pourtant j’ai entendu que Rav Untelowitch chlita (!), specialiste en cacheroute, s’abstient de manger des figues? Y aurait-il des aliments si difficiles à vérifier qu’il vaudrait mieux ne pas les consommer » ? [Bedikat Hamazone Kehilkheta vol.1 page 119 et page 252 ; livre Bedikat Tolaim en francais page 89].

Réponse :

Oui (voir réponse précédente). Parmi eux :

Figues, qu’elles soient sèches ou fraîches ;
L’oignon vert[13].

• QUESTION : Y a-t-il des différences de vérification en fonction des pays?

Réponse :

Oui, car la température, les conditions de production (hygiène) et de conservation influencent la qualité du produit.  

• QUESTION : un lecteur de ce quizz est perplexe. Il pense en son for intérieur : « Pourquoi se compliquer la vie, de nos jours les normes internationales d’hygiène et de protection du consommateur suffisent largement pour garantir la propreté des aliments » ? Son argument, logique, est-il acceptable ?

Réponse :

Laissons parler l’expert[14] : un responsable de l’Unité de recherche "Mycologie et sécurité des aliments" du Centre INRA de Bordeaux a affirmé: « Dans le cas de figues sèches, la garantie que les insectes soient morts est suffisante pour rendre le produit marchand (seule la présence d'insectes vivants n'est pas tolérée). Depuis l'interdiction de la désinsectisation intégrale au bromure de méthyle, qui provoquait la fuite des insectes à l'extérieur des fruits avant d'être tués, les nouveaux fumigeants (comme le phosphure d'hydrogène (phosphine = PH3) et le fluorure de sulfuryle, par ex.) peuvent tuer les insectes sans qu'ils aient eu le temps de sortir des fruits (l'insecte mort se dessèche ensuite à l'intérieur du fruit). Et donc le fruit est marchand (certifié désinsectisé) même avec quelques insectes morts encore à l'intérieur des fruits. On peut accepter (tolérer) que certains produits agricoles "bruts", sortant du champ de culture, hébergent des insectes, tant que le produit n'est pas encore préparé pour le consommer. La présence de pucerons sur des salades par exemple, ne constitue pas un cas de produit "non marchand" car les insectes en question seront éliminés en totalité au cours de la préparation (un simple lavage suffit à les éliminer du feuillage)[15]. Par contre, si dans une boîte de conserve de haricots verts, ou dans les épinards en feuilles congelés, on trouve un insecte mort, comme il s'agit d'un aliment prêt à consommer, c'est inadmissible : le produit n'est pas considéré comme sain (et il est donc "non marchand"). La figue sèche n'étant plus considérée comme un produit agricole brut (elle a été séchée et elle est consommée directement, sans aucune préparation), pour que le lot soit considéré "sain, loyal et marchand", il ne doit contenir aucun insecte vivant (surtout s'il est importé d'un pays à climat tropical[16]). En général, pour être sûr de l'absence d'insecte dans des lots de produits importés, on exige un certificat d'un service officiel du pays exportateur garantissant que le lot a subi un traitement de désinsectisation par gazage avant son exportation (dans le pays d'origine du produit). On considère le risque que la présence de l'insecte peut faire courir au consommateur et ce risque est très variable d'une espèce à l'autre (et le plus souvent non significatif) ».

• QUESTION :  l’expert que nous avons cité, considère que « le risque que la présence de l'insecte peut faire courir au consommateur est le plus souvent non significatif » Est-ce aussi vrai d’un point de vue spirituel?

Réponse :

 Non. Le risque spirituel est gigantesque !

Illustration ci-après

Des études présentent les insectes comme une ressource alimentaire

Document communiqué par Jacques Bakis z’’l

Un 15 Chvat sans insectes

Concrètement comment vérifier ?

 

LISTE NON EXHAUSTIVE

 

• QUESTION : Quels fruits peut-on consommer sans aucune vérification? [Bedikat Hamazone Kehilkheta (feuille spécial Tou Bichvat) et Bedikat Tolaim].

Réponse :

Fruits - Avocat, banane, carambole, étrog confit, kiwi. litchi, mangue, noix de coco, noix de pecan (si l’allure est saine), noix du Brésil, pastèque, poire, pommes, pruneaux, rhubarbe (rincer)
Conserves - ananasn pêches et abricots.
Kumquat confit

• QUESTION : Quels sont les fruits extrêmement touchés et leurs vérifications ? (n’acheter que des fruits de qualité irréprochable)

Réponse :

Caroubes : bien les rincer et vérification visuelle. Framboises : D’après un avis [Rav Vayé] s’abstenir d’en consommer. D’après un autre avis [bedikat tolaim page 75[17]] : Observer extérieurement et intérieurement (après coupe du fruit en deux à l’aide d’un couteau pointu). Fraises : Certains avis se montrent plus stricts que d’autre. Vérification de base : couper le haut de la fraise (la queue et un peu de chair), ouvrir toutes les fentes avec un couteau, rincer abondamment et plonger les fraises trois minutes dans un bol d’eau savonneuse, frotter les fraises (dans l’eau savonneuse), rincer (recommencer trois fois le lavage-rinçage). Puis faire cuire ou mixer les fraises mais ne pas les consommer telles qu’elles. Méthode deux : Comme ci-dessus mais en plus frotter les fraises avec une éponge et vérifier qu’il ne reste plus d’insecte. Méthode plus stricte : après lavage-rinçage éplucher toute la couche supérieure de la fraise.

• QUESTION : Comment vérifier les agrumes ?

Réponse :

En général l’intérieur du fruit est propre et ne nécessite pas plus qu’une simple vérification visuelle. L’extérieur est touché par des Cochenilles (kenimot magen, sortes de taches brunes) que le consommateur peut par inadvertance peut faire pénétrer dans le fruit en l’épluchant. Il suffit donc de faire attention à cela en regardant bien ce qu’on fait. Si l’on souhaite consommer la peau (zeste,…) il faudra la frotter avec une éponge.

• QUESTION : Comment vérifier la grenade ?

Réponse :

Vérification visuelle uniquement.

• QUESTION : Comment vérifier la datte ?

Réponse :

Datte sèche : couper en deux dans la longueur, enlever le noyau et regarder à la lumière du soleil ou d’un néon. Datte fraiche : en général propre, on ne perd rien à regarder tout de même ! [Classement de propreté par pays/région du plus propre au plus touché : Californie, Israël, Irak, Algérie Pakistan[18]].

• QUESTION : Comment vérifier le raisin ?

Réponse :

Dans l’eau savonneuse pendant trois minutes.
 

• QUESTION : Comment vérifier l’abricot ?

Réponse :

Rincer, ouvrir en deux et vérifier visuellement devant une source de lumière.

 

 

POUR POURSUIVRE L’ETUDE 

Il existe beaucoup de questions intéressantes au sujet de la vérification des aliments :

Peut-on s’appuyer sur une vérification par une estimation du pourcentage de fruits infestés ?
Un insecte peut-il être annulé dans un volume soixante fois supérieur à son propre volume ?
Un insecte que l’on ne discerne qu’à l’aide d’un microscope est-il interdit ? Idem, avec une loupe ?
Une garantie de cacherout (style « beth din » ou « grand rabbinat ») garantit-elle également l’absence d’insectes ?

 

Vous êtes invités à étudier les livres traitant ces sujets, une liste partielle est disponible à la fin de ce document dans la partie « Références ».

 

Voir les illustrations sur le document pdf joint.

Prière pour avoir un bel etrog- extrait du livre Halikhot Moed de rav Ofir Malka. Reproduit avec l’autorisation de l’éditeur

Présentations de fruits pour Tou Bichvat -Clichés Hotsaat Bakish

 

Voir

Le quizz https://editionsbakish.com/node/1864

Quizz et réponses : https://editionsbakish.com/node/1906

 

Références

• Bayit hayeoudi de Rav Aharon Zakai vol. 9

• Bedikat Hamazone Kehilkheta (livres et feuille sur Tou Bichvat) de Rav Moche Vaye

 • Bedikat Tolaim Manuel de vérification en francais. Par Ruth Benchaya (d’apres les poskim). revivim67@gmail.com.

• Ben Ich ‘Hay Annee 1 parachat nasso

• Bene yissakhar de Rav Tsvi Elimelekh Chapira de Dinov (1783-1841)

• Choul’hane ‘Aroukh Ora’h ‘Hayim, chapitre 131/6 (Rabi Yossef Karo)

• Choul’hane ‘Aroukh Ora’h ‘Hayim, chapitre 211(Rabi Yossef Karo)

• Choul’hane Aroukh Yore De’a 331/57 et 125 (Rabi Yossef Karo).

• Commentaire du Aboudaram

• Hagada de Tou bichvat « katamar Yifra’h » de Hillel Bakis (2009). Un seder en 4 pages est téléchargeable gratuitement du site sur : http://toratemet.net/image/users/21292/ftp/my_files/-Hillel-3.pdf ; http://www.chiourim.com/pdf/Bakis-Livre-Toubichevat.pdf  et editionsbakish.com

• Halakha beroura vol.9, de Rav David Yossef

• Halikhot mo’ed de Rav Ofir Malka

•‘Hazone ‘ovadiya sur le 15 chvat de Rav ‘Ovadiya Yossef.

• Kacherout Lamehadrin-Cheelot Aktualiyot Bahalakha (Rav ‘Hayim Chiri), cheela 8. Au nom du ben ich ‘hay

• Michna Berakhot 6/2

• Michna Beroura sur chapitre 211

• Michna Roch Hachana 1/1

• Na’hal kedoumim sur parachat Berechit du ‘Hida

• Pélé Yo’ets du Rav Eli’ezer Papo (Turquie et Roumanie 1786-1828)

• Rachi sur Vayikra 11/45

• Responsa ‘Ale sia’h-recueil de questions posées à Rav ‘Hayim Kanievsky

• Sefer Hatoda’a de Rav Eliyahou Ki tov

• Tola’at chani de Rav Chneour Zalman Reva’h

• Yalkout Yossef (ed. en hébreu sur les halakhot ‘orla) de Rav Yts’hak Yossef

 

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© Hotsaat Bakish,

Montpellier / Kiryat Ata, Israël, avril 2016.

Tous droits réservés. L’éditeur permet les photocopies partielles comportant le nom de l’auteur et celui de l’éditeur pour usage pédagogique. 

Pour une reproduction intégrale ou tout autre usage, demander une autorisation écrite de l’éditeur (qui peut être contacté par mail : editionsbakish.com ou editionsbakish2@gmail.com).

ISBN : 979-10-90638-10-5.

 

 

 

 

 

 

Pour citer ce texte :

Eliyahou Bakis (2016), Pour bien se préparer à Tou Bichvat. Quizz & réponses. 22 pages. Edition numérique, Hotsaat Bakish, Montpellier / Kiryat Ata, Israël (avril 2016).

ISBN : 979-10-90638-10-5.

 

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NOTES

[1] Cours donné dans le cadre du Séminaire de la Yéchivat Ner Yossef, Giv’at Zéev, janvier 2016.

[2] C’est un stade de maturité d’un fruit qui comment lorsque, la fleur disparue, on reconnait le fruit, même très petit.

[3] הָֽאָדָם֙ עֵ֣ץ הַשָּׂדֶ֔ה  « L’homme [l’être humain] est un arbre des champs » (Débarim 20, 19).

[4] Mais ne pas la faire c’est « manquer les importantes acquisitions spirituelles qu’un jour pareil tient en son fort » comme l’a écrit le Rav Ron Chaya chlita dans sa recommandation de la Hagada Katamar Yifra’h, p. XI (2009).

[5] Solution avancée pendant mon cours par un des participants (Jacques S.) que je remercie.

[6] Sur ce sujet, voir Choul’hane ‘Aroukh 204/13 (avec Cha’ar Hatsioune 48). Et voir Choul’hane ‘Aroukh 202/18 (avec Michna Béroura 84).

[7] Histoire - Un Juif religieux a été chercher un livre rare à la bibliothèque. Il a également mangé sur place dans la cafétéria de la bibliothèque.  Après son repas, il a prononcé la birkat hamazone avec joie et concentration, et a dit (avant la bénédiction ‘boné Yérouchalayim ‘) : « Lo névoch vélo nikalem vélo nikachel ». En l’entendant, la Bibliothécaire - non-religieuse à en juger par son aspect – lui dit qu’il n’existait pas de texte de la birkat hamazone avec « vélo nikachel » (ce qui signifie « et ne pas trébucher »). Lui a répondu que, depuis son plus jeune âge, c’est comme cela qu’on lui a appris la birkat, et qu’il lui enverrait la photocopie d’un sidour comportant bien « vélo nikachel ». N’ayant trouvé les mots vélo nikachel » dans aucun des sidourim de la Bibliothèque, il se rendit dans un Beth Hamidrach de Méa ché’arim où il trouva ces mots inscrits dans une haggada de Pessa’h. Photocopiant la page, il entoura d’une marque rouge, il les mots en question. Quelques mois plus tard, il reçut un faire-part l’invitant à un mariage. Mais ne le nom des futurs mariés ne lui disant rien, il décida de ne pas s’y rendre. Le jour du mariage, passant « par hasard » dans le quartier où allait avoir lieu le mariage, il décida d’entrer dans la salle pour vérifier si son invitation était bien une erreur. Lorsque la cala le vit, elle eut un grand sourire ; visiblement elle le connaissait. Elle lui dit qu’elle était la bibliothécaire à qui il avait écrit à propos de la birkat hamazone.  Elle lui raconta qu’elle venait d’une famille religieuse mais, qu’ayant rencontré un non-juif, elle s’apprêtait à se marier avec lui et à s’éloigner du Judaïsme. Pourtant, au fond d’elle-même, elle se demandait si elle n’était pas en train de faire une grosse erreur. En recevant sa lettre avec, entourés de rouge, les mots « ne pas trébucher », elle prit cela pour un message du Ciel. Faisant téchouva, elle a renoncé à son projet et avait en ce jour, le bonheur de se marier avec un Juif. Tout cela n’a été prononcé que grâce à une birkat hamazone dite avec joie et concentration.  

[8] Livre Halikhot Mo’ed, p. 114.

[9] Et concernant le cas de Tou Bichvat qui est également CHABAT : Voir Hagada Katamar Yirfra’h page 72 au nom de Rav Z.Zermati : il est préférable de procéder au séder de Tou biChevat « après le repas et même après la Birkat Hamazone, afin de profiter de la prononciation de toutes les bénédictions si importantes pour arriver au compte de 100 le shabbat, mais aussi afin de participer au repas de Chabbat, Mistva de la Torah, sans être déjà repu du fait d'avoir mangé tous ces fruits ». Et voir Ben Ich ‘Hay Année 1 parachat nasso (on peut bénir en fin de repas (motsi) lorsqu’on prend les fruits comme dessert).Voir également ‘Hazone ‘Ovadiya 15 chvat pages 4-5.

[10] Sur la notion de « ‘haviv » voir Michna Beroura 211/6 (35).

[11] Voir Michna beroura 211/6 (34).

[12] Voir Bayit Hayeoudi de Rav Aharon Zakai (vol. 9) : on ne peut pas toujours s’appuyer sur les machgi’him, parfois ne rien vérifier soi-même sous prétexte qu’il y a une hachga’ha est proche d’une « faute volontaire » sur laquelle il faut faire téchouva (s’il s’avère qu’un aliment interdit a été consommé).

[13] Il existe des productions agricoles spéciales (méthode dite ‘Goush Katif’) qui donnent des produits avec garanties rabbiniques d’absences d’insectes à la condition de séparer chaque feuille et de les tremper dans de l’eau savonneuse pendant 3 minutes. Seul un organisme de cacheroute expert dans ce domaine peut garantir l’absence d’insectes ; sans cette garantie de cacheroute il est évident que même une salade préparée présente le risque de présence d’insectes.

[14] Ses réponses ne prennent évidemment pas en compte le facteur halakhique.

[15] Le lecteur est gracieusement invité à faire le test chez lui !!!

[16] Risques d’invasions de ce type d’insectes en Europe. D’un point de vue halakhique, aucune différence si l’insecte vient d’un pays tropical ou de notre jardin !

[17] Toutefois ce même avis écrit en page 74, que la vérification entre les petites boules de la framboise est très difficile.

[18] Source Bedikat Tolaim. Manuel en français, page 59.  

 

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© Hotsaat Bakish,

Montpellier / Kiryat Ata, Israël, avril 2016.

Tous droits réservés. L’éditeur permet les photocopies partielles comportant le nom de l’auteur et celui de l’éditeur pour usage pédagogique. 

Pour une reproduction intégrale ou tout autre usage, demander une autorisation écrite de l’éditeur (qui peut être contacté par mail : editionsbakish.com ou editionsbakish2@gmail.com).

ISBN : 979-10-90638-10-5.

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