Précisions grammaticales du Rav Zecharia Zermati chlita (Razaz)
Dérogation grammaticale
Le mot מֶּלֶךְ quoique terminé par deux ségol-s n’est jamais à la forme pausale
Témoignage publié dans le Tome 7 de la série LA VOIX de JACOB (tome 7), Grammaire hébraïque, de Hillel Bakis (note, pp. 345-346), décembre 2013
Le Razaz א’’שליט témoigne avoir reçu de ses maîtres, une des causes possibles de l'exception suivante: un mot ségolé terminé par deux ségols: מֶּלֶךְ terminé par deux ségol-s. Ce mot n'est pourtant jamais à la forme pausale.
Le fait que le mot מלך est dans la majorité des cas employé dans nos écrits afin de désigner le Maître du monde. Selon la tradition kabbalistique ceci est vrai aussi pour le mot המלך (seul et non associé à אחשורוש) rappelé dans la Méguila d'Ester (bien que l'on se prête à penser que le nom Divin y est absent).
Aussi n’est-il n'est pas souhaitable de permettre une telle modification de מֶלֶך à מָלֶך de peur qu’il ne soit confondu avec un autre sens du fait de la prononciation de certaines communautés du Kamats en « o » (Holam!). Cela le ferait notamment confondre avec son utilisation dans le verset אִ֣ישׁ אִישׁ֩ מִבְּנֵ֨י יִשְׂרָאֵ֜ל וּמִן־הַגֵּ֣ר ׀ הַגָּ֣ר בְּיִשְׂרָאֵ֗ל אֲשֶׁ֨ר יִתֵּ֧ן מִזַּרְע֛וֹ לַמֹּ֖לֶךְ מ֣וֹת יוּמָ֑ת (Vayikra 20,2) ou bien dans le livres des Rois וְטִמֵּ֣א אֶת־הַתֹּ֔פֶת אֲשֶׁ֖ר בְּגֵ֣י בני־ (בֶן־) הִנֹּ֑ם לְבִלְתִּ֗י לְהַֽעֲבִ֨יר אִ֜ישׁ אֶת־בְּנ֧וֹ וְאֶת־בִּתּ֛וֹ בָּאֵ֖שׁ לַמֹּֽלֶךְ׃ (II Mélakhim 23, 10). Le sens n’est plus du tout en relation avec le Roi des Rois, mais avec le sacrifice de son enfant à l'idolâtrie cananéenne désignée ici par le mot מולך Molekh! Cette même explication est donnée par le Dr Chémouel Perssberg sans rappeler (ni savoir ?) que cette même raison est déjà donnée par les maîtres de la liturgie nord Africaine (article dans Léchoneinou, תשס"ב , p. 207).
R' Zecharia Zermati
Mis en ligne le 27 novembre 2015. Montpellier