Chapitre 2 - La forme des lettres - divers alphabets hébraïques
L'alphabet paléo-hébraïque [1] est attesté depuis le 10ème s. AEC [2] jusqu'à son remplacement par les caractères dit « hébreu carré » ou « alphabet araméen » dérivés du précédent [3]. Il survit encore cependant [4].
2.2. Carateres dits « carres »
Certaines lettres de l’alphabet carré sont parfois dilatées (fin des lignes notamment). Il s’agit des lettres aleph, hé, lamed, mem et taw. Cela permet au scribe ou à l’imprimeur de faire en sorte que les lignes aient la même longueur. Voir le clavier virtuel extrait de [6].
2.3. Les caracteres dits « rachi »
Ces caractères datent de 1475 [7]. Rachi ne les a donc jamais utilisés puisqu’il est né en 1140 et décédé en 1105 [8]. On l’appelle du nom de Rachi car lorsque les textes de la Torah ou du Talmud ont été imprimés au 15ème siècle les imprimeurs ont jugé pratique de distinguer visuellement le texte de la Torah et du Talmud des commentaires de Rachi. Voir l'alphabet extrait de [9].
2.4.L’écriture manuscrite achkénaze (et hébreu moderne)
Voir : [10]
2.5. L’écriture manuscrite sépharade
Nombre de manuscrits de rabbins d’Afrique du nord sont encore à l’état de manuscrits. Il est donc important d’apprendre et de pratiquer la lecture de la cursive judéo-maghrébine.
2.5.1. Les cursives juives, d'apres Gesenius (1910) [11]
2.5.2. Les cursives juives sépharades.
Malgré notre recherche de polices de caractères de ce type, malgré les questions posées à de nombreux spécialistes, nous n'avons pas connaissance de telles polices (fonts) hébraïques. Espérons une rapide mise au point de telles "fonts".
Leur création serait utile pour plusieurs raisons:
* faciliter leur apprentissage ;
* faciliter leur usage. Très nombreux sont les manuscrits qui restent à lire et éditer où de telles cursives sont utilisées. Il y a là un double patrimoine: les cursives mais aussi les textes que ne peuvent lire aujourd'hui que des rabbins âgés d'une part, des spécialistes d'autre part.
* restituer un élément négligé du patrimoine juif.
Voir les variantes manuscrites proposées par : R' Y. R. Dufour [12] et R’ D. Setbon [13]
[1] Nommé « alphabet phénico-hébraïque » - Barzilaï-Naud & M. Hadas-Lebel (1994), p. 4.
[2] AEC = avant l’ère courante.
[3] Après l’exil de Babylone (586 AEC).
[4] Sur des pièces de monnaies en 167 AEC, en 141 AEC, pendant la révolte de Bar Kokhba (135 EC). Quelques pièces et timbres de l’Etat d’Israël reproduisent ces caractères (1948). La communauté samaritaine de Chékhem (Naplouse) et ‘Holon utilisent une variante de cet ancien alphabet.
[5] http://www.omniglot.com/writing/hebrew.htm (consult. 2010). Voir les tableaux dans : Hadas-Lebel Mireille (1992), L’hébreu: 3000 ans d’histoire, Albin Michel, Paris, p. 25 ; Cohen Joseph (1999), La fabuleuse histoire de l’écriture hébraïque, Ed. du Cosmogone, Lyon, p. 6, p. 41, p. 101.
[6] Clavier en ligne pour l’écriture en hébreu.
http://www.lexilogos.com/clavier/ivrit.htm (consult. 2009).
[7] Modia (consult. nov. 2010).
[8] Il écrivait avec des caractères de style francogermanique.
[9] http://www.omniglot.com/writing/hebrew.htm (consult. oct. 2010).
[10] http://www.omniglot.com/writing/hebrew.htm (consult. oct. 2010).
[12] R' Yéochoua' Ra'hamim Dufour, Modia (consulté en 2004).