Famille- Naissance d’une fille

 

Naissance et Nomination d’une fille 

Cérémonie de Zéved Habat (זֶבֶד הַבָּת)

 

Vocabulaire – Le mot zéved

Lorsque naît une fille, la cérémonie qui est organisée a pour nom : Zéved Habat.

Le mot זֶבֶד  apparaît une seule fois dans toute la Torah :

  וַתַּ֤הַר עוֹד֙ לֵאָ֔ה וַתֵּ֥לֶד בֵּן־שִׁשִּׁ֖י לְיַֽעֲקֹֽב׃ וַתֹּ֣אמֶר לֵאָ֗ה זְבָדַ֨נִי אֱלֹהִ֥ים ׀ אֹתִי֮ זֵ֣בֶד טוֹב֒ הַפַּ֨עַם֙ יִזְבְּלֵ֣נִי אִישִׁ֔י כִּֽי־יָלַ֥דְתִּי ל֖וֹ שִׁשָּׁ֣ה בָנִ֑ים וַתִּקְרָ֥א אֶת־שְׁמ֖וֹ זְבֻלֽוּן׃  

« Léa fut encore enceinte et elle enfanta un sixième fils à Ya’akov. Léa dit : Hachèm m’a fait un beau cadeau (zéved tov) ; cette fois mon mari m’honorera, car je lui ai donné six fils. Et elle l’appela du nom de Zabulon. » (Béréchit 30, 19-20).[1]

On peut donc traduire זֵ֣בֶד טוֹב֒ par « beau cadeau »[2] ce qui rend bien l’idée que la naissance d’une fille est considérée comme une prodigalité de Hachèm pour ses parents. C’est un sens similaire que véhicule l’appellation de la cérémonie de nomination d’une fille : Zéved Habat. Ce que l’on peut donc comprendre « le beau cadeau qu’est la naissance d’une fille dans une famille ».

Le mot zéved est proche de mot arabe zavda, le beurre[3]. Lorsque l’arabe et le judéo-arabe était compris par les Juifs des pays du Maghreb, cette proximité de vocabulaire avait du sens : l’arrivée d’une fille apporte du beurre (donc des repas plus riches, donc la bénédiction) dans la famille.

 


[1] André Chouraqui traduit « … m’a prodigué une prodigalité de bien. » Et poursuit : « Cette fois mon homme me comblera: oui, je lui ai enfanté six fils. Elle crie son nom: Zebouloun ­ Comblé. »

[2] Traduction du Consistoire : lu sur consistoire.org (consult. janv. 2010).

 

 

 

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