Les parachas Tazria’ et Métsora’ abordent les notions de pureté et d’impureté et, certaines années, elles sont lues le même chabbat [1].
Cette paracha [2] vient après Chémini et Tazria’ qui avaient déjà abordé les notions de puretés (par l’alimentation pour la paracha Chémini) et par des plaies frappant des êtres humains ou des vêtements (pour la paracha Tazria’). Ce mal est qualifié de « lèpre » ou de « gale » même s’il n’est pas de même nature.
Cette paracha aborde le processus de purification et indique quel est le rôle des Cohanim pour la « lèpre » de la chair (13, 1-44) et pour celle qui touche les vêtements (14, 1-32).
Un autre cas d’impureté est exposé ensuite : celui de la « lèpre » des murs avec ses ‘plaies’ verdâtres ou rouge foncées (14, 33-44) et ses procédures de purification (14, 45-53). Après un processus d’observation, le Cohen détermine si la maison peut être purifiée ou si elle doit être démolie. Manifestation de la sollicitude divine, ce type de plaie (tsara’at) [3] n’apparaît que sur la Terre d’Israël où la Chékhina est proche.
De nouveaux cas d’impureté sont exposés ensuite : ceux liés à des fuites de flux chez l’homme ou la femme (Chap. 15).
Comme dans le cas des interdits alimentaires [4], ces lois sur l’impureté ou la pureté n’ont rien d’évident [5]. [6]
[1] La paracha Tazria’ est parfois associée à la paracha Métsora’ Le nombre de semaines où doivent être lues les parachas du cycle hebdomadaire varie selon les années, par exemple lorsque des fêtes tombent un chabbat (c’est alors leur paracha qui est lue, remplaçant celle du chabbat) ou bien lorsque l’année compte un mois d’Adar II (donc plusieurs semaines supplémentaires)…
[2]La paracha était nommée Zot tihyéh (זֹ֤את תִּֽהְיֶה֙« Voici quelle sera ») par R’ Sa’adia Gaon, Rachi et Rambam. La coutume s’est fixée sur le titre Métsora’ (Tour, Choul'han ‘aroukh Ora’h haim 428, cit. R’ M.M. Schneerson (1983), Réflexions sur la Torah…, [3] Cette plaie est communément traduite -mal - par « gale » ou « lèpre », mais la nature de la tsara’at était de nature différente de celles des affections de la peau portant ce nom aujourd’hui).
[4]La Torah n’est pas un livre de cuisine : il n’est pas question de gastronomie (d’autres peuples peuvent apprécier la chair de certains animaux impurs) mais de volonté divine. Il ne convient pas, non plus, de tenter une rationalisation sur le thème de l’hygiène ou de la santé.
[5] Mais certaines lois de la Torah relèvent de la catégorie du ‘Hok, et il est difficile de saisir la raison de ces lois divines.
[6] Autres orthographes pour: Métsora ‘: Metzora.