Un Kippour perdu…
Pendant la Seconde Guerre mondiale, la Yéchiva de Mir s'est retrouvée à Changhaï. Elle avait quitté la Biélo-Russie (Bélarus) et, devant l'avancée des armées nazies, après avoir traversé la Sibérie en train, elle finit par s'installer provisoirement au Japon (Kobé, mars 1941), puis en Chine, à Changaï jusqu'en 1947.
Lors des prières de Kippour, un étudiants ne pouvait se concentrer dans ses prières.
Après maints efforts, tous aussi inutiles les uns que les autres,il se demanda si son costume neuf était la cause de son problème. Certes, il l’avait fait vérifier, et le bodek lui avait certifié que ce vêtement était kacher. Pourtant, le jeune homme douta. Après s’être absenté un instant pour revêtir son vieux costume il constata que sa prière montait de ses lèvres avec plus de facilité.
De fait, du cha’atnez fut trouvé par la suite dans son costume neuf : le bodek n’avait pas vérifié certaines parties du costume connues pour n'avoir jamais comporté de cha’atnez. Mais la technologie avait évolué et cette fois-ci, il y en avait ! Content d'avoir pu faire réparer ce grave défaut, il était triste cependant. Il savait qu’aucune prière n’arrive au Ciel pendant quarante jours d’affilée après le port de cha’atnez : pendant plus d’un mois, il lui faudra compter sur la prière de sa communauté !
(Adaptation d’après une information de : La Mitsva et son histoire N°32, Institution Yad Mordekhaï, Paris, janv. 2009).
25 novembre 2012