Quelle racine-type choisir ?
La racine-type pa’al פ.ע.ל
Les grammairiens ont d’abord utilisé la racine type .פ.ע.ל (idée d’agir, de faire) à la suite de R’ Moché ben Yossef Kim’hi (12ème siècle, Provincia ) . Cette racine-type est toujours utilisée de nos jours pour les formes verbales : פָּעַל (pa’al, dite aussi "קל" kal), נִפְעַל (nif’al), פִּעֵל(pi’el), פֻּעַל (pou’al), הִפְעִיל (hif’il) , הֻפְעַל(houf’al) et הִתְפַּעֵל (hitpa’el). Pourtant l’emploi de la racine type .פ.ע.ל a semblé gênant d’un point de vue pratique (à cause de la présence d’une gutturale et des conséquences perturbantes en découlant parfois). D’autres racines-types ont été utilisées par différents auteurs pour l’étude des formes verbales.
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NOTE
[1] L’habitude étant prise, nombreux sont les grammairiens universitaires qui ont suivi le mouvement : tels S. Kessler-Mesguich (2008), p. 88 ; L. Okalani Kahn (2009), The Verb System in Late Enlightenment Hebrew, Brill, Leiden, 309 p..
[2] Philippe Cassuto, Portiques de grammaire hébraïque, p. 71.
[3] Elle est absente du ‘Houmach et des Prophètes où c’est la racine verbale ג.ר.ה (להרג) qui est utilisée. Ainsi : וַֽיַּהֲרֹ֖ג (II Dibré hayamim/Chroniques 24, 22). On ne la trouve que les livres poétiques. Ainsi : אִם־תִּקְטֹ֖ל אֱ־ל֥וֹהַּ ׀ רָשָׁ֑ע (Ps. 139,19) ; הֵ֣ן יִ֭קְטְלֵנִי לא (ל֣וֹ) אֲיַחֵ֑ל (Iyob 13,15) ; לָא֡וֹר יָ֘ק֤וּם רוֹצֵ֗חַ יִֽקְטָל־עָנִ֥י וְאֶבְי֑וֹן (Iyob 24, 14).
[4] Comme le note Gesenius dans son lexique (1846, p. 730).
[5] Comme le note Gesenius dans son lexique (1846, p. 730).
[6] Glaire Jean Baptiste troisième édition : (1843), Principes de grammaire hébraïque et chaldaïque, accompagnés d'une chrestomathie hébraïque et chaldaïque, 3ème éd., 239 pages, Mequignon et Leroux, Paris (page 42). J.B. Glaire (1798-1879) était Professeur d’hébreu à la Faculté de Théologie de Paris, lors de la parution, en 1839, du 1er volume de son Introduction historique et critique aux livres de l'Ancien et du Nouveau Testament. C’est un homme important de l’enseignement supérieur catholique : il fut co-auteur d’un important Mémoire sur les facultés de théologie catholiques adressé aux évêques de la province ecclésiastique de Paris, à l'Assemblée nationale au président de la République et au ministre de l'Instruction publique (paru en 1849, J. Delalain, Paris, 18 p.).