Volumes - נפח מידות
Plusieurs raisons rendent complexe l’étude des unités de volume :
- des termes divers sont utilisés pour la même mesure ;
- la même unité correspond à plusieurs mesures [1] ;
- des unités utilisent comme étalon des récipients ou objets utilisés à l’époque de la Michna ;
- les indications fournies « par le Talmud lui-même sur la correspondance entre les mesures sont souvent peu claires et apparemment contradictoires » [2] et la littérature rabbinique fait référence à des unités de volume d'origine biblique sans préciser leur équivalence par rapport aux unités talmudiques » [3] ;
- plusieurs systèmes indépendants co-existent dans le Talmud. La plupart des unités de volume ont des contenus différents selon la période historique considérée. On parle
. des unités de volume du désert (midot midbariot) ;
. des unités de Jérusalem (midot yérouchalmiot) lorsque, à l'époque du second Temple, les mesures ont été réévaluées de 20% [4] ;
. des unités de mesure de Séphoris [5] (midot tsiporiot), lorsqu’elles furent réévaluées de nouveau de 20% [6] ;
- pour les relations commerciales, même à l’intérieur d’un même système, les unités de volume portant le même nom correspondent à des volumes (et récipients) différents s’il s’agit de liquides ou de solides[7]. En revanche il en allait autrement dans le domaine rituel[8].
[1] Exemple : Ainsi, il existe trois mesures différentes pour « l'oeuf », unité fondamentale.
[2] R’ Adin Steinsaltz (1995), Le Talmud… Guide et lexique, p. 257.
[3] R’ Adin Steinsaltz (1995), Le Talmud… Guide et lexique, p. 257.
[4] Exemple : 6 kabim en unités du désert = 5 kabim en unités de Jérusalem..
[5] Importante ville de Galilée à l’époque du deuxième Temple. Elle était située au nord de Nazareth. Autres transcriptions : ציפורי Tsippori ; Σέπφωρις Sépforis ; صفورية, Ṣaffūrīya ; Séphoris ou Sepphoris. Autres appellations : Irénopolis (1er siècle EC) ; Diocésarée (2ème siècle EC).
[6] Exemple : Ainsi, il existe trois mesures différentes pour « l'œuf », unité fondamentale.
[7] Exemple : une sea de blé correspond à 50% en plus la sea de vin. R’ Adin Steinsaltz (1995), Le Talmud… Guide et lexique, p. 257.
[8] Pour les liquides comme pour les solides, « on ne prenait en considération que l'intérieur du contenant » ; aussi, « une sea de liquides était égale à une sea de solides ». R’ Adin Steinsaltz (1995), Le Talmud… Guide et lexique, p. 257.