Comment ce jour était-il célébré
dans l'Antiquité et au Moyen Âge?
- Au temps du Beth hamikdach
Une échéance fiscale (passage d’une obligation de dîme à une autre).
En somme: une « date technique »
De la destruction du Beth hamikdach à l'exil
L’originalité de ce jour est attestée par la Michna et la Guémara qui contiennent de courtes mentions
Michna Roch HaChana I,1 :
Talmoud Babli Roch HaChana 14a, 15b
TB Baba Metsia 106b;
Talmud Yérouchalmi (Roch HaChana I, 8).
Il existe une controverse entre l’école de Chamaï et l’école de Hillel sur la date du nouvel an des arbres (1er ou 15 du mois de chévat ). R’ ‘Haï Gaon de Babylone (vers 1000), a confirmé la date du 15 suite à son enquête auprès d’argriculteurs arabes.
Abandon des activités agricoles suite à l'exil
Après la conquête et l’occupation arabes (638), les Juifs continuent à habiter Erets Israël.
En juillet 1099, toute la population de Jérusalem fut massacrée par les Croisés, (60000 personnes, Juifs et Musulmans).
Célébrations médiévales
Des poèmes étaient récités à l’époque des gaonim, tels ceux retrouvés dans la Guéniza du Caire
R’ Guerchom ben Yéhouda né à Metz au 10ème s. (Méor Hagolah luminaire de l’exil) décrète que ce jour doit être considéré comme une fête puisque, pour la Michna, c’est un nouvel an ; tout comme on ne jeûne pas à Roch HaChana, déduit-il, on ne doit pas jeûner lors du nouvel an des arbres.
R’ Ya’akov HaLevi ben Moshe Moellin (MaHaRIL) de Mayence (14ème s.) précise au contraire des jours ordinaires on ne fait pas de supplications après les prières quotidiennes.
R’ Méïr ben Baroukh HaCohen (le Maharam de Rottenbourg) et d'autres autorités tel R’ Yits'haq ben Abraham dit HaRitzba mentionnent ce jour.
Un repas de fête était servi dans les écoles.
Célébration sépharades avant le 16ème siècle
¡A propos des Séfarades, une tradition est rapportée au nom de Rabbénou Ari haKadoch (16ème siècle). Il témoigne que les sépharades suivaient une coutume spéciale pour ce jour;
« Le 15 chévat, ils étudient dans leurs yéchivoth presque toute la nuit. Ils célèbrent le jour en goûtant à tous les fruits qu’il est possible de trouver dans la ville. Avant et après chaque espèce, ils étudient des passages appropriés de la Torah et du Zohar, récitent certaines prières et chantent des cantiques »