35* Nasso

 

 

35* NASSO (Bamidbar 4, 21 – 7, 89)
 
נָשֹׂ֗א – Elève
 
Résumé
 
 
Cette paracha relate la poursuite du recensement des Kohanim pouvant servir au Tabernacle, recensement commencé à la paracha précédente pour les fils de Kéhat, les fils de Guerchon et les fils de Mérari. Cet ordre s’exprime parנָשֹׂ֗א אֶת־רֹ֛אשׁ  « élève les têtes … »(4,22) [1]. On parvient à un total de 8580 prêtres entre 30 ans et 50 ans (Chap. 4).
L’objectif de sainteté (du peuple, de ses offrandes, de ses prêtres) était au cœur des enseignements de plusieurs parachas précédentes. La paracha Bamidbar a exposé les prescriptions nécessaires pour la mise en place du camp. Cette paracha s’intéresse au maintien de la sainteté dans le camp des enfants d’Israël. Plusieurs prescriptions se lisent dans cette perspective afin que le camp reste saint : ne pouvaient rester au camp les lépreux ; les personnes ayant un flux ; celles devenue impures pour un mort.
Le haut niveau de la sainteté du camp doit être maintenu malgré les fautes commises par certains membres du peuple : un principe est affirmé, la possible réparation des fautes par le repentir (5, 6-7 ; 5, 15). Mais, il s’agit aussi de pratiquer la juste indemnisation du préjudice occasionné (restitution à la victime de l’objet du délit) (5, 6-7 ; 5, 15).
Des prescriptions sont édictées  dans deux cas extrêmes par rapport à la sainteté requise : celui de la sota (afin de supprimer doute et jalousie dans un couple - 5, 11-31) et celui du nazir (abstème - 6,1-21). Après quoi, la paracha enseigne la bénédiction des prêtres en faveur des enfants d’Israël (6, 22-27).
Le chapitre sept décrit les offrandes des princes des douze tribus pour l’inauguration du Tabernacle (7, 1-88). On peut être étonné du luxe de détails, et plus encore par les répétitions abondantes dans ce chapitre : à douze reprises, quatre versets sont identiques et dans deux autres versets seul le jour et le nom du prince (et de sa tribu) sont différents (voir par exemple le don du prince de Dan (7, 66-71). Cela fait 72 versets identiques ou presque (pour un total de 88 !), dont le message aurait pu être rendu de manière bien plus succincte : en ne relatant par exemple que le sacrifice de l’un des princes  tout en précisant que les onze autres « firent de même ». Mais tel n’est pas le choix de la Torah qui nous démontre ici que le don de chacun est précieux aux yeux d’Hachèm.
La paracha s’achève sur la communication entre Hachèm et Moché suite à l’inauguration du Tabernacle et de l'Autel : וַיִּשְׁמַ֨ע אֶת־הַקּ֜וֹל מִדַּבֵּ֣ר אֵלָ֗יו מֵעַ֤ל הַכַּפֹּ֨רֶת֙ אֲשֶׁר֙ עַל־אֲרֹ֣ן הָֽעֵדֻ֔ת מִבֵּ֖ין שְׁנֵ֣י הַכְּרֻבִ֑ים וַיְדַבֵּ֖ר אֵלָֽיו׃  « il entendait la voix qui lui parlait de dessus le propitiatoire qui était sur l’arche du témoignage, d’entre les deux chérubins ; et il Lui parlait »(7, 89).[2]
 


[1]  Cette terminologie enseigne « qu'il faut ‘élever ‘ et renouveler nos têtes, c’est-à-dire que l'étude de la Torah se fasse avec plaisir (car le plaisir transcende l’intellect) ce qui élève le niveau de l’étude». R’ Menahem Mendel Schneersonde Loubavitch (5751), Résumé de la si’ha, chabbat Nasso. http://www.hassidout.tv/hassidout/download/Tokhen_Nasso66.pdf
[2] Autres orthographes pour Nasso : Naso

 

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