Gram. 05. Les voyelles

 

 Dernière modification 22 juillet 2012 

 

Chapitre 5 - Les voyelles (תְּנוּעוֹת)

 

Les voyelles sont des signes et non des lettres; jamais employées seules, elles sont placées au-dessous, au-dessus ou à la gauche des consonnes. On parle de « points-voyelles ».

La connaissance de la vocalisation (de même que celle de l’accentuation des mots) était anciennement connue par la tradition orale. Le système graphique de notation, lui, était à inventer en respectant un « cahier des charges » précis : le Texte lui-même ne pouvait être modifié. « Il était impossible, comme dans une langue européenne, d’ajouter des lettres nouvelles entre les consonnes... Il fallait donc nécessairement ajouter des signes au-dessus ou en dessous des consonnes, ou des signes de taille réduite à l’intérieur des consonnes » [1].

 

R' Sa'adia Gaon définit les voyelles comme suit: les "sept voyelles... sont comme de l'air entre les consonnes avec lesquelles on parle et se cachent sous leur enveloppe et leur abri" [2].

Le waw-voyelle fait exception pour Holam malé (וֹ) et chourouk (וּ).

 

Le nom des voyelles (ténou’a / Mouvement; pl. ténou’ot) vient de la racine נוע (bouger)[3]. Les voyelles « constituent en fait le cœur de toute la grammaire de l'Hébreu élaborée par les massorètes » [4].

 

On distingue les voyelles selon la longueur, le timbre ou la résistance.



Le nom des voyelles et semi-voyelles (chéwa, 'Hatafim)  -  orthographe hébraïque.

 

 

Hébreu

Noms

אְ (prononcé)

Chéva’ na’

נע  שווא

אְ (muet)

Chéva’ na’h

נח  שווא

וּ

Chourouk

שורוק

אֳ

’Hataf-kamats

חטף־קמץ

אֲ

’Hataf-pata’h

חטף־פתח

אֱ

’Hataf-ségol

חטף־סגול

אִ

Hirikhaser bref

חסר חיריק

אִי

Hirik malé plein

מלא חיריק

אֹ

’Holam ’haser

חסר חולם

וֹ

’Holam malé

מלא חולם

אָ

Kamats gadol

קמץ גדול

אָ

Kamats Katan

קמץ קטן

אֻ

Koubouts

קובוץ

אַ

Pata’h

פתח

הַ  חַ  עַ

Pata’h furtif

פתח גנוב

אֶ

Ségol

סגול

אֵ

Tséréhaser

צירה חסר

אֵי

Tséré malé

צירה מלא

 


[1] X (2007), “Le dikdouk. Le texte et sa structure”, Koutrass, n° 123, déc. p. 7.

[2] Saadya Gaon (1986), Commentaire sur le séfer Yetsira, Edition Bibliophane, p. 64.

[3] Boulanger Fr. (2006), paragr. 130 (p. 25). Voir le tableau de la page 29 sur le mouvement des voyelles « les modifications d'une voyelle en une autre (abrègement ou allongement) se font en passant d'une case à une case voisine ».

[4] Boulanger Fr. (2006), paragr. 130 (p. 25). L’auteur ajoute : que cette grammaire est « restée inchangée dans l'Hébreu moderne, même si elle y est quelque peu "malmenée" par l'usage ». 

 

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