Oiseaux

 

Oiseaux

 

Les volatiles autorisés [1] (tout comme les mammifères autorisés) ne peuvent être consommés sans qu’elles n’aient été abattues selon un procédé autorisé puis préparé conformément à la halakha [2].

Seuls certains volatiles sont kachers et comme, pour les ruminants, ils doivent subir un abattage précis conforme à la tradition pour conserver leur cacheroute [3]. Contrairement aux cas des ruminants et des poissons, le texte biblique ne fournit ni les noms ni les caractéristiques explicites de ce qui fait qu’un oiseau est pur. Les volatiles interdits sont nommément cités (Vayikra 11, 13-19) [4] ; cependant la Torah ne précise pas une règle générale qui permettrait de reconnaître les volatiles cachères. La halakha interdit bien plus d’oiseaux que ceux qui sont cités, et cela pour plusieurs raisons : la Torah « ne note pas d’espèces précises mais plutôt de vastes catégories » [5] ; les oiseaux cités par la Bible ne sont peut-être pas ceux désignés aujourd’hui par ces mêmes noms. Pour cette raison, il est prudent de conserver le nom original, en hébreu[6].

Volatiles cités au verset 13 -אֶת־הַנֶּ֨שֶׁר֙ (aigle [7], vautour [8], griffon [9]), וְאֶת־הַפֶּ֔רֶס  (orfraie [10], vautour [11], gypaète [12], pygargue [13]), וְאֵ֖ת הָֽעָזְנִיָּֽה׃ (orfraie [14], valérie [15], albatros [16], aigle de mer [17], vautour noir [18]) ;

Volatiles cités au verset 14 - וְאֶ֨ת־הַדָּאָ֔ה (milan [19], faucon [20], vautour [21]), וְאֶת־הָֽאַיָּ֖ה (faucon [22], milan [23], buse [24], vautour [25], hibou [26]) ;

Volatiles cités au verset 15 -  אֵ֥ת כָּל־עֹרֵ֖ב la famille du (corbeau [27], de la corneille [28]) ;

Volatiles cités au verset 16 -וְאֵת֙ בַּ֣ת הַֽיַּעֲנָ֔ה (autruche [29], autruche femelle [30], hibou [31], hibou aigle-noir [32]), וְאֶת־הַתַּחְמָ֖ס (mouette [33], autruche mâle [34], hibou [35], sacre [36], hirondelle[37]), וְאֶת־הַשָּׁ֑חַף (goéland [38], mouette [39]), אֶת־הַנֵּ֖ץ (épervier [40]) ;

Volatiles cités au verset 17 - וְאֶת־הַכּ֥וֹס (chouette [41], hibou [42], chevêche [43], chat-huant [44], faucon [45]), וְאֶת־הַשָּׁלָ֖ךְ (cormoran [46], plongeon [47], balbuzard [48], hibou à poisson [49]), וְאֶת־הַיַּנְשֽׁוּף (hibou [50], ibis [51], chouette [52], moyen duc [53], hulotte [54]) ;

Volatiles cités au verset 18 - וְאֶת־הַתִּנְשֶׁ֥מֶת (cygne [55], chauve-souris [56], effraie [57], ‘poule pourprée’ [58], ‘talpe’ou ‘taupe’ [59], porphyrion [60]), וְאֶת־הַקָּאָ֖ת (chat-huant [61], pélican [62], chouette [63]), וְאֶת־הָֽרָחָֽם (pie [64], outarde [65], vautour égyptien [66], cormoran [67], vautour blanc [68], percnoptère [69]) ;

Volatiles cités au verset 19 - וְאֵת֙ הַֽחֲסִידָ֔ה (cigogne [70]), הָֽאֲנָפָ֖ה (héron [71]), וְאֶת־הַדּֽוּכִיפַ֖ת (huppe [72], tétras [73]), וְאֶת־הָֽעֲטַלֵּֽף (chauve-souris [74]).

On le constate, les traducteurs identifient différemment les mêmes volatiles cités dans ce passage. Au vu du seul vocabulaire, toute identification des volatiles est impossible.

Les Sages ont déterminé les signes distinctifs de l'oiseau pur : il a pour caractéristique principale de ne pas être un oiseau prédateur (voir tableau ci-après). «Un oiseau pur (que l’on sait avec certitude qu'il n'est pas rapace), « doit avoir au moins l'un des trois signes suivants » : « un ergot ou éperon (pointe de corne supplémentaire sur l'arrière du pied) ; « un jabot dans lequel la nourriture s'attarde et se ramollit avant d'arriver au gésier » ; « un gésier dont l'intérieur peut se peler à la main » [75].

Noter que les seuls œufs kachers sont ceux des oiseaux kachers ; les œufs ne doivent pas contenir des traces de sang (qui doivent être retirées le cas échéant).

Par suite de l’absence de critères explicites définissant l’oiseau kacher, les rabbins exigent une tradition. On ne fait confiance « qu'à ce qui est permis par massoret (tradition) » [76]. « Bien que d'après la loi on puisse permettre un oiseau pur en vérifiant les trois signes ci-dessus, la coutume répandue est de faire confiance uniquement à la tradition locale. Si quelqu'un témoigne qu'il a une tradition selon laquelle un oiseau donné est pur et qu'il a été largement consommé dans le passé avec le consentement des Sages, on lui fait confiance s'il est connu pour être quelqu'un de fiable et qui craint le Ciel. Dans le cas contraire, on ne lui fait pas confiance. Egalement, s'il dit qu'il a entendu cela de quelqu'un d'anonyme du peuple, on ne lui fait certainement pas confiance et son témoignage n'est d'aucune valeur » [77].

Il y a environ 200 ans, le cho’het italien Zivchei Cohen ז"ל retenait une trentaine d’oiseaux kachers, or on sait qu’un cho’hèt est habilité à procéder à l’abattage d’animaux kacher conformément à la loi rabbinique. La tradition ne reconnait comme purs que les oiseaux validés par les générations précédentes

Mais aujourd’hui on a bien du mal à identifier plus d’une dizaine d’oiseaux kacher : coqs/poules [78], dindons/dindes [79], oies [80], tourterelles[81] ; colombes [82], certaines espèces de pigeons et de canards [83] ; cailles [84] ; moineaux [85]. Dans l’alimentation courante les « poulets » sont pratiquement les seuls oiseaux consommés.

 

 

Caractéristiques des oiseaux purs (kachers)

Les oiseaux kachers se reconnaissent par certains signes les caractérisant: Ils possèdent :

. un ergot (pointe de corne sur l’arrière du pied[86] ;

. un jabot[87] ;

. un estomac (ou gésier) dont la membrane intérieure se détache aisément[88].

 

Caractéristiques des oiseaux impurs (non-kachers)

Les oiseaux non-kachers se reconnaissent à certains signes les caractérisant:  .  ils sont carnassiers dévorant leur proie avant qu'elle ne succombe [89] :

. si on leur lance de la nourriture, ils ne la mettent pas à terre mais la mangent en vol. Les nécrophages ne sont pas kacher non plus (ils mangent des animaux morts) ;

. ils placent deux serres de part et d’autre du support sur lequel ils se tiennent ;

. par ailleurs, « un oiseau qui vit avec les oiseaux impurs et leur ressemble est lui aussi certainement impur » [90].

 

Le R’ Sh. Melloul chalita précise : il n'y a pas aujourd'hui de tradition claire en ce qui concerne les diverses sortes de faisans [91], le paon, la perdrix[92], le cygne, la pintade[93]. [94]

Si l’on tient à chercher des raisons rationnelles à l’interdiction des oiseaux impurs, en voilà quelques-unes : l’oiseau de proie a le sang chaud, noir et épais : sa consommation suscite des instincts de cruauté [95] ; chez les peuples païens, ils permettaient aux devins de formuler des augures [96]) ; d’une manière plus générale, les animaux interdits peuvent avoir reçu le guilgoul de pécheurs ne s’étant pas repentis [97].

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NOTES

les notes de ce texte renvoient à la bibliographie publiée dans le tome 5 de la série La voix de Jacob, Diffusion BibliEurope, Paris. 

[1] La Torah affirme que les végétaux et animaux, la Terre plus généralement, ont été donnés à l’homme [וַיֹּ֣אמֶר ﭏהִ֗ים הִנֵּה֩ נָתַ֨תִּי לָכֶ֜ם «  Et D.ieu dit: Voici, Je leur ai donné… » (Béréchit 1, 29)]. Mais des conditions sont également exprimées dans la Torah: l’homme doit gérer ce patrimoine avec soin ce qui implique respect de l’animal et nécessité de limiter sa souffrance.  Alors que la ché’hita est contestée (Union européenne) ou interdite (Suède, Suisse) au prétexte d’éviter la souffrance des animaux, les travaux scientifiques effectués par les spécialistes de la physiologie animale de différents pays concluent à l’absence de signes de souffrance « du fait d’une perte de conscience quasi-immédiate... Toute controverse quant à la violence de la saignée ou aux mouvements réflexes de l’animal pouvant survenir [alors] n’a aucune base scientifique ». Le caractère indolore de la chéhita, par rapport aux autres méthodes de mise à mort, couramment pratiquées aujourd’hui de par le monde et l'observance de l'hygiène de la viande ont été soulignés. Voir : http://www1.alliancefr.com/~kacher/abattBBrith.htm, 2002 et http://www.col.fr/article.php3?id_article=43, d’après  L’abattage rituel juif : respect des animaux, Bnai B’rith, ADL, Paris).

[2] Trempage, salage, rinçage.

[3] RACONTER : Voir dans notre  anthologie de contes judéo-maghrébins, vol. 1. Le fil du temps, le conte n° 54 « Le maître de maison négligent »,  pp. 150-151 : un miracle survenu à R’ Ya’akov Abouhatsira זצוק"ל  à propos de l’abattage d’un poulet.

[4] ְאֶת־אֵ֨לֶּה֙ תְּשַׁקְּצ֣וּ מִן־הָע֔וֹף לֹ֥א יֵאָֽכְל֖וּ שֶׁ֣קֶץ הֵ֑ם « Et ceux-ci, vous en serez dégoûtés parmi les volatiles ; ils ne seront pas mangés. [Pour] eux, [du] dégoût ! » (Vayikra 11, 13)   Voir aussi : Dévarim 14, 11-20.

[5]  R’ A. Kaplan, 1996, sur v. 11,13.

[6] Comme ont choisi de le faire par exemple :  R’ Chimchon Raphaël Hirsch זצ''ל et les éditions Artscroll.

[7] Traduction Rabbinat français, R’ A. Kaplan (1996), J. Kohn (2001), Darby et L. Segond, Certains font remarquer que l’aigle ne correspond pas à la description du necher (Tossafoth, ‘Houllin 63a  cit. R’ A. Kaplan 1996).

[8]  Traduction A. Chouraqui.  

[9]  Traduction R’ A. Kaplan (1996). Le griffon, est le nom donné à un type de vautour. Note de R’ A. Kaplan c’est “le plus grand oiseau carnivore d’Israël. »

[10]  Traduction Rabbinat français, Nelson Darby et L. Segond

[11]  Traduction Jacques Kohn, Gallia (2001).  

[12]  Traduction A. Chouraqui et R’ A. Kaplan (1996) car il cite le pygargue qui n’est autre que le Gypaetus barbattus grandis, le plus grand oiseau de proie (des Pyrénées jusqu’en Inde).

[13]  Traduction R’ A. Kaplan (1996).

[14] Traduction R’ A. Kaplan (1996), Jacques Kohn (2001).  Oiseau de proie de la famille des faucons (aigle de mer).  Il se nourrit de poissons.

[15]  Traduction Rabbinat français.  

[16]  Toldot Yits’hak, cit. en note : R’ A. Kaplan (1996)

[17]  Traduction Nelson Darby et L. Segond

[18]  Traduction A. Chouraqui ; en note : R’ A. Kaplan

[19]  Traduction R’ A. Kaplan, J. Kohn et A. Chouraqui.

[20]  Traduction Nelson Darby, Rabbinat français.

[21]  Ralbag, Toldot Yits’hak, ‘Hizkouni, cit. en note : R’ A. Kaplan (1996).

[22]  Traduction J. Kohn.

[23]  Traduction Nelson Darby.

[24]  Traduction A. Chouraqui.

[25]  Traduction Rabbinat français

[26]    Sa’adia cit. R’ A. Kaplan.

[27]  ‘Hizkouni cit.R’ A. Kaplan. Traductions : R’ A. Kaplan, J. Kohn, Nelson Darby, Rabbinat français, L. Segond et A. Chouraqui.

[28]  Traduction R’ A. Kaplan (note), J. Kohn, Pr. Darby, Rabbinat français, L. Segond et A. Chouraqui.

[29] ‘Hizkouni cit. R’ A. Kaplan. Traductions : Rabbinat français, R’ A. Kaplan, J. Kohn (‘fille de l’autruche’), et L. Segond. Telle est la traduction de בַּ֣ת יַּעֲנָ֔ה selon Marc M. Cohn,  Nouveau dictionnaire français-hébreu (Larousse, 1975)

[30]  Traduction Nelson Darby.

[31]  Traduction A. Chouraqui.

[32]  R’ A. Kaplan (note).

[33]  Traduction R’ A. Kaplan, J. Kohn.

[34]  Traduction Nelson Darby.

[35]  Traduction R’ A. Kaplan, L. Segond.

[36]  Traduction A. Chouraqui.

[37]  Traduction Rabbinat français. Mais certaines variétés ne sont pas cachères alors que d’autres le sont (R’ A. Kaplan, note p. 364)

[38]  Traduction J. Kohn.

[39]  Traduction Nelson Darby, Rabbinat français, L. Segond et A. Chouraqui.

[40]  Traduction R’ A. Kaplan, J. Kohn, Rabbinat français, Pr. Darby, L. Segond  et A. Chouraqui.

[41]  Traduction J. Kohn.

[42]  Traduction Rabbinat français, Nelson Darby.

[43]  Traduction A. Chouraqui. Chouette de petite taille.

[44]  Traduction L. Segond. Sorte de chouette.

[45]  Traduction R’ A. Kaplan.

[46] Traduction Rabbinat français, R’ A. Kaplan, J. Kohn. « Nos maîtres ont expliqué que c’est un oiseau qui capture les poissons dans la mer, et c’est ainsi que le traduit le targoum Onqelos : le ravisseur » (Rachi).

[47]  Traduction Nelson Darby et L. Segond

[48]  Traduction A. Chouraqui. Le balbuzard est un rapace diurne de taille moyenne.

[49]  R’ A. Kaplan (note).

[50]  Traduction J. Kohn.

[51]  Traduction R’ A. Kaplan, Nelson Darby.

[52]  Traduction L. Segond.

[53]  Traduction A. Chouraqui.

[54]  Traduction Rabbinat français

[55]  Traduction R’ A. Kaplan, Nelson Darby et L. Segond

[56]  Rachi & ‘Hizkouni cit. R’ A. Kaplan

[57]  Traduction A. Chouraqui.

[58]  Selon quelques-uns, cités par Nelson Darby

[59]  Il ressemble à la chauve souris. Traduction J. Kohn d’après la traduction en français médiéval de Rachi.

[60]  Traduction Rabbinat français.  

[61]  Traduction J. Kohn, Gallia, 2001.

[62]  Traduction Rabbinat français, R’ A. Kaplan, Nelson Darby, et L. Segond

[63]  Traduction A. Chouraqui.

[64]  ‘Hizkouni cit. R’ A. Kaplan ; traduction R’ A. Kaplan

[65]  Traduction J. Kohn.

[66]  Traduction Sa’adia, cit. R’ A. Kaplan. Vautour : Nelson Darby.

[67]  Traduction L. Segond.

[68]  Traduction A. Chouraqui.

[69]  Traduction Rabbinat français

[70] Traduction Rabbinat français, R’ A. Kaplan, J. Kohn, Nelson Darby, L. Segond  et A. Chouraqui. « C’est la daya lévana » selon Rachi, trad. J. Kohn.

[71]  Traduction Rabbinat français, R’ A. Kaplan, J. Kohn, Nelson Darby, L. Segond  et A. Chouraqui.

[72]  Traduction R’ A. Kaplan, J. Kohn, Nelson Darby, L. Segond  et A. Chouraqui. « C’est un coq sauvage dont la crête est double » (Rachi d’après Houlin 63a – J. Kohn)

[73]  Traduction Rabbinat français ( Commentaire R’ Munk, Fond. Lévy, 1998).  

[74]  Traduction Rabbinat français, R’ A. Kaplan, J. Kohn, Nelson Darby, L. Segond  et A. Chouraqui.

[75] R’ Sh. Melloul (5768), p. 34.

[76] R’ Sh. Melloul (5768), Les sentiers du savoir. La cacherout des aliments, p. 34.

[77] R’ Sh. Melloul (5768), Les sentiers du savoir. La cacherout des aliments, p. 36.

[78] « le coq, qu'il soit grand ou petit (à l'exception du coq sauvage) », R’ Sh. Melloul (5768), Les sentiers du savoir. La cacherout des aliments, p. 36.

[79]  Dinde / turkey – La dinde est aujourd’hui considérée comme une volaille cachère par la plupart des Juifs orthodoxes. : « c'est la coutume dans la plupart des endroits d'autoriser sa consommation, contrairement à ce qu'a écrit le Chela d'interdire, car il en avait vu un qui était rapace » R’ Sh. Melloul (5768), p. 37. Cependant, cet oiseau est originaire d’Amérique ; comment a-t-il pu être déclaré kacher ? – il ne pouvait y avoir transmission d’une tradition ! « The origin of the mesorah for turkey is shrouded in mystery. Several of the gedolim of the last generation, including Rav Yaakov Kamenetsky, had personal chumros not to eat turkey » http://www.templesanjose.org/JudaismInfo/faq/kashrut/mesorah.pdf.

[80]  Si elles ne sont « pas anormalement grosses ni avec un bec noir », R’ Sh. Melloul (5768), Les sentiers du savoir. La cacherout des aliments, p. 36.

[81] R’ Sh. Melloul (5768), Les sentiers du savoir. La cacherout des aliments, p. 37.

[82] R’ Sh. Melloul (5768), Les sentiers du savoir. La cacherout des aliments, p. 37.

[83] Canards «  avec un bec aplati et des pieds larges » (R’ Sh. Melloul (5768), Les sentiers du savoir. La cacherout des aliments, p. 37). En Amérique des rabbins se sont demandé si un canard qu’on leur présentait pour l’abattage était kacher. Il s’agissait du canard musqué (dit de Barbarie, Cairina moschata), différent du canard qu’ils connaissaient en Europe (canards domestiques probablement issus du canard colvert -  Anas platyrhynchos). La question a été posée à Jérusalem au R’ Chémouel Salant זצ"ל (1816-1909) qui a ordonné d’abattre le volatile et en a même mangé. Plus d’un siècle plus tard, les choses seraient moins claires pour certains « dans le cadre d'une Ché'hita liMéhadrin ». Voir : « Le problème des canards », Kountrass News nº 124 -  5770 / Fév. 2010.

[84]  La caille « qu'on trouve souvent dans le désert du Sinaï et qu'on mange par tradition à Jérusalem (et dans plusieurs communautés) » R’ Sh. Melloul (5768), Les sentiers du savoir, p. 37.

[85] « Moineau ou passereau (un oiseau répandu dans les villes) » R’ Sh. Melloul (5768), Les sentiers du savoir. La cacherout des aliments, p. 37. Deux oiseaux purs étaient nécessaires pour la purification du lépreux. La Michna précise: on pouvait prendre l’oiseau dror (ומביא שתי ציפורים דרור Néga’im 14. 1). Rachi identifie cet oiseau à l’hirondelle (sur Michlé/Proverbes 26, 2) et Radak au moineau (sur Téhilim 84, 4). Notons aussi que ציפורים דרור  est un nom général pour des oiseaux (dror = liberté)  למה נקרא שמה צפור דרור מפני שדרה בבית כבשדה (R’ Yichma’el, TB Chabbat 106b).

[86] Egalement appelé : éperon. Voir : R’ E. Munk, Kol hatorah, Vayikra, 1998, p. 88.  R’ Sh. Melloul (5768), Les sentiers du savoir. La cacherout des aliments, Jérusalem, 481 p. (p. 34).

[87] « La présence du jabot et de l'estomac dont la membrane intérieure se détache aisément est considérée comme un indice que l'oiseau se nourrit de végétaux et non pas de chair animale » ; la présence du cinquième doigt chez l’oiseau pur « indique également qu'il cherche sa nourriture à terre et non par capture » Cit. R’ E. Munk, Kol hatorah, Vayikra, 1998, p. 88. R’ R’ Sh. Melloul (5768), p. 34.

[88] Cit. R’ E. Munk, Kol hatorah, Vayikra, 1998, p. 88. R’ Sh. Melloul (5768), p. 34.

[89] « place deux serres d’un côté et deux de l’autre », ‘Hafets ‘Hayim, Le livre des commandements, Feldeheim, Jérusalem, 1994, p. 183

[90] Rambam cit. R’ Sh. Melloul (5768), Les sentiers du savoir. La cacherout des aliments, Jérusalem, 481 p. (voir p. 34).

[91]  Faisan (héb. Pasyon)- le Pr. Yéhouda Félix (Bar Ilan) a tenté de tracer l’histoire halakhique du “pasyon” depuis quelque 1500 ans, il démontre que presque toujours, cet oiseau est considéré kacher. R’ Yossef Kafich,  cho'het yéménite, confirma qu’il avait reçu la tradition  que le faisan est kacher : il sacrifia deux faisans et établit des certificats de cacheroute (Rabbi Ari Z. Zivotofsky and Dr. Ari Greenspan, http://www.star-k.org/cons-keep-basics-birds.htm).

[92]  Perdrix – Citée par le Kouzari qui demande : « D’où savent-ils [les Karaïtes] que la poule, l’oie, le canard et la perdrix n’appartiennent pas à la catégorie des oiseaux impurs ? » (Verdier, p. 118). Un Israélien, ancien de la communauté turque de langue araméenne a pu reconnaître la perdrix comme un oiseau kacher (« … while researching the small Aramaic-speaking community in Israel, their chief rabbi had told me that he had slaughtered a bird named “keklik” in Turkish. Some quick research revealed he was talking about the partridge ») (Rabbi Ari Z. Zivotofsky and Dr. Ari Greenspan, http://www.star-k.org/cons-keep-basics-birds.htm).

[93]  Pintade -  Un rabbin d’origine algérienne, R’ Elbaz (Tsfat), confirma qu’il  avait fait la ché’hita de cet oiseau (qu’il reconnut lorsqu’on le lui présenta) quelque 50 années auparavant (http://www.star-k.org/cons-keep-basics-birds.htm). Depuis, les auteurs ont trouvé d’autres confirmations de sacrificateurs (cho’hatim) yéménites et français. Pour la coutume tunisienne on note l'absence d'unanimité : interdiction par R’ Israël Zeitoun זצ"ל ;  R’ Abraham Bellaïche  זצ"ל ; R’ Ya’akov Boccara  זצ"ל ; R’ David Jaoui  זצ"ל ; autorisation ensuite par des cho’hatim âgés, sur lesquels s’appuya la décision halakhique (psak) de R’ Moché Sitruk זצ"ל (Yachiv Moché, vol. 2, § 12). Une controverse suivit, R’ David Ktorza זצ"ל mettant en doute la qualité des témoins (lettre de 1938 à R’ Mess’oud Cohen זצ"ל d’Oran) ; certains suivirent la décision halakhique de R’ Sitruk זצ"ל (dont R’ Yéhochoua’ Cohen זצ"ל), bien que les cho’hatim de Tunis renoncèrent suivant la directive de R’ David Ktorza   זצ"ל - (cit. R’ D. Settbon, ‘alé hadass, 5766, p. 501).

[94]  R’ Sh. Melloul (5768), Les sentiers du savoir. La cacherout des aliments, p. 37.

[95] Ramban, cit. R’ E. Munk, Kol hatorah, Vayikra, 1998, p. 88.

[96] R’ Ména’hem Racanati זצ"ל  (cit. Kountrass, n° 110, nov.-déc 2005, pp. 18-19). Rabénou Bé’hayé זצ"ל (cit. R’ E. Munk, Kol hatorah, Vayikra, 1998, p. 88).

[97] R’ Ména’hem Racanati זצ"ל  cit. Kountrass, n° 110, nov.-déc 2005, pp. 18-19.

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